Une vieille dame, Mary, narre la fin de ses jours: entre évocation de
son passé irlandais, de sa vie familiale française auprès de son mari
Georges et de leurs enfants, la description de son état physique
chancelant et ses petites manies qui montrent son esprit mutin (les
yaourts Flanby n'ont qu'à bien se tenir; les crayons flashys servent de
support testamentaire), cette femme se raconte. La colère d' Hélène Le
Chatelier face à notre comportement envers les personnes âgés me touche :
notre repli, notre peur d'affronter la mort au point de ne plus toucher
nos aïeuls, de ne plus oser les embrasser, de les laver mécaniquement.
Néanmoins, le récit manque cruellement d'émotion, en particulier dans
l'avènement du secret de la fuite de Mary. La narration n'en demeure pas
moins linéaire et peu littéraire.Reste la phrase finale jolie mais pas
complètement vraie pour l'héroïne "au bout du compte, de la vie, j'ai
tout aimé,...sauf la fin". Un livre sympathique, facile à lire (moins
d'une heure) mais oubliable malheureusement.
collection 1er/Mille
éditions Arléa
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