Les aérostats propose une rencontre entre un adolescent dyslexique et malaimé (Pie) en proie au décrochage scolaire, et une jeune étudiante en philologie (Ange) qui lui assure des cours particuliers de littérature. Ange va ouvrir la culture de Pie et lui proposer de sortir de l'ornière et accessoirement du domicile familial, par la fréquentation de grands classiques et autres musées. Mais le père de Pie veille et voit d'un mauvais œil l'émancipation intellectuelle et physique de son rejeton.
Comme dans de nombreux livres chez Amélie Nothomb, il réside dans Les aérostats une ambiance assez malsaine : elle n'est pas palpable au début mais se découvre au fur et à mesure. Personne n'est épargné, personne n'est une oie blanche. Les aérostats est une œuvre parmi tant d'autres de cette écrivaine prolifique : on y retrouve son intérêt pour l'abject et la folie. Dans de nombreuses œuvres d'Amélie Nothomb, les valeurs sont inversées, tout est excusable (même les pires horreurs) quand un contexte de tension et de pression le justifie. Et cela me dérange profondément.
Malgré tout, j'ai apprécié de découvrir ce roman par les oreilles, pour cette rencontre dont j'espérais peut-être plus d'étincelles : il y en a quand même, le duo Ange - Pie vaut son pesant de cacahouètes. Mais j'ai été déçue par la fin que j'ai trouvée peu plausible car pas assez travaillée. Je pense que, sans la version audio et la voix de la lectrice Françoise Gillard, je ne serai pas allée au bout de l'histoire.
Une lecture en demi-teinte donc, et je le regrette vraiment profondément parce que j'aime l'inventivité d'Amélie Nothomb, sa capacité à me transporter dans un univers (elle y arrive bien) avec des dialogues souvent savoureux. Le scénario de Les aérostats manque de robustesse et de consistance : l'entame d'histoire tient la route, le milieu est mou, la fin est faible. Dommage, vraiment dommage !
Éditions Audiolib
Lectrice : François Gillard
Emprunté à la bibliothèque
Ma participation pour le mois de février 2024 au super challenge Écoutons un livre de Sylire
C'est ce que je reproche un peu à l'auteure : ce manque de robustesse dans ses romans.
RépondreSupprimerJe ne lis que ses récits autobiographiques que je trouve touchants. Je n'ai jamais été attirée par ses romans.
RépondreSupprimerComme Aifelle, je ne lis que ses romans les plus personnels, et encore pas tous ! J’aime écouter la femme sensible qu’elle paraît être mais je n’adhère pas du tout à ses livres.
RépondreSupprimerJ’ai cliqué trop vite ! Et le message est parti en anonyme ! Oups
RépondreSupprimerLongtemps que je ne lis plus cette auteure....
RépondreSupprimerJ'ai lu 4 ou 5 Nothomb et je n'en ai aimé aucun, mais comme ses livres sont très courts, je continuerai...
RépondreSupprimerJe ne peux plus supporter ses livres alors que je l’aimais tant ( il y a longtemps) Une Comète
RépondreSupprimerJ'avoue que je ne la lis plus et ce n'est pas ton billet qui va me remotiver !
RépondreSupprimeroups, c'est sylire qui vient de commenter...
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