Oh là, là, la grosse déception !!!! J'avais un souvenir plutôt positif de cette pièce (je crois que je l'ai confondue avec Les femmes savantes). Tout est lourd : le style, les diatribes, le jeu des personnages. L'enchaînement des événements n'est pas drôle. J'ai eu l'impression de découvrir une pièce de Feydeau alors que j'espérais une stylée de Guitry. Vous allez me dire : « mais P.C , Molière a écrit une farce ! » Là, je rétorque : « Il aurait pu y mettre de la manière, de l'humour léger, de beaux mots. Ici, tout est exubérant et même lassant ». Aucun personnage n'est sympathique, ne mérite le plus infime respect.
En gros : deux pimprenelles provinciales débarquent à Paris, ville de Lumière et pour papillons de nuit. Les donzelles aiment et veulent de l'amour courtois, participer aux beaux salons, souhaitent une cour passionnée et assidue de leurs prétendants, de belles phrases (même si elles n'y comprennent rien !). Magdelon et Cathos sont cousines et subissent la rencontre de deux lourdauds de service Du Croisy et La Grange, nobles peu au faîte des principes délicats de leurs amantes. Résultat : une cuisante remontée de bretelles des miss et ces messieurs sortent ulcérés d'avoir été portés en ridicule, bien motivés à se venger (surtout le remonté La Grange). L'ultime revanche est l'envoi de leurs valets renommés le Vicomte de Jodelet et le marquis de Mascarille plus doués en parlotte précieuse que de descendre d'une chaise ou de danser sans fanfaronnade. Tous se font passer pour ce qu'ils ne sont pas et montrent leur vraie bêtise en pâture.
Le thème est actuel : notre société du m'as-tu-vu et du paraître n'a rien à envier à celle de Molière mais je considère que le propos de Molière tombe à plat en s'adressant à deux commères surtout plus bêtes que précieuses. Pour que la charge implacable sur la préciosité eût un réel effet, il eût fallu s'adresser à des personnes ridiculisées certes mais intellectuelles (ce qui n'est pas le cas, ici) à défaut d'être intelligentes. Et finalement, tout ce petit monde est ridicule, précieux ou pas : du coup, Molière a planté son propos tout seul !
Éditions Classiques Larousse
à ma maison
évasion musicale : Louxor, j'adore - Philippe Katerine (à l'exubérance de Jean-Baptiste, je réponds "Philippe")
évasion musicale : Louxor, j'adore - Philippe Katerine (à l'exubérance de Jean-Baptiste, je réponds "Philippe")
Dommage : j'avais beaucoup aimé cette oeuvre, quand j'étais ado. Il faudrait que je trouve le temps de le relire.
RépondreSupprimerL'avantage d'avoir un caractère comme le mien est que je ne me laisse pas abattre par une déconvenue. Moralité : je poursuis ton challenge ! Et c'est vrai que je constate que mes goûts littéraires évoluent avec l'âge : ce que j'aimais jeune, n'est pas forcément apprécié moins jeune (pour ne pas dire vieille !)
SupprimerJe vais le relire aussi dans le cadre de ce challenge mais avec un éclairage forcément un peu "féministe" je le crains (hum, hum)...
RépondreSupprimerOui, je pense que j'ai eu le même cadre : toutefois, personne n'est valorisé, même l'auteur(un comble !).
SupprimerOh flute ! j'en garde un bon souvenir... mais lu il y a fort longtemps !
RépondreSupprimerTout comme toi... alors une relecture te tente ?
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