Voilà, j'ai enchaîné depuis une semaine des catastrophes littéraires abandonnées au bout de quarante pages (la faute à mon comité de lecture dont la sélection pour cette période-ci n'arrive pas à me convaincre). Du coup, je suis retournée vers une valeur sûre : mon écrivaine islandaise préférée, j'ai nommé Audur Ava Olafsdottir. Si son dernier roman paru en France (son premier dans sa vie d'écrivaine), Le rouge vif de la rhubarde, m'a laissée sceptique, l'avant-dernier édité chez nous L'exception est remarquable, un moment agréable de sérénité que j'ai dévoré !
Floki, mari de Maria, annonce le jour de la Saint Sylvestre son coming-out et la fin de leur relation, histoire de bien débuter l'année qui arrive ! Entre anecdotes du passé et le présent un peu balbutiant (rythmé par des jumeaux de deux ans, trop petits pour comprendre la situation de séparation parentale), Maria surnage, entourée par Perla, écrivaine naine de polars dont elle n'a pas la primeur de la première de couverture (du fait de son statut de nègre littéraire) et d'un charmant voisin étudiant et particulièrement attentif.
Il y a une vraie tendresse qui se dégage de ce roman et une belle preuve d'amour aussi : les ex-amoureux ne s'entredéchirent pas mais se retrouvent à nouveau pour des explications, pour aplanir leur nouvelle complicité. Ce sont des personnages aussi talentueux qu'intelligents. Maria a un chance inouie : une famille stable qui va lui réserver des surprises paternelles, des amitiés confortables et beaucoup de bienveillance autour d'elle. Oui, cette superbe généreuse trinque de cette rupture non choisie mais l'existence lui réserve de belles rencontres, tantôt furtives, tantôt à durée indéterminée (ce que je lui souhaite).
L'exception (ce que Maria représente dans le cheminement sentimental de Floki) est un roman intense par ces petits temps du quotidien, par cette quête raisonnable de la jeune femme entre passé et futur familiaux. L'écriture de Audur Ava Olafsdottir est toujours là, sans force, subtile : l'auteure narre le quotidien sans fioritures, sans en surjouer. Un vrai et chouette moment de lecture que je vous conseille !
Editions Points
Traduit par la toujours excellente Catherine Eyjolsson
autres avis : Kathel, Jostein, Clara, Hélène, Virginie Neuville, Eimelle, la libraire Le Saint-Christophe de Lesneven, Anis,
De la même auteure
L'embellie
Le rouge vif de la rhubarde
Rosa candida
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En ce jour du souvenir, je ne dirai rien, je repenserai juste à ce qui s'est passé il y a un an. Je vous embrasse.
Je n'ai pas encore lu ce titre mais j'y compte bien. J'adore cette auteure.
RépondreSupprimerBisous de Bretagne !
Je l'ai beaucoup aimé aussi, merci pour le lien ! Par contre, je ne suis pas encore décidée à lire le dernier, mais ça viendra !
RépondreSupprimerj'avais beaucoup aimé son premier titre, moins celui-ci.
RépondreSupprimerj'en garde aussi un bon souvenir!
RépondreSupprimerJ'avais un peu peur que ce soit un peu facile, mais si tu mets 4 étoiles, quand même, je vais hésiter :-)
RépondreSupprimerIl est dans le réseau de bibliothèque, et me tente beaucoup.
RépondreSupprimerMince alors, le rouge vif de la rhubarbe est à la bibli, mais pas celui-ci !!
RépondreSupprimerJe md débrouillerai autrement pour le lire
Je n'ai toujours pas lu cette auteure... J'ai toujours pensé que son univers ne pourrait pas me parler. A tenter peut-être, histoire de ne pas passer à côté d'un joli coup de cœur comme celui là ! ;-)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette auteure !
RépondreSupprimerToujours pas lu cette auteure moi non plus alors que je suis en pleine cure de littérature islandaise depuis 15 jours. Forcément cette édition en poche a tout pour me séduire.
RépondreSupprimerComme toi, j'aime beaucoup cette auteure islandaise. L'exception m'attend sagement...
RépondreSupprimerOui ! Beaucoup aimé aussi...
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé "L'exception" aussi. On retrouve cet ancrage dans le quotidien et l'humour un peu particulier de l'auteur.
RépondreSupprimerVoilà de quoi redonner l'envie de lire.
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