Une cinquantaine de pages pour narrer un fait divers, qui pourrait être tout à fait réel. Deux jeunes filles, l'une plus effrontée surnommée « Garçon manqué », l'autre plus rêveuse, un peu « lente », décident un mardi de janvier de faire une longue promenade de quinze kilomètres trois, au lieu d'aller en classe, dans un but bien précis. Interviennent ensuite une de leurs professeurs, une collégienne, un cousin, une lectrice du journal et enfin du paysage , celui de Cap Blanc Nez, falaise connue du Nord. Martine Laval utilise différents supports de narration pour relancer la lecture et la rendre haletante. : d'abord la présentation de deux adolescentes déterminées, puis les autres protagonistes précités. Si les divers témoignages (emploi du « je ») aident le lecteur à s'impliquer davantage dans le récit, le début de l'histoire reste bringuebalant, Martine Laval hésitant entre « mes gamines », « les gamines » et un souvenir personnel... bref, elle tâtonne lors des premières pages, peut-être parce que l'histoire qu'elle souhaite narrer la touche profondément. Malgré ce défaut et certains intervenants caricaturaux (la professeure et l'adolescente en particulier), Quinze kilomètres trois mérite d'être lu et montre la difficulté actuelle de communiquer et de s'émanciper du contexte sociologique familial. D'une certaine façon, l'auteure s'adresse et dédie son ouvrage à ceux qui « ont des paroles maladroites, des silences fragiles...des gens qui n'espèrent plus » (page 57). Une belle marque de tendresse.
Éditions Liana Lévi
offert à ma biblio chérie (pour la remercier de mes nombreuses rencontres littéraires)
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évasion musicale : La mer - Charles Trenet
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