Ne riez pas de mon histoire d'amour / Nao-Cola Yamazaki *

Un petit dernier pour le challenge de Miss Catherine, alors je choisis dans ma biblio préférée un court récit avec une jolie couverture (vous ne trouvez pas le papillon superbe et ces lèvres si pulpeuses  ? Bon, reprenons et surtout ne nous égarons pas).
Verdict : ne jamais se fier au faciès (cela vaut pour les gens et pour les livres aussi !).
Première traduction : au lieu de miser sur l'apparence, il serait bon de s'occuper du contenu !
Deuxième traduction : (oui, ce livre a usé deux traducteurs ; par mimétisme, je procède de la même façon pour mon avis) je n'ai pas aimé du tout. (le comble du comble : oser le comparer au si délicat Aimez-vous Brahms.. de Françoise Sagan comme le précise la quatrième de couverture, a fini de m'achever. Je vous rassure, j'ai su me relever  !)
Mirumé Isogai est un étudiant en arts. Une de ses enseignants, Sayuri Inokuma, l'intrigue au plus au point. Vingt ans plus âgée, peu motivée par sa profession, elle accepte les nombreux bavardages en classe, semble se satisfaire du peu d'efforts fournis par ses élèves sans jamais les conseiller pour progresser. Bref, une professeure pas super épanouie. À l'occasion d'une fête estudiantine à laquelle elle est conviée, elle propose à Isogai de devenir son modèle. En effet, Sayuri alias Yuri, réalise dans un atelier, des portraits. Les rendez-vous multiples entre deux vont amener à plus d'affinités (tiens, je sens que je vous intéresse, là ?).

Pourquoi je n'ai pas accroché ? Bonne question à laquelle j'émets quelques réponses:

1) Des héros insipides, peu d'émotion contenue, des scènes faciles à lire mais sans aucune retenue possible (je vais vite oublier ce livre)
2) une écriture catastrophique (et les deux traducteurs n'ont visiblement rien pu arranger) 
    exemple : ( pages 28 et 29)  «...même si elle vendait peu ses tableaux. Ses tableaux étaient trop personnels...4 lignes plus bas... J'aimais bien regarder ses tableaux, cependant je n'aurais pu dire s'ils étaient beaux  ni expliquer ce qu'ils représentaient. Nous ne parlions jamais peinture.» On a compris qu'on parlait de tableaux et de peinture (trois répétitions valent mieux qu'une : bref, un livre spécialement réservé aux lecteurs qui s'endorment entre deux lignes !). Je ne recherche pas toujours l'excellence linguistique mais là, un minimum s'impose.
3) Un gros problème de concordance des temps complète mon 2). Le présent précise les réflexions (et le recul) du narrateur et l'imparfait (ou le passé composé) celui de la relation entre Yuri et Isogai. N'empêche que cette mixture au sein d'un même paragraphe, voire d'une même phrase, m'a bien dérangée (et pourtant, je ne suis pas littéraire, c'est dire).   

Ne riez pas de mon histoire d'amour ...  à oublier vite !

Traduction de Ryôki Nakamura et René de Ceccatty
Éditions Seuil ( 87 pages )

et un de plus pour le challenge de Catherine,Dragon 2012 (et oui, je l'ai fini, the first one, YES !!!!!!!!!!)

emprunté à ma biblio (heureusement !)

évasion cinématographique : Indian Palace de John Madden.  (sortie le 9 mai : allez au cinéma maintenant, ne tardez pas).
Un film magnifique, des acteurs somptueux, je vous conseille de le visualiser en version originale.

Une bande de retraités anglais désargentés décident (choix libre ou contraint, c'est selon) de passer le reste de leurs jours en Inde dans un hôtel de luxe (enfin, ce qu'en dit la brochure). De déconvenues en déconvenues, ils dévoileront leur vraie nature, leurs petits secrets, leur énergie ou non à faire face ensemble aux épreuves. Un film vivifiant, drôle, bienveillant, présentant une Inde colorée et habitée sans pathos et la vieillesse active, pleine de ressources sous un angle moderne. Une distribution cinq étoiles d'acteurs de qualité. Bref, à ne pas manquer !

22 commentaires:

  1. Bonjour ma Phili, dis-donc, ce livre a l'air tout pourri...
    J'ai l'intention de voir Indian Palace, tu es la troisième personne qui m'en dit du bien. Je te souhaite un bon dimanche, je vais faire mon marché puis retour à Zafon... Bisous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce livre a rencontré un grand succès littéraire chez les ados japonais. Et pour le film, oui, je t'engage vraiment à aller le voir : il est tout simplement formidable (à tel point que j'ai ouvert le champ « évasion cinématographique» pour lui sur mon blog, c'est dire !)

      Supprimer
  2. Je trouvais le titre intrigant...En plus, cela avait rapport avec l'art. Mais, vu ce que tu en dis, je vais passer mon tour aussi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense que ce serait bien que tu le lises pour confronter ton opinion à la mienne : un livre se nourrit des différentes impressions de lecture qu'il dégage et surtout plus il y a d'avis, plus cela motive ou non les lecteurs/trices potentiels(lles)

      Supprimer
  3. Je n'ai pas aimé non plus, aucun intérêt !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, on se rejoint. D'ailleurs c'est vraiment que l'autuere aurait pu éclairer davantage sur l'art pictural, ce qu'elle n'a pas fait malheureusement : un roman fade !

      Supprimer
  4. Bon alors, on oublie nous aussi. Bon billet, cependant !

    RépondreSupprimer
  5. Lu, et pas du tout aimé non plus...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. à toi aussi ! Bon, pour l'instant,grande unanimité du «contre».

      Supprimer
  6. Bon, ben, je le note dans le challenge.
    Tu sais, tu l'avais déjà fini puisque :
    1 livre = Mitsuba, d'Aki Shimazaki,
    1 autre article = L'été de Kikujirô, réalisé par Takeshi Kitano.
    Mais si tu en as d'autres, n'hésite pas à les mettre dans le challenge !
    Bonne semaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je sais mais «presque fini» ne signifiait pas «fini» (foi de professeure de mathématiques). Sinon, si je rencontre un livre relevant de ton challenge Dragounet, bien sûr que je contribuerai. Bises et bonne semaine.

      Supprimer
  7. Il ne m'attirait pas particulièrement ...alors avec ton avis en plus, je passe définitivement mon chemin !!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme cela, tu n'étais pas attirée par ces lèvres si pulpeuses ????????? bises et merci pour ta venue.

      Supprimer
  8. Alors je passe allègrement! Mais, ton billet est chouette, bien argumenté.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, Madame Nadael pour le compliment : je suis en train de réfléchir sur un billet qui va me poser un problème de rédaction, alors ton petit mot me donne confiance.

      Supprimer
  9. Tu me donnes envie de ne pas le lire.

    RépondreSupprimer
  10. Comme toi, j'apprécie d'emprunter des livres à la BM, surtotu quand ils ne sont pas bons...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, on remarque à ce moment-là l'économie réalisée ! bises et merci de ta visite.

      Supprimer
  11. Heureusement que tu l'a emprunté à la bibli, j'aurais pu me laisser tenter les couvertures des livres japonais m'attirent, c'est drôle que Seuil ose éditer ça. Mais il y a peut-être un problème de traduction mais avec 2 traducteurs quand même ? Sinon ton billet et très bien argumenté je n'ai vraiment pas envie de le lire !!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mélopée a aussi lu le livre et me semble-t-il l'a bien apprécié. Tout est question de feeling. Mon avis n'engage que moi. En tout cas, merci de ta venue et ton gentil mot.

      Supprimer