Deuxième livre que je lis sur l'ouragan Katrina ( après le magnifique
Zola Jackson de Gilles Leroy, il faut le lire, si ce n'est déjà fait !)
et une impression de déjà lu. Oui, la Joséphine de Laurent ressemble
beaucoup à la Zola de Gilles . Les décors sont les mêmes (normal, cela
dit), la narration reste très proche , hyper fluide (tous les deux
écrivent très très bien !). Cependant là où Gilles Leroy se concentre
sur le petit bout de femme Zola autour de qui gravitent d'autres
personnages, Laurent Gaudé a choisi la polyphonie (un peu à la Nancy
Huston) . C'est vrai que le "je" de chaque personnage rend le lecteur
hyper concentré pour ne pas se planter de scènes, de personnages
(surtout lorsqu'il s'agit des deux groupes de prisonniers, ouille,
ouille, ouille !). Sinon, on voit se métamorphoser le genre humain dans
des conditions extrêmes: entre ceux qui soutiennent, ceux qui perdent
leur âme, ceux qui combattent, ceux qui relèvent la tête. C'est un bon
livre comme cet auteur sait les écrire. Mais il n'arrive pas à la
hauteur de ses précédentes œuvres : La mort du roi Tsongor, Le soleil
des Scorta, Eldorado (sublime et tellement d'actualité), La porte aux
enfers ....des livres qui remuent et qu'on n'oublie pas.
J'ai lu
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