J'ai beaucoup lu Maxence Fermine après son éclatant Neige (entre autres : Billard blues, Opium), et puis je me suis ennuyée. Noces de sel est donc une reprise après tant d'années. Une jolie histoire, idéale pour l'été et la chaleur qui dominent, un auteur qui écrit toujours aussi bien, un retour sans fanfare ni trompettes mais bien reposant... ce qui n'est déjà pas si mal !
Noces de sel offre l'ultime dialogue du couple Isoline - Valentin sous fond de fête camarguaise, de mariage dérangé et de génétique perturbée. L'histoire se découpe entre présent et passé plus ou moins proche, d'histoires de famille et d'aura à relever. Un hymen contrarié contraint un jeune homme à l'ultime geste.
De cette œuvre, Maxence Fermine décrit Aigues-Mortes, un village funestement nommé où tout se sait et se répand, où les rituels culturels (tauromachie, sel) rythment l'existence de chacun, qui ne supporte aucun grain de sel... Et pourtant...
La courtitude du roman participe à la fugacité de l'instant : les personnages apparaissent mais ne laissent auune trace. Peu de caractères sont marqués. Les anecdotes s'enchaînent et contribuent à une logique implacable du récit. Exceptée la raison peu crédible de l'impossibilité de l'union, Noces de sel tient la route littéraire. Maxence Fermine possède une plume légère et facile. Il ne force pas son talent qu'il a déjà acquis. Toutefois, il m'en faut désormais plus, pour que je succombe : plus de chair chez chaque personnage, de l'émotion, une fin mieux rafistolée, des détails descriptifs qui ancrent l'intrigue dans le paysage si essentiel, des phrases plus profondes. Pas sûre que je me reprenne à lire cet auteur après ses Noces de sel douces-amères.
Éditions Albin Michel (broché publié en 2012)
Image captée du site Babélio |
De cette œuvre, Maxence Fermine décrit Aigues-Mortes, un village funestement nommé où tout se sait et se répand, où les rituels culturels (tauromachie, sel) rythment l'existence de chacun, qui ne supporte aucun grain de sel... Et pourtant...
La courtitude du roman participe à la fugacité de l'instant : les personnages apparaissent mais ne laissent auune trace. Peu de caractères sont marqués. Les anecdotes s'enchaînent et contribuent à une logique implacable du récit. Exceptée la raison peu crédible de l'impossibilité de l'union, Noces de sel tient la route littéraire. Maxence Fermine possède une plume légère et facile. Il ne force pas son talent qu'il a déjà acquis. Toutefois, il m'en faut désormais plus, pour que je succombe : plus de chair chez chaque personnage, de l'émotion, une fin mieux rafistolée, des détails descriptifs qui ancrent l'intrigue dans le paysage si essentiel, des phrases plus profondes. Pas sûre que je me reprenne à lire cet auteur après ses Noces de sel douces-amères.
Éditions Albin Michel (broché publié en 2012)
Un auteur que je n'ai jamais lu...
RépondreSupprimerJ'aime bien Maxence Fermine mais c'est vrai que je n'ai pas lu tous ses titres. Je dirais que mes préférés sont les premiers, Neige, Le violon noir, L'apiculteur, Opium. Tango Massaï est pas mal. Et si tu n'as pas lu Zen, je te le conseille. Passe un bel été !
RépondreSupprimerDe lui je n'ai lu que Neige, que j'avais beaucoup aimé.
RépondreSupprimerTiens je me souviens avoir lu Neige et l'avoir aimé ! Pas pour moi, Aigues Mortes et la camargue me donnent envie de fuir...
RépondreSupprimerBises
J'avais écouté Neige en marchant sous la neige, une expérience sympa mais qui ne m'a pas donné envie de relire l'auteur.
RépondreSupprimerj'avais aussi compris qu'il y avait du bon et du beaucoup moins bon chez cet auteur...
RépondreSupprimerJ'ai lu "Neige" qui ne m'a pas enthousiasmé. Celui-ci, je ne l'ai jamais vu nulle part !
RépondreSupprimerBonne fin de semaine.