Bois sauvage nous propose de vivre douze jours au sein d'une famille étêtée maternellement lors de la naissance du troisième garçon, Junior. On y découvre le père totalement absorbé par sa mission de placarder les fenêtres de sa maison (l'ouragan Katrina s'annonce et chaque jour augmente sa force de nuisance), déléguant les tâches familiales à son unique fille, Esch, la narratrice de 14 ans. Chacun dans son coin vaque à ses occupations prioritaires : l'aîné Randall de 16 ans envisage une sélection en équipe universitaire de basket lui évitant ainsi les frais d'inscription exorbitants ; le cadet Skeet (alias Skeeter, 15 ans) entretient China, sa pitbull albâtre aussi féroce que splendide dans le but de lui faire accomplir des matches de haute lutte et accessoirement des portées rentables ; Esch rêve de grand amour avec Manny un copain voisin déjà maqué et enfin le benjamin Junior, à la traîne de tout ce beau monde, vit son enfance sous la protection de ses aînés, au milieu d'une mare à proximité du Bois Sauvage, dans l'État du Mississippi. On sent bien que cette famille vit de bric et de broc, que l'argent fait défaut régulièrement, que l'accès à la culture ne semble pas une priorité. Pourtant, loin de tout misérabilisme, ce roman fonctionne et mérite largement son prix littéraire américain the National Book Award 2011 (le pendant du prix Goncourt).
Une écriture crue et peu recherchée (Esch, de ses yeux d'adolescente, nous transmet cette histoire), un déroulement linéaire mais réellement équilibré (joli parallèle entre l'avancée de Katrina, la vie simple des enfants, leurs querelles, leurs problèmes d'adolescents à mille lieues du risque vital généré par la proximité de l'ouragan et les obsessions du père à colmater une baraque brinquebalante) et puis ce fait reconnaissable parmi tant d'autres : on apprend à aimer ces personnages, on les respire, on les visualise. Rares sont les livres réussissant à nous rendre si vivants ces ombres du roman, avec cette si grande force vitale et cet immense amour entre eux qui nous éclaboussent à la figure.
Voilà, Jesmyn Ward nous présente une famille ordinaire face à un phénomène exceptionnel (ou bien l'inverse).
Traduction de Jean-Luc Piningre
Éditions Belfond
Rentrée littéraire 2012
avis : Zazy, Lystig, Antoni
Une Comète a également eu le loisir de découvrir cette œuvre mais n'a pas programmé de billet dessus car l'histoire lui est tombée des mains. Elle a subi une vraie allergie au style qu'elle juge trop aride. Certains personnages l'ont plus qu'agacée : les chiens et aussi l'ado enceinte qui couche avec tout ce qui passe (dixit ma copine). Voilà, ne pas taire son jugement permet de vous montrer un avis contradictoire au mien. Clairement, cette œuvre ne fera pas l'unanimité.
Livre reçu et lu dans le cadre de l'opération On vous lit tout (presque tout) de Libfly en partenariat avec Le Furet du Nord et les éditions Belfond : je les remercie pour cet envoi.
Une écriture crue et peu recherchée (Esch, de ses yeux d'adolescente, nous transmet cette histoire), un déroulement linéaire mais réellement équilibré (joli parallèle entre l'avancée de Katrina, la vie simple des enfants, leurs querelles, leurs problèmes d'adolescents à mille lieues du risque vital généré par la proximité de l'ouragan et les obsessions du père à colmater une baraque brinquebalante) et puis ce fait reconnaissable parmi tant d'autres : on apprend à aimer ces personnages, on les respire, on les visualise. Rares sont les livres réussissant à nous rendre si vivants ces ombres du roman, avec cette si grande force vitale et cet immense amour entre eux qui nous éclaboussent à la figure.
Voilà, Jesmyn Ward nous présente une famille ordinaire face à un phénomène exceptionnel (ou bien l'inverse).
Traduction de Jean-Luc Piningre
Éditions Belfond
Rentrée littéraire 2012
avis : Zazy, Lystig, Antoni
Une Comète a également eu le loisir de découvrir cette œuvre mais n'a pas programmé de billet dessus car l'histoire lui est tombée des mains. Elle a subi une vraie allergie au style qu'elle juge trop aride. Certains personnages l'ont plus qu'agacée : les chiens et aussi l'ado enceinte qui couche avec tout ce qui passe (dixit ma copine). Voilà, ne pas taire son jugement permet de vous montrer un avis contradictoire au mien. Clairement, cette œuvre ne fera pas l'unanimité.
Livre reçu et lu dans le cadre de l'opération On vous lit tout (presque tout) de Libfly en partenariat avec Le Furet du Nord et les éditions Belfond : je les remercie pour cet envoi.
Intéressant, je note!
RépondreSupprimerIdem que pour zazy et Alex : une proposition de LV si cela te dit !
SupprimerMouais...???
RépondreSupprimerReconnaissant tes goûts, je ne suis pas sûre que l'histoire te convainque le plus. Bises
SupprimerC'est le destin de tout oeuvre, incomprise parfois, aimée, louangée d'autres fois. Je suis allée au cinéma voir un film drôlissie "Starbuck", je te le coneille.
RépondreSupprimerAnis, je l'ai vu avant toi : yes ! Cf un message précédent, il y a quelques semaines. starbuck est génial.
SupprimerDéçue par le dernier National Book Award, j'hésite.
RépondreSupprimerJe commence une liste de LV : après Une Comète, Zazy et toi si tu le souhaites ?
SupprimerTentant. Voyagera-t-il ?
RépondreSupprimeroui bien sûr si Une Comète peut te l'envoyer ou bien moi, si je l'ai reçu par elle !
SupprimerUn roman à découvrir pour se faire sa propre idée donc !
RépondreSupprimeroui exactement !
Supprimerj'ai hâte de lire ce livre surtout avec ce que tu en dis
RépondreSupprimerje te souhaite une très belle lecture ! À bientôt.
Supprimerlu ! et billet aujourd'hui !
RépondreSupprimerJe viendrai prendre le lien ce soir et découvrir ton avis. J'ai hâte. Bises
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