Voilà, j'ai beaucoup apprécié la lecture de La délicatesse de David Foenkinos : aussi quand j'ai repéré l'article d'Une Comète sur Qui se souvient de David Foenkinos ?, je me suis empressée de le commenter et ma copinaute (toujours gentille avec moi et avec d'autres, car Une Comète fait partie des vrais gentils) me l'a envoyé.
Résultat: j'ai nettement moins aimé ! (le livre, pas ma copine que je remercie infiniment pour la découverte : et oui, visiblement, je n'apprécie pas toujours ce qu'invente David.)
David Foenkinos, le personnage principal (et accessoirement l'auteur) est un écrivain à succès anciens. Depuis trois ans, il n'a pour ainsi dire écrit aucune histoire, végète dans sa petite vie parisienne, entouré de sa fille Victoria, tenniswoman de haut niveau (et très prête à une autonomie affective) et de sa femme Laurence, anesthésiste de profession. Son mariage périclite, chacun s'octroyant des amours adultérines consenties. En panne d'inspiration, c'est à l'occasion d'un retour Genève-Paris en TGV, que le narrateur découvre l'idée du siècle (enfin la bonne, celle qui va le propulser vers la gloire va lui permettre d'écrire à nouveau). Seulement, Monsieur pas de bol l'oublie aussitôt (oui, son état léthargique y est pour beaucoup : l'usage de médicaments n'arrange en rien ses difficultés mnésiques). Toute l'histoire sera l'objet de la recherche de cette bonne idée, la description des différents états amoureux foenkinosiens (après ou pendant Laurence, viendra Caroline et puis... hé hé, je ne vais pas tout vous dire non plus), les gesticulations cérébrales de notre David (oui, vous sentez mon petit énervement) sur LUI, uniquement LUI et encore ... (je vous laisse finir).
On lit on vit on subit le quotidien assez routinier d'un écrivain, la dépendance affective de ce nombriliste, la perte de repères affectifs liée d'une certaine façon à la remise en cause professionnelle.
Bien sûr, réside toujours l'humour cher à l'auteur (j'ai gloussé trois fois) mais rien ne m'a attachée à l'histoire : un héros égotique comme le rappelle Monsieur Foenkinos (je rajouterai : narcissique, prétentieux, égocentrique, nombriliste, présomptueux, puéril, prépubère ... si, si, tout cela - la charge est lourde à l'instar du bonhomme ! ) et un vide sidéral concernant l'intrigue (comment remplir l'espace avec rien ?). Certains néologismes comme amitour (contraction d'amour et d'amitié, passage entre la relation maritale à celle de la séparation) ne trouvent aucune résonance en moi, mis à part le terme allemand abitur (un autre passage : le fameux sésame sanctionnant la fin des études du secondaire, le baccalauréat germanique) mais ce n'est pas ce qu'envisageait l'auteur. J'ai lu sans regret mais sans passion aussi. Grâce à cette expérience, j'associerai à partir de maintenant, au nom Foenkinos le mot méfiance (car cet auteur reste capable du bon comme La délicatesse et du vraiment mauvais Qui se souvient de David Foenkinos ?). À vous de voir donc.
ma conclusion : livre sympathique à une idée* et tout plein de broderies autour.
son corollaire immédiat : l'auteur sait parfaitement tricoter (en ces temps de pluviométrie intense, un gilet supplémentaire ne me paraît pas superflu)
un cri : Amélie, sors immédiatement de David !
* : celle de l'auteur de se mettre en scène (procédé ultra connu et usité, déjà vu dans Les fruits d'or de Nathalie Sarraute par exemple)
Bien sûr, réside toujours l'humour cher à l'auteur (j'ai gloussé trois fois) mais rien ne m'a attachée à l'histoire : un héros égotique comme le rappelle Monsieur Foenkinos (je rajouterai : narcissique, prétentieux, égocentrique, nombriliste, présomptueux, puéril, prépubère ... si, si, tout cela - la charge est lourde à l'instar du bonhomme ! ) et un vide sidéral concernant l'intrigue (comment remplir l'espace avec rien ?). Certains néologismes comme amitour (contraction d'amour et d'amitié, passage entre la relation maritale à celle de la séparation) ne trouvent aucune résonance en moi, mis à part le terme allemand abitur (un autre passage : le fameux sésame sanctionnant la fin des études du secondaire, le baccalauréat germanique) mais ce n'est pas ce qu'envisageait l'auteur. J'ai lu sans regret mais sans passion aussi. Grâce à cette expérience, j'associerai à partir de maintenant, au nom Foenkinos le mot méfiance (car cet auteur reste capable du bon comme La délicatesse et du vraiment mauvais Qui se souvient de David Foenkinos ?). À vous de voir donc.
ma conclusion : livre sympathique à une idée* et tout plein de broderies autour.
son corollaire immédiat : l'auteur sait parfaitement tricoter (en ces temps de pluviométrie intense, un gilet supplémentaire ne me paraît pas superflu)
un cri : Amélie, sors immédiatement de David !
* : celle de l'auteur de se mettre en scène (procédé ultra connu et usité, déjà vu dans Les fruits d'or de Nathalie Sarraute par exemple)
Éditions Gallimard.
Note personnelle : n'hésitez pas à lire l'avis d'Une Comète plus enthousiaste que moi.
emprunté à mon adorable copinaute Une Comète
Note personnelle : n'hésitez pas à lire l'avis d'Une Comète plus enthousiaste que moi.
Je n'ai pas du tout aimé "La délicatesse" alors je pense que je vais passer mon tour.
RépondreSupprimerheu, comment ? Je pense en effet que c'est le bon choix.
Supprimerje n'ai pas envie de "courir" vers cet auteur et tu me confortes dans cette idée même si j'ai aimé la délicatesse au cinéma sans avoir réellement envie de lire le livre
RépondreSupprimerJe sens que je vais me faire de grands amis chez les aficionados de David mais bon, mon avis reste juste personnel.
SupprimerAh la la ... je trouve ta critique est excellente, même si j'ai été moins sévère... Ce livre m'a beaucoup amusée. Je t'en prêterai d'autres, tu verras bien :-D
RépondreSupprimerbisous bisous
Merci, Jolie Comète pour le compliment et pour le prêt de cette histoire. Multiples bises.
SupprimerJe découvre avec plaisir ton blog et dans le même temps ce nouveau roman de Foenkinos (...mais combien en sort-il par an ???!!). J'aime plûtot bien ce qu'écrit cet auteur, alors je vais me laisser tenter par celui-ci aussi !!
RépondreSupprimerSi je peux me permettre Malika, ce livre est un des premiers de David Foenkinos. Jamais sorti en poche !
SupprimerMerci, Une Comète : en effet, ce livre est sorti en août 2007 (donc n'est plus tout jeune). Malika, tu as raison, si tu as envie de découvrir cette œuvre, eh bien vas-y, mon opinion totalement subjective ne doit pas t'arrêter.
SupprimerJe n'apprécie pas cet auteur qui est trop sirupeux à mon goût mais il fait son boulot avec sérieux, ça on ne peut rien dire. il a de l'humour aussi. Donc des goûts et des couleurs...
RépondreSupprimerJ'ai trouvé que pour ce livre, l'auteur avait fourni un travail léger.
SupprimerJ'ai lu La délicatesse, une lecture agréable mais sans plus... je crois que c'est un malin, ça tricote ça tricote!
RépondreSupprimeroui et Phildar le remercie ! bises
Supprimer