Ça y est, j'entends des soupirs, des exclamations, des râleries, des chants en pâmoison de groupies en délire (non, là je blague). Oui, le moins qu'on puisse dire est que le sieur Adam ne laisse personne insensible (et ce ne sont pas ses 36 kilos envolés qui vont arranger les choses). Mais revenons aux éléments plus terre à terre littéraires !
La rencontre eut lieu à la librairie le Bateau Livre, hier soir sous les coups de 19h. L'entretien cordial, modéré par le toujours excellent François-Marie Bironneau, se met en place doucement. Olivier nous lit les premiers pages de son dernier roman Les lisières (désormais incontournable de la rentrée littéraire 2012) pour nous imprégner l'ambiance désormais connue d'un roman adamien (néologisme risqué de ma part totalement assumé). Très vite, on cerne le(s) personnage(s) : Paul Steiner et l'auteur. Le premier dépressif, largué par sa femme, éprouvé par son divorce vécu comme un cancer sociétal et familial, fortement incité à retourner dans sa région d'origine (la fameuse périphérie parisienne) pour suppléer ses parents ; le second décrivant les maux de la société française, de ces classes sociales repoussées aux abords des centres-villes urbains (en raison d'un habitat trop cher) dénigrées par un microcosme politique insultant, mal jugées car mal (re)connues et mésestimées (sauf au moment d'élections politiques où un vote massif extrémiste rappelle la douloureuse fracture).
Olivier Adam discourt sur ses motivations à rédiger Les lisières (son livre le plus personnel) : une envie de narrer cette France d'en bas, aussi de décrire le recul opéré chez une personne qu'implique un éloignement physique ou géographique de son berceau familial et sociologique, enfin la volonté manifeste de mêler le romanesque à la sociologie. Très sensible aux écrits de Pierre Bourdieu ou d'Annie Ernaux régulièrement cités lors de la rencontre, Olivier Adam rappelle le déterminisme sociologique que chacun subit sans en avoir conscience, précise que l'unité de temps choisie (pré-campagne des élections cantonales) marque aussi une époque où subsistait un sabordage des professions intellectuelles. Avec humour, il dit aussi la difficulté d'assumer un écrivain dans une famille de taiseux et le choc des cultures que cela peut générer, conscient de la forme d'inconséquence sur les conséquences induites par son roman (description assez brutale de la banlieue, du monde littéraire, de la panne de l'ascenseur social pour beaucoup de ses condisciples, proximité-promiscuité avec sa vie personnelle).
Olivier Adam discourt sur ses motivations à rédiger Les lisières (son livre le plus personnel) : une envie de narrer cette France d'en bas, aussi de décrire le recul opéré chez une personne qu'implique un éloignement physique ou géographique de son berceau familial et sociologique, enfin la volonté manifeste de mêler le romanesque à la sociologie. Très sensible aux écrits de Pierre Bourdieu ou d'Annie Ernaux régulièrement cités lors de la rencontre, Olivier Adam rappelle le déterminisme sociologique que chacun subit sans en avoir conscience, précise que l'unité de temps choisie (pré-campagne des élections cantonales) marque aussi une époque où subsistait un sabordage des professions intellectuelles. Avec humour, il dit aussi la difficulté d'assumer un écrivain dans une famille de taiseux et le choc des cultures que cela peut générer, conscient de la forme d'inconséquence sur les conséquences induites par son roman (description assez brutale de la banlieue, du monde littéraire, de la panne de l'ascenseur social pour beaucoup de ses condisciples, proximité-promiscuité avec sa vie personnelle).
Accessible, décidé, bavard (si, si, François-Marie n'a pas peiné à le relancer), Olivier Adam s'est ensuite prêté au jeu des questions (sur l'absence de virgules dans son phrasé par exemple) et des dédicaces, toujours attentif à son lectorat conquis. Deux heures riches et intéressantes pour cerner un peu mieux la pomme plume d'Adam.
Pour Les lisières : avis d'Evalire, Clara,Violette.
Pour Les lisières : avis d'Evalire, Clara,Violette.
Je l'ai rencontré il y a peut-être trois ans, mais je ne suis pas fan de ses romans. Aujourd'hui, j'ai du mal à le reconnaître !
RépondreSupprimerOui, il a fondu, changé de coupe et certainement modifié sa façon d'appréhender la vie (avec l'âge on évolue !). Bises
SupprimerJamais lu... C'est grave? ^_^
RépondreSupprimerNon absolu ment pas. À ce jour, mon ultime préféré est Des vents contraires, le seul roman d'OA qui dépeint un couple magnifique à l'amour absolu (celui du frère du héros), couple torpillé dans la version cinématographique de l'œuvre : un scandale !
SupprimerUne soirée qui a dû être génial !
RépondreSupprimerSympa, intéressante : j'ai bien aimé mais suis restée complètement muette devant lui (incroyable non ?)
SupprimerJe l'ai rencontré à une séance de dédicace un jour et il était très abordable, on avait parlé de nos enfants (j'avais le mien dans l'écharpe de portage) et de leur perception de son écriture et thème abordé, il était très sympa (et il avait alors les 36kg de plus et je le trouvais quand même très charmant ;-)
RépondreSupprimerEn tout cas j'aurai bien aimé être là!
Il n'a pas changé (du moins, dans son attitude). J'ai aimé l'entendre discourir sur son métier d'écrivain.
SupprimerException faite de son dernier roman, j'aime beaucoup cet auteur ... mais je n'aimerais pas le rencontrer pour autant, lui ou un autre auteur d'ailleurs !!
RépondreSupprimerPS : je le préférais plus enrobé !!!
Il a perdu du poids pour soulager ses chevilles. Contrairement à toi, j'aime entendre le sauteurs parler de leurs œuvres, mais surtout de leur façon d'appréhender l'écriture (un grand mystère pour moi).
SupprimerBelle journée comme je voudrais en connaître !!!!
RépondreSupprimerC'était une belle soirée que je suis contenté de partager. Bises
SupprimerIl faudra que je le découvre dans autre chose que ses nouvelles.
RépondreSupprimerBonne semaine.
Il écrit aussi pour la jeunesse et je me dis que ce serait bien que je m'y attelle. Mon V. Vient de recevoir par ses amis un livre dédicacé d'OA. J'en parlerai peut-être prochainement.
SupprimerC'est toi qu'on aperçoit sur la première photo???????? Bisous :)
RépondreSupprimerNon ! Je te réserve la surprise le jour que tu sais ! Bises.
SupprimerMorte de rire avec ton jeu de mot final !!!! Et beau billet, mais je n'ai malgré tout toujours pas envie de lire ce roman...
RépondreSupprimerJe suis un peu dans la même situation : je freine des quatre fers pour découvrir Les lisières (bizarre, non ?)
SupprimerJe n'ai pas encore lu cet auteur mais il a l'air de bien plaire !
RépondreSupprimeroui, en effet (autant par sa plume que par ses plumes .... hihi !)
SupprimerJ'aime bien les rencontres avec les auteurs et Olivier Adam est sympa ce qui est vraiment bien, ça montre qu'il aime son public. Parce que sinon ils restent chez eux ce qui n'aiment pas les rencontres mais qui viennent quand même pour faire leur promo.
RépondreSupprimerOui, le sauteurs ont toujours un discours bien verrouillé lors des promos. Mais je reconnais, qu'OA sait prêter une oreille attentive aux gens qui l'entourent et rebondir sur un sujet de conversation non formaté, non préparé aussi.
SupprimerTrop fatiguée pour dire autre chose que "chouette rencontre". Quant au poids... je trouve qu'on en parle trop (dixit une personne particulièrement chatouilleuse sur le sien).
RépondreSupprimerPour le poids, c'est OA qui aborde le sujet (une question de santé personnelle pour lui). Repose-toi, ma belle, tu en as besoin.
SupprimerTrès beau billet, drôle et instructif !^^ J'adore le personnage mais j'aime moins sa prose, dommage ! Je réessaierai mais pas avec celui-ci...
RépondreSupprimerJe te conseille Des vents contraires (son meilleur pour moi) et peut-être en littérature jeunesse. Bises et merci pour le compliment.
SupprimerJe n'ai encore jamais lu cet auteur mais j'ai vu le film Je vais bien, ne t'en fais pas. Je garde les lisières pour plus tard, mais c'est sûr, je le lirai. Merci pour ce partage, bises.
RépondreSupprimerMerci a toi pour ce mot. J'aime son écriture et j'ai lu plusieurs livres de lui. Je te conseillerai vraiment Des vents contraires. Voilà et bises of course.
SupprimerLa voilà la surprise !!! quelle chance tu as, moi je me suis contentée de l'entendre et le voir ( ce qui ne gâche rien) parler de son dernier roman à la télévision. Même si je mets un petit bémol sur son dernier roman c'est un auteur que j'apprécie vraiment, il y a beaucoup de sensibilité dans ses personnages et il aborde des sujets intéressant même si ses livres sont souvent tristes, tellement triste que je me demandais si l'auteur était profondément dépressif, je suis rassurée par ton commentaire. bonne soirée
RépondreSupprimerIl me semble quand même d'une nature un peu inquiète.
SupprimerIl faudra un jour que je redonne une chance à cet écrivain. Mais il faut dire que j'avais trouvé "Je vais bien ne t'en fais pas" tellement mauvais (déprimant et peu nuancé, de surcroît) que l'idée de lire un autre de ces écrits me refroidit rapidement. Un jour où j'aurai plus de courage, peut-être...
RépondreSupprimerAlors je te conseille Des vents contraires qui te montrera si tu aimes ou pas l'univers d'OA ! Bises
SupprimerCet homme est d'une grande séduction littéraire, n'est-ce pas ? Le côté mélancolique du personnage, cette espèce de tristesse impalpable, je me demande si on la ressent quand on le rencontre.
RépondreSupprimerSon discours sur nos vies actuelles est loin d'être gai mais il reste aussi très proche de la teneur de ses bouquins. C'est quelqu'un de très accessible, avec un humour et qui sait rebondir à chacune des questions. Il est aussi bavard sans être verbeux et pompeux. J'ai bien aimé le rencontrer même si je n'ai pas été capable de lui parler (c'est le seul qui m'a fait taire.. Sûrement trop impressionnée... Pourtant j'en avais des remarques à lui faire, concernant les adaptations ciné de ses œuvres) . Bises et merci pour ce com
Supprimers'il vous plait est ce que je peux trouver une personne qui me parle sur son roman des vents contraires merci!!
RépondreSupprimerPremier conseil : tu lis le roman parce que ce n'est pas le résumé dudit bouquin qui va t'aider à le comprendre parfaitement.
SupprimerEnsuite, après l'avoir lu entièrement et si tu n'as pas tout compris, tu cherches sur un moteur de recherche type Google, Yahoo, des chroniques ou avis sur Le vents contraires. Mais à mon avis, c'est quand même un ouvrage accessible, il ne devrait pas te poser de problème majeur de compréhension.