Tout a commencé par un petit contact de Marine Gastinel, attachée de presse des éditions québécoises Michel Quintin, qui me proposa un partenariat «livre contre critique» sur le tome 2 de la trilogie Le voleur de voix de Jean-Nicholas Vachon (sortie prévue du numéro 2, courant mai 2012). Je lui répondis que les thèmes abordés (fantastique et histoire de la musique) n'étaient pas de prédilection chez moi mais comme je le précise souvent, 2012 année de changement littéraire pour moi, je ne suis plus à un challenge près ! Toutefois, Marine, consciente de ma lourde tâche (je précise tâche de lecture, et non tache qui pourrait me dénoter, tout de même !) proposa de m'envoyer le tome 1, Le castrat et les rois fous, histoire de baigner dans l'ambiance des vampires, des castrats, des rois malades : Yeah , tout un programme électoral littéraire !
Verdict : on s'attache vite à ces petites choses !
Traduction : j'aimerais bien connaître la suite (étant sujette au défaut de curiosité complètement assumé).
Traduction : j'aimerais bien connaître la suite (étant sujette au défaut de curiosité complètement assumé).
Les vampires et moi, nous connaissons bien. Pour comprendre l'engouement de ma tranche d'âge préférée (les adolescents), j'ai déroulé la série Twilight (à part le tome 4 qui me semble réussi, le reste ressemble à s'y méprendre à du bon vieil Harlequin pour jeunes, mais dans le genre insipide, bavard, mal écrit où 500 pages se résument en 25 feuilles : unique avantage, apprécier le physique de Roby ! ). Mais revenons à Le castrat et les rois fous, ouvrage plus consistant littérairement, historiquement et assez inventif, malgré des défauts de style et des coïncidences un peu trop visibles !
537 pages constituent ce livre copieux : à l'intérieur, on découvre les mémoires du vampire Maximilien, le quotidien de Nathaniel, professeur d'université missionné par des lois ancestrales (un de ses aïeuls s'est porté garant d'un soutien auprès d'un descendant d'une autre famille : cette transmission s'effectue aux vingt-cinquième anniversaire de l'héritier mâle, sans qu'il ait conscience de la nature de l'aide à apporter) et enfin l'existence de Carlo Broschi, castrat fabuleux dont le nom de scène Farinelli vous rappelle sûrement quelque chose et qui, par sa gloire, connut la cour d'Angleterre et ensuite le règne espagnol du mélancolique et mélomane Philippe V, désireux de posséder ce talent unique. Ces vies emmêlées alternent le long du récit pour se retrouver très vite. Le puzzle se constitue de façon intelligente et au moment où on sait tout, le mot FIN apparaît, laissant un sentiment de frustration : on a envie de connaître la suite ; il est vraiment trop fort , ce Jean-Nicholas !
Comment naît-on vampire ? Plusieurs possibilités s'offrent à vous :
a) vous vous amusez à voler le plus beau diamant bleu existant sur Terre, le Hope, pierre destinée à la déesse indienne Kâli, bien déterminée à protéger son bien par un esprit malsain, un asura assez remonté ou
b) vous vous rapprochez d'un vampire (mais sachez qu'une morsure ne vous transforme pas d'office, même si elle vous marque de façon indélébile dans l'éther, fluide entretenu par la meute pour identification rapide) et...
Comment devient-on un castrat ? Il faut déjà être un garçon, posséder une voix quasi-féminine et subir une ablation sexuelle (en espérant qu'elle ne perturbe pas votre qualité vocale intrinsèque, sinon c'est la double peine, dans tous les sens du terme !). Les femmes au XVIIIè siècle n'étaient pas autorisées à chanter en public, dans des salles prestigieuses. Résultat : on sélectionne les garçons dont la tessiture vocale se rapproche de celle d'une femme, quitte à les mutiler jeunes.
Comment arrive-t-on à rencontrer tout ce beau monde ? Il faut avoir un sacré coup de pas de bol, du genre une poisse familiale à respecter. Malgré un bon gros magot à récupérer, notre intellectuel préféré Nathaniel se dit qu'il y a des
Vous ne comprenez toujours pas, eh bien lisez cette œuvre ! On y apprend plein de choses sur la vie des chanteurs lyriques, les rois tyranniques mais complètement possédés, la mutation d'un vampire et les différentes clans ; on revit une époque où l'art lyrique restait un passe-temps favori des rois (pas de télé, pas d'internet ! Mais comment faisaient-ils ?). Le chant calme certains vampires, en perturbe d'autres : la guerre est déclarée !
Un grand merci à Marine Gastinel pour sa confiance, aux Éditions Michel Quintin pour l'envoi de ce tome 1.
C'est chouette de recevoir des livres de maison d'édition :-)
RépondreSupprimerBonne semaine Phili. Bisous !
Oui, c'est très sympa et surtout pas d'intrusion dans l'avis de lecture, c'est ce qui me plaît.
SupprimerAlors là, ce n'est pas du tout ma sanguette à moi!
RépondreSupprimerSanguette, je ne connais pas : c'est fou comme je deviens instruite grâce à mon blog et mes visiteuses préférées ! Mille mercis, Anis, pour cette leçon sanguine ...
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