J'ai failli lâcher Garden of love. J'ai eu besoin, au tout début de ma lecture, de l'arrêter : j'avais peur de suffoquer, d'être envahie par la tension palpable dégagée par l'intrigue (et franchement, je n'avais pas besoin de ça à ce moment-là), d'imaginer le pire concernant les héros etc. J'ai eu besoin de lire autre chose (des BD telles que Quai d'Orsay ou L'arabe du futur) pour revenir fin prête et préparée à l'univers de Marcus Malte : je sentais que sans ce répit, l'histoire allait m'échapper, que je ne l’apprécierais pas comme il se devait.
Une bonne pause pour une belle et magistrale claque : le reste de ce roman m'a totalement subjuguée/tétanisée ! Je reste encore bouche bée devant le jeu d'ombre(s) et de lumière, la philosophie finale, la beauté intérieure des personnages, la délicatesse de Marcus Malte dans leur traitement. Tout est magnifique dans ce roman noir et pourtant que le début m'a semblé embourbé !
Alexandre Astrid est un flic sur le déclin. Suite à un drame familial et à une bavure, il fut doucement mais sûrement mis au placard par sa direction. Prié de rester loin des affaires criminelles et surtout de ne plus faire parler de lui, Alexandre survit, plus qu'il ne vit. Un manuscrit anonyme titré Garden of love, retrouvé dans sa boîte aux lettres, va le sortir de ses gonds.
Comme je le précisais en en-tête de cette chronique, le début de ce roman m'a paru assez confus et chaotique. Sans vouloir tout dévoiler (je ne ferai pas la même bêtise que l'éditeur qui en annonçant dans la seconde de couverture une grosse bêtise - histoire d'attirer le chaland- en profite pour gâcher le plaisir de la découverte), le récit oppose le quotidien d'Alexandre et la lecture du manuscrit Garden of love par le héros (dont deux personnages, un homme et une femme ont la part belle : le récit décrit une ambiance malsaine, relativement perverse, assez oppressante). Alexandre va très vite chercher à déterminer l'origine de cet écrit, et en particulier son auteur puisque des détails de lecture l'interpellent (des prénoms utilisés, la description de boucles d'oreilles bleues, des scènes de meurtre détaillées, des comportements étranges etc) et parlent de son passé.
Comme je le précisais en en-tête de cette chronique, le début de ce roman m'a paru assez confus et chaotique. Sans vouloir tout dévoiler (je ne ferai pas la même bêtise que l'éditeur qui en annonçant dans la seconde de couverture une grosse bêtise - histoire d'attirer le chaland- en profite pour gâcher le plaisir de la découverte), le récit oppose le quotidien d'Alexandre et la lecture du manuscrit Garden of love par le héros (dont deux personnages, un homme et une femme ont la part belle : le récit décrit une ambiance malsaine, relativement perverse, assez oppressante). Alexandre va très vite chercher à déterminer l'origine de cet écrit, et en particulier son auteur puisque des détails de lecture l'interpellent (des prénoms utilisés, la description de boucles d'oreilles bleues, des scènes de meurtre détaillées, des comportements étranges etc) et parlent de son passé.
Décrire davantage le contenu de ce roman à multiples facettes implique le dévoilement de surprises, du dénouement. Il y est question d'amour, de reconstruction, de relations complexes, d'attachement, d'attirance et de manipulations.
Marcus Malte impose un timing haletant, maîtrise les rôles et la folie, joue avec les nerfs de son lecteur sans jamais chercher à le crisper. Garden of love est avant tout un hymne à la vie, une réconciliation, un espoir et une transmission : rien ne se résout, rien n'est réversible mais tout devient possible. C'est aussi un message de paix qu'on se doit à soi-même pour continuer à avancer malgré le deuil, malgré la peine, sans occulter la souffrance, sans oublier les disparus. Garden of love est un livre rare, qui mérite mes louanges : il m'a atteinte là où il fallait... en plein cœur ! (normal, me direz-vous, pour du love).
Éditions Zulma (que je ne félicite pas - sauf d'avoir publié un tel chef d’œuvre - : caractères typographiques trop petits en format broché, seconde de couverture trop bavarde)
Je remercie Eimelle, Jérôme, Noukette et Claudialucia d'avoir accepté que je les accompagne dans cette LC.
d'autres avis : Jérôme, Eimelle, Noukette, Une Comète, Cathulu et Kathel (liens défectueux), Enna, Yv, Alex, Aspho, Somaja, Karine, L'Or ici ou là, Sandy, Liliba, Papillon,
et un de plus pour le challenge d'Asphodèle (Grand prix ELLE 2008 en catégorie roman policier)
lu du même auteur : Cannisses (grâce à Une Comète)
lu du même auteur : Cannisses (grâce à Une Comète)
Je note, ne pas lire la quatrième de couverture! J'aurais du vous suivre, cela fait si longtemps que je veux découvrir cet auteur!
RépondreSupprimerNon, la seconde de couverture : la quatrième de couverture est vierge de résumé ! Bisous
SupprimerUne superbe découverte qui commence à dater pour moi (mon avis a disparu avec mon ancien blog) mais j'ai continué de lire Marcus Malte ensuite, toujours avec plaisir.
RépondreSupprimerC'est le deuxième roman lu et je reste toujours convaincue. Pour l'instant tout roule entre moi et Marcus, enfin façon de parler of course !
SupprimerJe ne me souviens plus précisément de l'intrigue, juste de mon très grand plaisir de lecture. Vos billets de ce matin me donnent envie de le relire.
RépondreSupprimerj'ai cherché le lien vers ton article mais je ne l'ai pas trouvé. Une relecture n'est pas inutile (et je parle pour moi et pour plus tard, il faut que l'intrigue décante un peu).
SupprimerTu es une grande tentatrice ce matin!!! J'ai du mal à cerner l'histoire de ce roman, mais ton enthousiasme donne envie de le découvrir.
RépondreSupprimeroui, j'ai conscience d'avoir rédigé une chronique bien alambiquée et peu claire mais je ne souhaitais pas donner trop de pistes pou ne pas gâcher les découvertes. La conception même de l'écrit est une des énigmes (bon, un peu révélée par mon article quand même).
SupprimerQuelle claque ! J'ai dévoré ce roman en moins de deux jours, subjuguée par tant de maitrise ! Du coup, je vous rejoins aujourd'hui pour mon plus grand plaisir !
RépondreSupprimertu es trop fortiche ! Bravo et merci d'avoir respecté la date (c'est super). Bisous
SupprimerUne lecture pas évidente, tu as raison. Mais une lecture qui marque.
RépondreSupprimeroui, j reste encore avec des images et deux prénoms masculins (Alex et Edouard) plein la tête. Bisous
SupprimerJ'aurais pu vous accompagner ! je l'ai et je dois le lire !!!
RépondreSupprimercela aurait été tellement génial de partager cette belle lecture avec toi. Ce n'est que partie remise. Bises
SupprimerJe me souviens que j'avais réagi comme toi, je voulais le lâcher, le n'en pouvais plus de cette tension, cela remuait trop en moi, mais paradoxalement, je ne pouvais pas l'abandonner ! Un roman définitivement marquant !
RépondreSupprimeroui, parce qu'il aborde avec justesse beaucoup de thèmes chers aux êtres humains : l'héritage, le deuil, la survie, l'état de vie. Il m'a beaucoup remuée et c'est pour cela que les cinq étoiles ne sont pas de trop.
SupprimerAh non Phil tu ne vas pas t'y mettre aussi ! J'ai une PAL à faire descendre moi, comment tu veux que je résiste ???
RépondreSupprimereuh, alors là, je ne sais pas ? Surtout que dans la LC, on est tous d'accord pour porter ce roman aux nues.
SupprimerUne star de la blogo ce Marcus...bon je ne lis pas les polars...je sais c'est pas bien et visiblement tu as aimé !
RépondreSupprimerLes quatrièmes de couv sont souvent bien nases mais leur but est marketing, pas littéraire !
Je sens que notre beau MTG est un chouia jaloux du non moins resplendissant Marcus. Mais non, MTG, personne ne te remplacera dans notre cœur. Exact pour les quatrièmes de couv' (même si là, le résumé se trouve en seconde page)
Supprimertrès prenant en effet!
RépondreSupprimeroui, c'est bien le terme. Ce livre nous embarque.
SupprimerBon, tu es le troisième billet que je lis, je note qu'il faut que je le lise en 2015.
RépondreSupprimerLis-le quand tu en auras envie. Il faut être disponible pour ce roman accaparant mentalement. Bises
SupprimerJe note - pour plus tard. Beaucoup de livres m'attendent et il serait temps que je m'y mette !
RépondreSupprimervaste problème que nous rencontrons tous et toutes. Bises et bon courage.
SupprimerJe le note aussi, ton billet me faire peur et envie à la fois!
RépondreSupprimerChouette! Tu es donc dans la même configuration que je l'étais en abordant Garden of love : c'est bon signe !
SupprimerMoi je suis marcussophile... Je plussoie tout ce que fait Marcus, il est trop fort :))
RépondreSupprimerC'est g^race à toi que j'ai découvert cet auteur : je ne remercierai jamais assez. Bisous, ma petite chérie !
SupprimerAuteur toujours à découvrir pour moi, comme Keisha.
RépondreSupprimerCannisses semble l'apéro idéal et Garden of love, un plat délicat ! Reste pour moi découvrir le dessert.
SupprimerJ'ai adoré me perdre complètement dans les premiers chapitres. une grosse claque, oui, on est d'accord !
RépondreSupprimeroui et je suis ravie qu'on ait partagé cette lecture et le même avis dessus.
SupprimerComme ma Comète !!! Je suis accro à Marcus depuis ce livre !!! Il a une sensibilité incroyable ! Je suis contente que tu aies aimé ! Yesss ! ^^
RépondreSupprimerOui, sa prose n'est pas lyrique mais le contenu de ses mots l'est. Je n'arrive pas encore clairement à l'expliciter. Je crois que ce sont intrinséquement sa force et son talent d'écrivain.
SupprimerJe l'ai retenu à la bibliothèque... Il y a la 4ème de couverture, c'est vrai, elle est trop bavarde
RépondreSupprimertu es d'accord avec moi, Zaz, sur le résumé : je te remercie et je t'embrasse !
SupprimerDe la délicatesse dans la noirceur, c'est exactement ça le style de Marcus Malte. Un très grand coup de cœur pour moi aussi. Tu as bien fait de persévérer. :)
RépondreSupprimerLa LC m'a bien aidée et je suis d'une nature volontaire et tenace. Je sentais que c'était quelque chose en moi qui bloquait et qui était noué, pas l'intrigue.
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerInteressante mise en place pour ce roman qui bien sur donne envie de se l'offrir !!
Merci pour ton ressenti
Bonne journée
merci à toi pour ce gentil com' : je vais aller me promener mais promis, je vais te faire une petite visite de blog, bientôt (dans la journée à mon avis).
SupprimerVu le déferlement d'enthousiasme, écoute, je suis obligée de le noter, alors que les polars ce n'est vraiment pas mon truc quand même. Mais là, avec cette histoire de manuscrit, je pense que je vais faire une exception. Noté ma Phili (et bien dit pour l'éditeur....)
RépondreSupprimerJe le vois plus comme un roman noir qu'un polar. Même si il y a des secrets qui se révèlent. C'est une intrigue psychologique alambiquée, à toi de voir si cela te parle
SupprimerNoté depuis des années dans ma LAL, tu me donnerais presque envie d'aller illico presto le trouver en biblio !
RépondreSupprimerc'est un bon moment littéraire et les personnages sont ténébreux, mystérieux et insaisissables. Une vraie réussite.
SupprimerQue je suis contente ; tu as aimé autant que moi :0) Un roman qui mérite qu'on parle de lui dans ces termes... Une grande réussite, une vraie claque, et de la poésie mais j'avais prévenu ; il ne faut pas s'arrêter aux premières pages... Bisous (merci pour le lien ;0) Tu peux mettre celui de mon blog présent, je l'ai rapatrié
RépondreSupprimerhttps://lorouge.wordpress.com/2010/06/22/garden-of-love-de-marcus-malte/
Bises
nouveau lien ajouté ! C'est cela : e pas s'arrêter aux premières pages et laisser le roman se diffuser en nous. Bisous
SupprimerJ'ai eu du retard pour la LC mais je viens de publier mon billet. Quel dommage que je n'ai pu partager ton enthousiasme! J'ai eu l'impression d'embourbement dès le début mais elle ne pas quittée! Ceci dit, c'est sûr que Marcus Malte a du talent.
RépondreSupprimerc'est chouette que tu aies publié ton avis assez tôt et c'est bien aussi que ton avis diffère des nôtres. Notre LC montre des possibilités d'apprécier ou non cette œuvre, nos sensibilités. Bisous
SupprimerJe m'étais un perdue au début, par contre je n'ai pas regretté d'aller jusqu'au bout ! Bises.
RépondreSupprimerpareil : c'est pour cela que j'ai reposé le livre pour me détendre le cerveau ! bises
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