Un petit échange avec Une Comète et me voilà en pleine lecture de Les grosses rêveuses de Paul Fournel. Ma belle amie m'a précisé qu'elle aime beaucoup cet auteur et cette œuvre en particulier. Forcément, je n'ai pas su résister.
Verdict : bien voire très bien, sauf la fin. (et oui, on ne peut pas gagner à tous les coups).
Parlons d'abord du choix de la couverture, extraite de La Belle Rafaëla de la peintre Tamara de Lempicka. Cette pose lascive d'une femme en chair m'a bien intriguée : on y voit que ses rondeurs et on en oublie son visage, on sent sa sensualité mais on ne capte pas son âme. Bref beaucoup sur le physique et peu de place à l'imagination de sa personnalité. Voyons donc l'intérieur !
L'idée de départ me paraît excellente. Paul Fournel a rédigé une série de nouvelles concernant des héroïnes voluptueuses, vivant dans un même village peu habitué à la nouveauté, chacune rêvant d'une vie meilleure, chacune subissant leur gourmandise comme une maladie intestine mais tellement rassurante, chacune dans son isolement, incomprise et à l'âme si peu accessible. Vous y découvrirez Jeannette en midinette extraordinaire, Simone en jouisseuse impressionnante, Claudine au cadeau malhonnête maladroit, Madame Wasserman en éternelle «garagiste», la dame de la Grande Maison en joueuse «primaire», etc. Chaque portrait nous attendrit. Longtemps j'ai pensé ce livre abouti et puis la dernière partie m'a semblé ratée car l'auteur a oublié sa bonne idée initiale : celle d'écrire des courtes séquences dans un roman à part entière. Cet OLNI qui me paraissait maîtrisé au départ part en vrille vers la fin car Paul Fournel a peu rappelé ses héroïnes fétiches. Il se disperse et c'est bien dommage car sa prose me plaît, toute jolie et malicieuse. D'où mon impression un chouïa frustrée à l'image de ces dames si belles et si féroces de l'intérieur / l'extérieur.
Éditions Points
Mille mercis, pour cet emprunt, à mon amie Une Comète, une personne sincère qui compte beaucoup dans cette belle aventure que je parcours avec mon blog.
Ça ne me tente pas du tout, pas mon truc je pense.
RépondreSupprimerCe recueil se lit très bien et j'ai passé un doux moment en compagnie de ces dames.
SupprimerMerci ma Phili, je suis vraiment heureuse de t'avoir fait découvrir cet auteur et ce recueil que j'aime particulièrement ! Bisous
RépondreSupprimerMerci à toi pour la découverte.
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout et malgré une fin peu heureuse, une envie de le découvrir
RépondreSupprimerBonne idée. La fin me semble moins réussie, c'est tout.
SupprimerJe peux te le prêter si tu veux Zazy !
RépondreSupprimerGros avantage car je connais l'adresse de Zazy !
SupprimerPas tentée. Je pèse moins qu'une élève de 6e moyenne.
RépondreSupprimerTu es vraiment trop frêle ! On ne voit pas ces héroïnes au travers de leur embonpoint physique mais comme des femmes tout simplement, ce qu'elles sont !
SupprimerTiens, hier encore je parlais avec une des bibliothécaires, et disais mon désir de lire un autre titre de P Fournel que la liseuse...
RépondreSupprimerEt bien celui-là pourrait faire l'affaire !
SupprimerJ'ai envie de lire son dernier "la liseuse" qui est le terme à la mode qui va révolutionner notre manière de lire, enfin c'est pas encore fait !! En fait de compte je connais rien de cet auteur, c'est bien d'en parler.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas Paul Fournel et j'ai hâte de découvrir d'autres œuvres de lui : pourquoi pas La liseuse en effet ? Bises
SupprimerLe livre m'aurait complètement tentée si tu n'avais pas réservé ton jugement.
RépondreSupprimerCe recueil mérite d'être lu pour sa formation, la prose de l'auteur. Je regrette juste un achèvement moins à la hauteur que le corpus de l'œuvre.
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