Le cinéma de Saül Birnbaum décrit l'itinéraire d'un homme juif, de son enfance en Autriche à sa fuite en Belgique pour échapper aux arrestations nazies, à son arrivée et à son ascension aux États-Unis, en tant que restaurateur et amateur de cinéma.
En 180 pages de pages seulement, l'auteur, Henri Roanne-Rosenblatt, déroule plus de soixante ans d'une existence remplie de foyers différents, de contrées variées, de projets menant à plus ou moins de succès, à plus ou moins de renommée. Le style de l'écrivain est naturel et agréable. Henri Roanne-Rosenblatt a trouvé sa voix littéraire teinté d'humour (malgré l'époque), de critique et d'amour de ses personnages qu'il porte. Il a su mettre en scène les épisodes par les nombreuses citations musicales, cinématographiques, littéraires, dans un contexte historique bien maîtrisé. 180 pages d'histoire d'un homme qui a su rebondir et répondre à la demande des ses parents persécutés : survivre et vivre avec enthousiasme, et garder foi en l'humain, malgré les abjects choix politiques qui ont porté au sommet de nombreux États des monstres sanguinaires, des génocidaires. Et des rencontres heureuses, bienveillantes... Saül va en connaître, être porté par elles, se référer à elles, et prolonger une lignée, comme héritage d'une terre originelle défunte.
Mais il faut aussi reconnaître, qu'avec un tel rythme narratif, l'auteur ne peut pas s'éterniser pas sur certaines années, sur certains instantanés de vie de Saül, ce qui est compréhensible et normal. Toutefois, par ce choix, j'ai eu le sentiment de ne pas pouvoir m'attarder sur certains événements qui du coup ont manqué de profondeur pour moi, de lire une accumulation de rebondissements et de coïncidences. Si la plupart des personnages et des époques sont bien ancrés, je n'ai pas cru en le personnage d'Hannah, en la reconnaissance du film du neveu de Saül et produit par Saül.
En résumé : Le cinéma de Saül Birnbaum est une histoire qui se lit très bien avec une écriture sympathique et nourrie, un moment de voyage dans le temps et dans l'Histoire, pour ne pas oublier ce qui fut.
Un livre à découvrir et un scénario qui a été adapté au cinéma.
Éditions M.E.O
Lu en service de presse : un grand merci aux éditions M. E.O pour ce partenariat et cette découverte.
autres avis : Anne,
180 pages, c'est vrai que ce n'est pas beaucoup pour un tel parcours. Mais tu as l'air d'avoir apprécié malgré tout.
RépondreSupprimerAmusant, en regardant la couverture j'avais l'impression que c'était un vieux livre !
RépondreSupprimerLa couverture me donne l'impression d'une affiche de film.
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