Femmes sans merci présente trois femmes malheureuses en amour qui décident de changer leur quotidien de façon drastique.
Dans le passé, j'ai lu une partie de la série Jjällbacka (plus exactement j'ai lu les quatre premiers tomes) et à l'époque j'avais bien aimé : c'étaient des lectures sympas avec une héroïne attachante (la romancière Erica Falck) et son amoureux d'enquêteur Patrick Hedstrôm : pas des coups de cœur mais bien des moments agréables de lecture.
Là, je dirais que Femmes sans merci est une histoire sans chichi, qui se lit sans difficulté, avec des héroïnes de notre époque même si la fatigue aidant, j'avais un peu de mal à les distinguer (c'est bien leur propre contexte conjugal qui m'a aidée à chaque fois à les repérer).
Toutefois cette intrigue m'a semblé boiteuse. Si deux de ces femmes sont mariées à deux beaux salauds dont on comprend aisément qu'il serait utile pour leur survie qu'elles s'en débarrassent, la troisième connaît les affres de l'infidèle constant et là, on comprend un peu moins son esprit revanchard. Le premier contact des trois héroïnes n'est pas clairement explicité dans le roman (ou alors j'ai sauté les pages qui le précisent) et cela m'a vraiment manqué : à croire que Camilla Läckberg a laissé de côté le nœud de l'histoire. Sinon, le reste se tient : l'alternance des trois vies donne un rythme à la narration ; l'écriture est efficace. On survole les problématiques sociétales (la maladie, le défaut de soin, la maltraitance, le mariage arrangé) mais après tout, on n'est pas non plus là pour faire de la politique et c'est clairement le modèle choisi de la nouvelle qui ne permet pas d'entrer dans les détails.
Donc, en résumé, Femmes sans merci (à l'excellent titre à double sens : pas de pitié pour les salauds, le peu de reconnaissance de ces femmes de l'ombre) est une lecture idéale au coin du feu (ou sous un plaid), en sirotant un bon chocolat chaud (ou une infusion si vous êtes en période régime). Je ne suis pas certaine qu'il m'en restera de grands souvenirs dans un an.
Une image : une corde fatale entre deux arbres.
Editions Actes Sud
Traduction du suédois de Rémi Cassaigne
Emprunté à la bibliothèque
Jamais lu, et ça risque de ne pas changer. ^_^
RépondreSupprimerJe pense que c'est une oeuvre plus mineure dans la carrière de cette écrivaine, peut-être une commande littéraire. Je l'ai sentie moins investie, peu engagée dans son histoire, ne croyant même pas à ses invraisemblances qu'elle a si peu soignées.
SupprimerJ'ai lu la série Jjällbacka (je l'ai découverte par une de mes élèves)mais je ne suis pas vraiment tentée par ce titre.
RépondreSupprimerJe comprends.
SupprimerJe viens de lire Cyanure, qui est un très court roman aussi, une enquête, un huis clos, d'un collègue de Patrick apparemment, j'ai bien aimé, ça se lit très bien, ça m'a fait penser au plus connu d'Agatha Christie, il était 10
RépondreSupprimerJe retiens le titre. Merci pour le conseil.
Supprimer