Rosa candida - Audur Ava Olafsdottir ****

S'il fallait résumer ce livre en un mot, j'emploierais le mot douceur : douceur de vivre, douceur des sentiments et des relations, bienveillance à soi et à autrui. Je ne suis pas surprise du réel succès d'estime de cette œuvre, tant elle émeut et apporte du bien-être à celui ou celle qui la lit. 
Arnljotur, génie d'horticulture de 22 ans, décide d'aider un monastère à retrouver sa roseraie d'antan, celle qui en fit sa renommée. Pour cela, il quitte son père, le formidable Thorir âgé de 77 ans et son frère jumeau autiste Josef et s'éloigne géographiquement de sa fillette de 6 mois Flora Sol, procréée lors d'un bref échange corporel avec Anna, la petite amie d'un ami, dans la serre maternelle (on revient aux fleurs !! ). Sa défunte mère, également prénommée Anna, de même date d'anniversaire que celle de sa petite-fille jamais connue car décédée deux ans avant la naissance de la petite, partageait sa passion des roses avec lui : comme Josef, elle reste omniprésente et centrale dans les conversations et le récit, malgré son absence physique. Le voyage qu'entreprend le héros va lui permettre au fil des rencontres de retrouver son moi profond, donner un sens à sa vie et de passer de l'enfance innocente à l'adulte accompli. Ce livre n'en demeure pas moins riche des thèmes qu'il aborde : la paternité, la transmission, les choix de vie à faire et les conséquences que cela engendre, l'hérédité, les relations père-fils/fille (les nombreux appels entre Thorir et Arnljotur demeurent attendrissants et fabuleux). Les personnages masculins forts, presque angéliques et surtout empathiques, développent une belle sensibilité féminine (le sexe de l'auteure doit influencer ! ). Rosa candida, nom d'une belle espèce de rose à huit pétales, devient maintenant un bon choix de lecture, surtout en ces temps de crise (parce qu'on le vaut bien ! ).

Livre des Éditions Zulma. Mention spéciale à la couverture formidable, psychédélique et très seventies.

voici l'avis de Zazy


emprunté à ma biblio chérie


évasion musicale: Mon amie la rose - Natasha Atlas (reprise de la chanson de Françoise Hardy) 

11 commentaires:

  1. Honnêtement, même si c'est superbement écrit, j'ai trouvé ça un peu rasoir...

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  2. @ Liliba: je ne l'ai pas trouvé rasoir; le rythme est lent mais la quête personnelle du héros l'exige !

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  3. J'avais mis un peu de temps avant de me lancer (genre tout le monde l'avait déjà lu) mais il ne m'a pas déçue, au contraire, c'est un très beau livre que je conseille à ceux qui aiment la belle littérature.

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  4. J'aime beaucoup les mots que tu emploies pour dire ce livre : doucur t bienveillance. Un très beau livre qui fait du bien, et en effet on en a besoin !

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  5. Un très beau et bon moment de lecture, j'aime beaucoup les mots que tu emploies : douceur et bienveillance, dont on a en effet bien besoin aujourd'hui !

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    1. Oui, oui et oui : dix mille fois oui pour la bienveillance à autrui et à soi-même, de la douceur, de l'amour aussi !

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  6. joli billet, on voit que tu as été séduite par ce roman tout à fait charmant.
    et je suis d'accord avec toi : les couvertures de chez Zulma font un bel effet dans une bibliothèque :)

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    1. Merci pour ton passage, Constance ! On se rejoint sur ce livre.

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  7. Jusque là pas véritablement attirée par ce roman, mais la notion de "Bienveillance à soi" pourrait bien me faire envie ... ;-)

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    1. J'ai trouvé ce livre magnifique et je peux l'expliquer : les relations familiales sont pacifiées (rare d'en trouver de telles dans les romans actuels), la quête vers l'âge adulte se fait sans heurt mais avec beaucoup d'attention à soi et à l'autre (qualités moins développées également). À y réfléchir entre les **** et les *****, peu de différences le concernant. J'ai aimé cette lecture qui m'a montré une très belle vision de la vie. La lenteur (que j'ai apprécié) peut être un frein chez certains(nes) .

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