Lire une œuvre de Maylis de Kerangal c'est comme retrouver une bonne copine : les fondations de la relation sont là, on se retrouve comme si on s'était quitté la veille, on rentre direct dans le sujet, on est tout de suite bien et à l'aise, la connection est immédiate (de cœur à cœur, d'esprit à esprit). Bref, j'ai ouvert Un chemin de tables et je ne l'ai pas lâché !
Un chemin de tables raconte un bout d'itinéraire de vie de Mauro, autodidacte cuisinier, étudiant en sciences économiques qui va peu à peu se destiner à l'art culinaire.
Mauro a la bougeotte, la détermination de quelqu'un qui en veut mais pas à n'importe quel prix, un insoumis au cœur généreux avec des convictions aussi professionnelles qu'humaines, qui ne lésine ni sur son temps ni sur l'expertise qu'il doit acquérir.
J'ai aimé ce personnage, le voir évoluer, dévolu à sa passion, ne comptant pas ses heures ; un artiste humble qui jeune s'investit comme un fou dans une entreprise mais n'accepte pas à raison l'humiliation, un chouette bonhomme donc !
Dans Un chemin de tables, Maylis de Kerangal narre les différentes expériences dans la restauration de Mauro, son aptitude à rebondir, à innover, à impulser.
Un chemin de tables est à mi chemin entre le documentaire, le roman et la part biographique. Maylis de Kerangal apparaît discrètement au détour de ses rencontres avec Mauro qu'elle suit à la trace. Grâce à ce récit hybride, on découvre l'envers du décor des tables étoilées et de cuisines aussi rutilantes que rabaissantes (il y a des claques qui se perdent), les heures de labeur et qui ne se comptent plus, le sacerdoce, les sacrifices (la perte d'un amour, le manque de sommeil...) et l'incroyable énergie d'entreprendre si jeune, de choisir des bons produits, d'être une main d’œuvre au savoir-faire recherché et convoité. On retrouve toujours la plume énergique de Maylis de Kerangal, les mots qui coulent à flot magique et naturel.
En bref : Un chemin de tables, une vie pour une passion, une vie passionnante.
Éditions Folio - juin 2019
106 pages.
de la même autrice :
J'aime beaucoup le sujet mais je n'ai jamais accroché avec l'écriture de Maylis de Kerangal. Rien à faire, ça ne colle pas entre elle et moi.
RépondreSupprimerTant pis ! Je n'ai pas su te convaincre, encore une fois...
SupprimerTiens, la journée commence bien, je découvre ce titre de Maylis de Kérangal ... Et quelque soit le sujet, je note. J'apprécie toujours beaucoup son approche singulière du récit, qui semble être ici marqué.
RépondreSupprimerC'est exactement cela, bien résumé !
SupprimerJe ne connais pas du tout cette auteure et te remercie pour la découverte !
RépondreSupprimerCe livre a l'air intéressant !
Bon dimanche !
Oui ce livre est très intéressant.
SupprimerLes romans de cette auteure ne m'attire pas du tout ; sauf peut-être celui-ci, sur le thème de la cuisine.
RépondreSupprimerJe pense que tu pourrais aimer far il est un peu de la sauce (!) de Le quai d'Ouistream.
SupprimerJ’adore ce livre !!
RépondreSupprimerIl est très sympa et le héros est un bel humain.
SupprimerEt je peux enfin par je ne sais quel miracle publier des commentaires chez toi !
RépondreSupprimerMerci pour ta persévérance louable !
SupprimerContrairement à Jérôme, j'accroche complètement à son écriture. Je n'avais jamais entendu parler de ce titre, je note donc, merci !
RépondreSupprimerMerci à toi de ta confiance
SupprimerJe l'avais noté, et puis complètement oublié. Merci de me le remettre en mémoire, et en plus, il est en poche.
RépondreSupprimerOui c'est bien pratique le format poche : moins cher et glissé dans n'importe quel sac.
SupprimerJe suis ravie de lire ton billet en sachant que le livre est sur ma PAL !
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire ce que tu en penses.
Supprimerje ne connaissais pas ce titre mais le thème ne peut pas me faire plus plaisir! A l'occasion, je prends!
RépondreSupprimerJ'espère que tu le liras. Bises
SupprimerMerci d'avoir expliqué à Ingannmic (chez moi) comment s'y prendre pour les listes de blogs (je vois que chez toi c'est fait de main de maître!). J'espère qu'elle le verra, sinon auparavant j'avais été expliquer chez elle (en navigant du mien au sien!). Ce genre de bidule est très pratique, d'ailleurs je pense que blogspot, si on y va à fond, offre plein de possibilités bien pratiques.
RépondreSupprimerPour Kerangal, ça pourrait me plaire, je pense l'apprécier plus quand ce n'est pas u n roman (Kiruna est excellent)
J'ai suivi ton exemple pour les listes. Merci beaucoup d'avoir donné l'exemple ! Je trouve cela tellement pratique pour naviguer. En plus les listes se mettent à jour, c'est top ! Oui je suis d'accord avec toi sur Blogger, la plateforme se rénove en ce moment et les améliorations sont très bien. J'ai juste un bémol pour le choix des images de fond de blog qui est plus réduit que lorsque j'ai ouvert mon blog.
SupprimerTiens, un Kerangal inconnu, je note de suite ! J'aime bien ton fond de blogue
RépondreSupprimerIl est arty, cela j'aime. Mais peut-être un peu trop girl Bon après j'assume.
SupprimerJe n'ai jamais lu cette romancière... Tu me conseilles quel titre ?
RépondreSupprimerToujours pas lu Réparer les vivants. 106 pages...un peu court et puis ce côté hybride comme tu dis, ne me tente pas.
RépondreSupprimerEmprunté à la médiathèque, ce livre m'a beaucoup plu (j'apprécie le style de l'auteure)et pense qu'il est à recommander aux jeunes indécis : c'est une belle leçon de vie, de courage et détermination.
RépondreSupprimerMerci pour le partage.
danielle
C'est une autrice que j'aime beaucoup et je me réjouis d'avoir encore à découvrir des titres que je n'ai pas lu (dont celui-ci).
RépondreSupprimerLa première version du livre était parue dans la collection (à visée sociologique) "Raconter la vie".
RépondreSupprimerJe me suis demandé quels pouvaient être les liens entre "la narratrice" et ce Mauro (qui doit avoir à peu près l'âge des enfants de Maylis de Kerangal)?
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola