Que du très bon pour clôturer un super été littéraire ! Je suis contente de mes choix, les lectures furent de qualité. J'ai varié et je ne l'ai pas regretté : cette diversité m'a ouvert davantage l'esprit. Je vous souhaite une belle rentrée pour celles et ceux qui achèvent bientôt leurs vacances et un bon week-end pour les autres.
Quand
sort la recluse – Fred Vargas ****
image captée du site Babélio |
Le
commissaire Adamsberg, héros récurrent de Fred Vargas, est
confronté à une série surprenante de décès d'hommes âgés liés
à une piqûre d'araignée recluse, animal pourtant connu pour sa
discrétion et son pacte de non-agression. Soupçonnant que le hasard
n'y est pas pour grand-chose dans l'affaire, il sera accompagné dans
son enquête par ses plus fidèles et assurés compagnons, pendant
que la rébellion au commissariat face à cette nouvelle fantaisie
adamsbergaine menace d'exploser la bonne cohésion d'équipe et
d'expulser en plein vol et hors sol notre héros.
Véritable succès littéraire, Quand sort la recluse est un génial retour à ce que fait de mieux Fred Vargas : une histoire rondement ficelée (malgré la même erreur commise que celle faite par Pierre Lemaître dans Travail soigné : un truc inconcevable dans la vraie vie des policiers - celui de croire le premier venu et de douter de ses coéquipiers - et qui les fait encore passer pour des gens bien naïfs, ce qu'ils ne sont pas et c'est tant mieux pour nous ! Bref c'est ce genre de détail qui retire d'office une étoile à une note de lecture. Mais je reviens à mes moutons), un récit haletant et très bien séquencé, des personnages bien ancrés et peu forcés (je loue la capacité de Fred Vargas à ne pas tomber dans les clichés). A l'entrée du roman, l'auteure capte rapidement l'attention des lecteurs à l'aide de petites enquêtes rapidement résolues, qui montrent la vie d'un commissariat et les forces en place. C'est astucieux et intelligent. Adamsberg fait preuve d'humanité, et est un personnage plus fouillé que d'habitude. Comme dans Pars vite et reviens tard, Fred Vargas instruit son lectorat en discourant en dehors de l'enquête sur toutes les formes de réclusion. Il y a bien sûr les coïncidences heureuses (ou malheureuses, c'est selon). Bref, Quand sort la recluse est un très bon roman policier et mérite amplement son succès auprès du public.
Véritable succès littéraire, Quand sort la recluse est un génial retour à ce que fait de mieux Fred Vargas : une histoire rondement ficelée (malgré la même erreur commise que celle faite par Pierre Lemaître dans Travail soigné : un truc inconcevable dans la vraie vie des policiers - celui de croire le premier venu et de douter de ses coéquipiers - et qui les fait encore passer pour des gens bien naïfs, ce qu'ils ne sont pas et c'est tant mieux pour nous ! Bref c'est ce genre de détail qui retire d'office une étoile à une note de lecture. Mais je reviens à mes moutons), un récit haletant et très bien séquencé, des personnages bien ancrés et peu forcés (je loue la capacité de Fred Vargas à ne pas tomber dans les clichés). A l'entrée du roman, l'auteure capte rapidement l'attention des lecteurs à l'aide de petites enquêtes rapidement résolues, qui montrent la vie d'un commissariat et les forces en place. C'est astucieux et intelligent. Adamsberg fait preuve d'humanité, et est un personnage plus fouillé que d'habitude. Comme dans Pars vite et reviens tard, Fred Vargas instruit son lectorat en discourant en dehors de l'enquête sur toutes les formes de réclusion. Il y a bien sûr les coïncidences heureuses (ou malheureuses, c'est selon). Bref, Quand sort la recluse est un très bon roman policier et mérite amplement son succès auprès du public.
Editions Flammarion
Emprunté
à ma belle-sœur chérie à qui j'ai offert ce roman (cela vaut toujours le coup de faire des cadeaux !!!!)
Le
dimanche des mères – Graham Swift - *****
Image captée du site Babélio |
Nous
sommes en 1924 en Angleterre. Le dimanche des mères est l'unique
journée libre des gouvernantes et bonnes de familles bourgeoises
afin de rejoindre leur mère. Jane Fairchild, orpheline de naissance,
est au service du couple bienveillant M et Mrs Niven, partis en
goguette ce jour célébrer en avant-première la future union de
l'héritier des Sheringham avec la richissime fille des Hobbay. Jane
dont le dimanche des mères est surtout l'occasion de rêver, de lire
ou de se promener à vélo, va voir son programme bouleversé par un
dernier et tendre au-revoir.
Le
dimanche des mères est une histoire sublime d'une émancipation
féminine et masculine, une ode à la culture et au bon sens. Il n'y a
pas de haine dans ce roman, malgré le conflit des classes. Chaque
personnage est respecté. En hommage aux belles Jane de la
littérature anglaise classique (Jane Austen, Jane Eyre), Graham
Swift nous dévoile une héroïne paisible, futée, finalement
moins soumise que certains compagnons de route plus fortunés.
L'écriture est superbe, simple, agréable à lire (un grand bravo à
la traductrice Mme Fortier-Masek) ; l'atmosphère de
l'après-guerre (avec son lot de deuils familiaux) est retranscrite
avec pudeur ; les chemins de la campagne anglaise appellent à
la rêverie. Il est difficile de tenir un récit sur un quasi
huis clos mais à aucun moment, le rythme ne faiblit. Graham Swift a
parfaitement réussi son entreprise. J'ai passé un moment formidable
avec ce roman sur la ligne Brest -Rennes -Nantes, avant ma reprise de
travail et ce, malgré la chaleur ambiante, tamisée par l'efficace
climatisation des TGV et TER. Une vraie gageure !
Editions
Gallimard (la première de couverture est splendide et terriblement sexy)
Traduction
de Marie-Odile Fortier-Masek
Acheté
et lu sous les bons conseils de Jean-François Delapré de la libraire Le Saint-Christophe à Lesneven (29)
Un bel été oui ! Tentée par le Swift, moins par le Vargas, je n'ai lu qu'un roman d'elle (dont j'ai oublié le titre d'ailleurs...) et j'étais passée à côté...
RépondreSupprimerLe Vargas me tente bien !
RépondreSupprimerLe Swift, je ne sais pas vraiment si ça me plairait...(mais je peux essayer, il est à la bibli)
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore lu de Vargas.
RépondreSupprimerLe dimanche des mères est un immense coup de coeur de mon amoureux-libraire. Je dois le lire.
J'ai lu aussi le Vargas, qui m'a bien distraite, à part quelques petites invraisemblances, mais c'est sa marque de fabrique, alors...
RépondreSupprimerSalut salut !! j'ai lu tous tes derniers articles et je suis tout à fait d'accord avec ton avis sur le dernier Vargas, que j'ai chroniqué aussi !! Tu as fait de belles lectures dis donc cet été... bonne fin de mois d'août ! bises de Sandrion
RépondreSupprimerJe suis tentée par le Vargas mais je suis passée à côté du Dimanche des mères (ce qui ne m'empêche pas de t'en souhaiter un... bon dimanche. Bises).
RépondreSupprimerBonjour Philisine, que de bonnes lectures donc. Moi aussi, j'ai varié les lectures et il me reste même encore une semaine !
RépondreSupprimerBonne continuation :)
J'ai adoré "le dimanche des mères"
RépondreSupprimerJe suis bien plus attiré par Swift que par Vargas. Cette dernière ne m'a jamais embarqué dans son univers jusqu'alors.
RépondreSupprimerUn bien bel été livresque.
RépondreSupprimerJe garde un très bon souvenir du Dimanche des mères qui m'avait accompagnée le temps d'un trajet en train.
RépondreSupprimerHa mais j'en ai déjà entendu parler et après avoir lu ta chronique, je le note, il va me plaire j'en mettrais ma tête à couper !!
RépondreSupprimerBises et courage pour le travail !
Un excellent livre, que j'ai adoré. Fred Vargas se bonifie au fur et à mesure du temps.
RépondreSupprimerBonjour Philisine, je note le Graham Swift, cela devrait me plaire. Et j'ai beaucoup aimé "Quand sort la recluse" que j'ai préféré à "Temps glaciaires". Bonne après-midi.
RépondreSupprimerje vais bientôt lire le 1er et j'ai adoré le 2è!
RépondreSupprimerJ'essaie d'écumer un peu ma pal avant de lire le dernier Vargas. Mais j'ai hâte !
RépondreSupprimerS.
J'étais tellement contente de retrouver Adamsberg !
RépondreSupprimerJe trouve aussi que le succès de Fred Vargas est amplement mérité, ne serait-ce que pour avoir inventé Adamsberg !!!
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