Comment résister à un premier roman si bien écrit, réjouissant, labyrintheux sans perdre son lectorat acharné à découvrir l'énigme ? Eh bien, on succombe, tout simplement !
Martin Leroy est du genre pas de bol (oui, encore un !) : plaqué par son amour, licencié économique, un adulte qui s'est élevé tant bien que mal (et on peut dire que son enfance fut loin d'être heureuse - doux euphémisme). Bref, Martin a décidé de se prendre en main et de faire la peau à son ancien patron (du genre séquestration, menaces voir plus... quand je vous dis que Martin est remonté). Mais la vie offre de belles rencontres, des retrouvailles réjouissantes et ce qui devait être le sera mais pas comme prévu !
Ce qui stupéfait le plus lorsqu'on ouvre ce premier roman est la réelle maîtrise littéraire du bonhomme Arnaud. Parce qu'il faut bien le reconnaître, Monsieur gère (et très bien même) le récit avec une façon toute personnelle, assez atypique pour aborder les maux de notre société et du passé du héros:
page 51 : « - Puisque vous avez travaillé dans le domaine du voyage, pourquoi ne pas envisager un changement dans la continuité ? Une usine de boules d'attelage, par exemple? Six cent euros par mois. En Algérie, en plus. Contrairement à ce qu'on croit, le régime algérien de protection sociale est séduisant. Je vous imprime tout ça ?
Certes, la crise rend les chômeurs moins exigeants. Mais Martin n'avait pas envie d'en savoir sur les régimes de protection sociale en Afrique du Nord. Il y a des limites, songe-t-il en sortant une lettre froissée de sa poche. On le comprend.»
Un mélange d'interventions de la part d'Arnaud Dudek à la Echenoz, un héros cabossé par la vie (père inconnu, une mère Cathy partie loin, depuis longtemps) mais suffisamment intelligent et protégé par ses grands-parents et anciens potes (le fameux TU) pour dépasser un présent plutôt lugubre (pour ne pas dire macabre), sous fond de putch libraire (drôlissime), de jus d'orange non demandé ; une narration à la Amélie Poulain où les événements anodins du quotidien ont des incidences directes sur le futur de Martin, où les journées du passé se rappellent à notre bon souvenir.
Rester sage, le pendant d'une journée mouvementée, d'une journée qu'on n'est pas près d'oublier !
Éditions Alma
emprunté à la bibliothèque (dans le cadre du comité de lecture de janvier 2013)
avis de Clara, Cathulu
et un de plus pour les challenges d'Anne et de La Part Manquante
Ce qui stupéfait le plus lorsqu'on ouvre ce premier roman est la réelle maîtrise littéraire du bonhomme Arnaud. Parce qu'il faut bien le reconnaître, Monsieur gère (et très bien même) le récit avec une façon toute personnelle, assez atypique pour aborder les maux de notre société et du passé du héros:
page 51 : « - Puisque vous avez travaillé dans le domaine du voyage, pourquoi ne pas envisager un changement dans la continuité ? Une usine de boules d'attelage, par exemple? Six cent euros par mois. En Algérie, en plus. Contrairement à ce qu'on croit, le régime algérien de protection sociale est séduisant. Je vous imprime tout ça ?
Certes, la crise rend les chômeurs moins exigeants. Mais Martin n'avait pas envie d'en savoir sur les régimes de protection sociale en Afrique du Nord. Il y a des limites, songe-t-il en sortant une lettre froissée de sa poche. On le comprend.»
Un mélange d'interventions de la part d'Arnaud Dudek à la Echenoz, un héros cabossé par la vie (père inconnu, une mère Cathy partie loin, depuis longtemps) mais suffisamment intelligent et protégé par ses grands-parents et anciens potes (le fameux TU) pour dépasser un présent plutôt lugubre (pour ne pas dire macabre), sous fond de putch libraire (drôlissime), de jus d'orange non demandé ; une narration à la Amélie Poulain où les événements anodins du quotidien ont des incidences directes sur le futur de Martin, où les journées du passé se rappellent à notre bon souvenir.
Rester sage, le pendant d'une journée mouvementée, d'une journée qu'on n'est pas près d'oublier !
Éditions Alma
emprunté à la bibliothèque (dans le cadre du comité de lecture de janvier 2013)
avis de Clara, Cathulu
et un de plus pour les challenges d'Anne et de La Part Manquante
C'est toujours bien d'attirer l'attention sur un roman dont on ne parle guère. Je note celui-ci, s'il croise ma route.
RépondreSupprimeroui, je l'espère pour lui.
SupprimerVoilà une bien belle découverte que je m'empresse de noter, ce livre a tout pour me plaire.
RépondreSupprimerC'est un court roman, intelligent. Même si Arnaud Dudek ne maîtrise pas encore le verbe echenozien, il s'en rapproche drôlement, je trouve.
SupprimerJe le note, ça semble bien amusant ! Je te fais de gros bisous :))
RépondreSupprimerJe t'embrasse également et pense qu'il pourrait te plaire. Bisous.
SupprimerUn sujet qui ne m'attire pas des masses mais j'ai bien l'impression que le style était vraiment à la hauteur... Mais comme Aifelle j'aime beaucoup moi aussi rencontrer des lectures dont personne ne parle...
RépondreSupprimerPas simple de sortir des sentiers battus mais il y a déjà tellement à lire.
SupprimerJe suis curieuse... et je note ton titre ! (même pas le temps de venir le déposer chez moi !)
RépondreSupprimerje m'en occupe. Bises
SupprimerUn roman dont on n'entend pas parler, et qui a l'air TB!
RépondreSupprimerJe viens de découvrir que Clara et Cathulu en avaient déjà parlé (au bon moment, à sa sortie de janvier 2012).
SupprimerJe ne l'ai vu passer nulle part celui-ci !!! Bravo pour la découverte !
RépondreSupprimertout cela grâce aux copines de la bibliothèque, qui trouvent que ce livre mérite une autre audience. Bises
SupprimerTu veux bien arrêter de mettre des coeurs partout !!!
RépondreSupprimertes cœurs sont mes étoiles ! bises
SupprimerJe ne connaissais pas, c'est sympa d'en parler !
RépondreSupprimerje suis contente d'avoir fait sa connaissance et je pense que tu aimerais cette courte journée (enfin longue par les événements qu'elle engendre).
SupprimerUn beau titre sur une couverture belle de simplicité. Je connais (un seul disque) le chanteur Romain Dudek, c'est le frère?
RépondreSupprimerPour la relation de fraternité, je ne sais pas. Pour le reste, tout est beau et intelligent dans ce premier roman.
SupprimerLes extrait sont absolument savoureux mais malheureusement réalistes.
RépondreSupprimeroui, tout le cynisme de notre époque mais gardons l'espoir et restons toujours vigilants (ce que propose ce jeune auteur).
Supprimerpas plus tentée que ça mais si c'est atypique, je garde le titre dans un coin de ma tête, tout de même!
RépondreSupprimermais j'espère bien, Violette. Bises et merci de ta venue.
Supprimerje l'ai déjà noté mais ces temps, je n'arrive plus à suivre...
RépondreSupprimeroui, c'est vrai qu'en ce moment, tu es très prise !!!!! (cf pour les curieux et les désireux d'une vraie partie de rigolade, le lien suivant - à copier et à partager, car il n'y a pas de mal à se faire du bien -
Supprimerhttp://www.audouchoc.com/article-cinquante-nuances-de-grey-el-james-112191077.html )
Au moins le défi "Cent Pages" permet de parler des livres dont on n'entend rien dans les salons...
RépondreSupprimerSéduisant celui-ci!
Merci pour le partage!
avec plaisir, madame !
SupprimerSi tu veux passés imparfaits, tu m'envoies ton adresse postale!
RépondreSupprimerje le fais de suite ! bises et merci
SupprimerIl y a parfois des pépites dans les premiers romans. Je note !
RépondreSupprimerJ'espère que tu aimeras, Somaja. Bisous.
SupprimerTon résumé et ton enthousiasme font que j'ajoute ce livre à ma liste de futures découvertes !
RépondreSupprimerJ'espère que tu l'aimeras et je t'embrasse.
SupprimerVoilà un sujet qui me tente bien, je note.
RépondreSupprimerUn livre court et sympa sous fond de polar sympa.
SupprimerAlma est une maison d'édition que j'aime beaucoup, je pense à thomas Vinau bien sûr,mais aussi à Laetitia Chazel et son livre Dégoût que j'avais adoré et qui est complètement passé inaperçu, c'est tellement dommage... je note donc celui-ci!
RépondreSupprimeru coup, je te remercie infiniment pour Laeticia Chazel : je vais demain voir ma biblio et chercher Dégoût. J'aime bien la qualité du papier, la sobriété de la couverture, la simplicité de cette édition. Merci encore, Nadael pour ce conseil judicieux.
SupprimerLes petites maisons d'éditions ont tout des grandes et leurs auteurs, enfin ceux que j'ai lus, sont talentueux.
RépondreSupprimerJe note pour la bibliothèque
je trouve que ce court livre mérite une certaine audience. Je l'ai découvert grâce à ma biblio, source de richesse littéraire.
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