Bon, il faut bien le reconnaître, j'ai complètement raté ma seconde rencontre avec Patriiiiiiiick !
Et si vous cherchez un livre qui clive vraiment entre le fond et la forme, je dirais que Souvenirs dormants est exemplaire : l'écriture de Monsieur Modiano est toujours sublime ; ses phrases sont précises, rythmées et c'est un régal de les dévorer. Mais le contenu est juste plat, plat de chez plat de chez plat ! Je m'explique sur ce sentiment (qui m'est propre) de m'être faite avoir sur toute la ligne. Mon cher et tendre - très narquois- a tendance à dire de l'auteur qu'il passe son temps à écrire le même livre. Je n'irais pas jusque là. Néanmoins, Souvenirs dormants ne m'a pas embarquée du tout.
Image captée sur le site Babélio |
Le héros - Jean D.- se souvient de rencontres éparses, souvent féminines (les rares masculines restent des moments de danger). Au gré de pérégrinations, on déroule ses instantanés de vie sur une ambiance de polar où toute ombre est synonyme de mystère et d'imprévu.
Les transitions sont parfaites (je le reprécise, il n'y a rien à redire sur la forme : Patrick Modiano est un expert). On passe d'une chronique à une intrigue sans l'ombre d'une rupture. Mais que me restera-t-il de ce roman ? Ou peut-être était-ce le but : rendre le lecteur lui-même ou la lectrice elle-même amnésique de cette histoire ? En fin d'ouvrage, j'ai pensé au génie et au fameux nouveau roman français (incarné en particulier par Nathalie Sarraute dans Les fruits d'or et cette idée "du livre dans le livre") lorsque Jean D. compulse quelques artifices policiers. Les répétitions finales ont achevé mon enthousiasme déjà éreinté.
Dire que Monsieur Modiano m'a perdue en route est peut-être un peu dur et malhonnête : j'ai tenu bon parce que lorsqu'on ouvre un roman de cet auteur, même si le récit n'apporte pas pleine satisfaction, on respire de jolis mots et l'auteur réussit la symbiose entre son héros (exprimé par un Je redoutable) et lui-même. C'est fou d'arriver à ce point à une telle proximité qu'on en arrive presque à suggérer que ces Souvenirs dormants imaginés aient pu réellement exister. Il y a aussi une réussite - j'en ai déjà parlé - : cette ambiance cotonneuse, brumeuse et tendue où chaque sublime intrigante partage l'aura de Jean D. Finalement, Souvenirs dormants est un roman neuf très paritaire ! A lire, si vous en avez envie.
Editions Gallimard
du même auteur : Rue des boutiques obscures (exceptionnel)
Tu me rappelles que je dois le lire pour une LC avec Jérôme...
RépondreSupprimerEt moi tu me rappelles qu’il est sur ma table de nuit ...
RépondreSupprimerMoi, je ne le connais pas. Je n'ai jamais rien lu de lui et je ne vais pas commencer par celui-ci !
RépondreSupprimerBon dernier jour de l'an !
Je l'ai et je le lirai. La seule chose c'est que je n'ai jamais pu commenter ses livres, je ne peux pas, c'est entre Lui et moi.
RépondreSupprimerPas lu, mais j'aurais pu écrire ton billet avec mes deux lus de lui, et là ça a l'air pareil, bien écrit, mais cotonneux .
RépondreSupprimerJ'avais lu Dimanche d'août à sa sortie et je ne pense pas en avoir lu d'autres. Je sais qu'il y a des inconditionnelles. Quoiqu'il en soit, je ne lirai donc pas celui-ci.
RépondreSupprimerBonne année 2018 !
RépondreSupprimerUn souvenir de lecture brumeux. Mais pas déplaisant.
RépondreSupprimerJe passe mon tour, entre Modiano et moi, ce n'est pas une évidence.
RépondreSupprimerCelui-ci je ne le lirai pas, trop pour les fans et pas pour les autres et puis j'en ai d'autres qui me tentent plus !
RépondreSupprimerComme Valérie.
RépondreSupprimerCe n'est pas un auteur pour moi. Je m'ennuye quand je le lis.