Tout d'abord, 897 pages de lecture vous attendent avec cette édition en Point 2 (je parlerai du format en fin d'avis) pour découvrir ce grand roman de la littérature française, très proche d'un autre pavé connu de l'auteur, le Rouge et le Noir.
Ici, point de Julien Sorel, mais Fabrice del Dongo, autre tombeur involontaire de ces dames, que l'on découvre à l'âge de 16 ans et dont l'ouvrage nous trace les péripéties et aventures (amoureuses- guerrières- prisonnières- religieuses etc.) de sa courte vie. Fabrice éprouve une trop grande affection pour sa tante paternelle Gina (affection toute réciproque) mais largement révoquée par la morale en raison de son caractère incestuel (Gina charmante comtesse Pietranera, trop jeune veuve d'environ 28 ans.). Là, le parallèle avec la relation Julien Sorel - Madame de Rênal est tout trouvé (enfin, pour moi !). Un jour, Fabrice, assez candide je dois dire, décide de rencontrer son idole Napoléon et de vivre en direct live, une vraie bataille en tant que soldat. Manque de bol, il choisit celle de Waterloo et a à peine le temps de mettre le pied sur le champ de bataille qu'il est fait prisonnier. La lose totale ! enfin pas complètement car il a eu l'occasion d'entrevoir une jeune et charmante demoiselle Clélia Monti (personnage assez central dans la seconde partie du livre, notre Mathilde de la Mole toute aussi déterminée mais plus adoucie). Bon, il revient à Parme difficilement, toutefois auréolé de gloire par le côté familial qui soutient Napoléon, malgré ses prouesses militaires peu valides. Ensuite, pour s'éloigner de Gina, notre Fabrice se décide à rencontrer le grand amour, s'encanailler un peu... et surtout va goûter à la prison. Je m'arrête là, tout vous dévoiler de ce roman riche gâcherait la magnifique et maligne prose de Monsieur Henri Beyle, capable de narrer des épisodes de cape et d'épée sur une période de guerre et en y insérant de l'amour, de la passion et de la manipulation psychologique (ah, la cour des princes de la plaine de Pô ressemble à celle d'une récréation, en plus violent). Un roman complet, très bien écrit et incroyablement moderne : Stendhal n'hésite pas régulièrement à interpeler son lecteur sur l'intrigue ou son raccourcissement ! Bref, pas de prix Goncourt en ces temps-là, mais on savait repérer le talent autrement.
Editions .2
Livre reçu et lu grâce à un partenariat Libfly/ Editions . 2 : je les remercie infiniment pour ce beau cadeau !
Compléments sur le format Point 2
On peut considérer ce format comme le vrai Poche car il est fait pour être mis dans une poche de blouson, de pantalon et dans un sac en bandoulière sans être abîmé.
les + : très belle qualité de papier, lecture assez aisée en verticale (rigolo), concept intéressant qui apporte un petit côté luxueux des versions Poche, image subliminale en couverture du logo .2 discrète et malgré tout, très présente, format hyper pratique et très léger.
les - : fragilité possible du papier, problème des pages avec doigts boudinés (on a tendance à ouvrir deux pages au lieu d'une, un peu embêtant pour Stendhal, moins pour d'autres auteurs !), prix trop élevé à mon goût (je pense qu'à deux euros en moins, il pourrait intéresser plus de monde. Là, il est un peu plus cher qu'un poche normal et cela peut le desservir au niveau de l'achat.), taille des lettres en minuscule (en moyenne 0,13 cm à peu près contre 0,15 cm pour un format poche en éditions Points, j'ai vérifié avec mon double-décimètre) peut fatiguer le lecteur(trice) potentiel(le) mais on ne peut pas tout avoir : soit on peut mettre le livre dans sa poche ou dans un sac bandoulière sans souci, soit on ne peut pas !
une amélioration éventuelle : insertion d'un marque-pages ruban (comme dans la collection la Pléiade).
Oh la la, je l'ai lu il y a... looooongtemps !!!
RépondreSupprimerJe t'ai taguée pour le portrait chinois et j'espère que tu auras envie de le faire (après Les petits bonheurs) !
http://laculturesepartage.over-blog.com/article-portrait-chinois-taguee-par-mo-88650620.html
Bonne semaine !
Oui, j'ai vu le tag et je t'ai répondu ! je ferai de mon mieux. Bises à toi. Quant à la Chartreuse, mieux tard que jamais (un dicton qui me sied parfaitement)
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