Les fourberies de Scapin - Molière ****

Deux challenges Un classique par mois et Challenge Molière à tenir et me voilà embarquée chez Monsieur Jean-Baptiste Poquelin, plus connu par son nom de scène Molière. Vous allez me dire, « elle aurait pu commencer par pire ! » et bien je vous réponds que justement, pour tenir mes engagements, je ménage Mémère euh ma monture (enfin, moi quoi !). 

Les fourberies de Scapin est une pièce de théâtre en trois actes, remarquable et drôle, complètement givrée, éternellement relevée et d'une modernité incroyable : tout le monde en prend pour son grade (les nantis peu finauds, les hommes suffisamment peu courageux pour confier à d'autres leur destin, les femmes jolies marionnettes de mariage et de marivaudage, les valets devenant les seuls maîtres à bord, tirant les ficelles de l'intrigue). 

Deux nobles, Géronte et Argante, se concertent en secret pour organiser un mariage entre la fille mal connue du premier et le fils du second, Octave. Seulement, manque de bol, pendant que les pères dissertent et voyagent, les souris dansent les fils en profitent pour se marier en secret (côté Octave avec un énorme problème de future polygamie à régler) ou pour s'amouracher d'une «Égyptienne» (côté Léandre, héritier de Géronte : gros déshonneur familial en perspective mais le cœur a ses raisons et Monsieur est très très amoureux). Heureusement, au retour des paters familias, les petits jeunes peuvent compter sur eux-mêmes leurs valets Sylvestre et Scapin (formidable personnage d'un activisme et d'une ingéniosité débordants) qui dépatouilleront la situation, surtout lorsque les «Égyptiens» vont réclamer une part de dot et qu'il faudra soutirer deux sommes conséquentes d'argent aux deux plus grands pingres de la région... Géronte et Argante.
Cette fable regorge de répliques d'anthologie (« Que diable allait-il faire dans cette galère ? » à comprendre au sens propre comme au figuré), des moments extraordinaires (les révélations de Scapin à son maître sur ses malversations antérieures, les coups de bâton sur Géronte...) malgré une fin attendue et surtout beaucoup de coïncidences propres au théâtre de Molière. 
 
Bref un bon moment et un début sympathique pour relever les défis !  

Éditions  Nouveaux Classiques de Larousse

emprunté à ma biblio chérie

12 commentaires:

  1. Je suis en plein théâtre en ce moment aussi cela m'a bien plu de lire ton article sur un texte de théâtre.

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  2. N'oublie que tu nous dois un compte-rendu de la pièce que tu vas voir : tu embrasseras Marina de ma part et je guette ton article ! bises

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  3. Et tu ne participes pas au challenge Molière ?
    http://le.blog.de.sharon.over-blog.com/article-challenge-moliere-97056439.html
    Deux livres suffisent dans la plus petite catégorie.
    Bonne semaine.

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  4. Merci pour ta participation au challenge ! Le lien est ajouté.
    J'aime aussi beaucoup les révélations de Scapin. Ne prouve-t-il pas ainsi sa supériorité à son maître ?

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    1. Oui, complètement et en tout : physiquement (puisqu'il arrive à le battre, même si je ne défends pas la violence) et intellectuellement, il surpasse tout ce petit monde (en projetant les intrigues futures qui sortent les petits jeunes de la panade).

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    2. Bonjour! Je découvre grâce au challenge classique.
      J'ADORE Molière! J'ai déjà fait moi-même un billet sur ce dramaturge l'an passé, et je garde un excellent souvenir de cette lecture. :)
      Merci pour ce billet. ^^

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  5. Merci pour le petit mot, Mascha ! peut-être aurons nous l'occasion d'effectuer une lecture commune lors du challenge Un classique par mois ? je vois que Poil de Carotte a perdu un peu de sa superbe !!!!!

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  6. Que veux-tu dire par Poil de Carotte a perdu un peu de sa superbe? ^^'

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    1. J'ai eu l'impression en lisant ta chronique que tu ne l'avais pas apprécié (mais j'ai peut-être mal compris)

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    2. J'ai beaucoup apprécié lire ce livre, je le dis dans le premier paragraphe, héhé. ;-)

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    3. Alors j'ai mal lu : oups une boulette en plus !

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