Gros (plus de 500 pages) best-seller américain, Loving Frank narre la
relation entre Frank Lloyd Wright (architecte génial, marié, futur auteur des plans du Gugenheim de New-York et de Taliesin, espace communautaire et antre familial situé dans le Wisconsin) et Mamah Borthwick Cheney, femme au foyer lettrée et accessoirement
épouse d'un client de Wright : tous deux en charge de famille (deux
enfants pour elle, six pour lui), un bon début, quoi !
Sept ans
d'amour fou, de passion où rien ne leur sera épargné (à l'époque
1907-1914 où les divorces étaient rares et socialement indésirables) :
la poursuite des journalistes afin de réaliser des reportages sur cet
adultère publique et vendeur, la fuite en Europe, l'émancipation de
Mamah qui se réalise un peu plus comme femme (traductrice d'Ellen Key, une
sociologue suédoise ambigüe) mais qui perd son influence maternelle (son
absence pendant deux ans auprès de ses enfants lui sera moralement préjudiciable mais
lui permettra de divorcer, ce qui ne sera pas possible pour Wright ), le
retour dans le Wisconsin et puis le drame imprévu, assez mal mené, je trouve, par
l'auteure Nancy Horan.
Très documenté et riche en anecdotes, ce roman aurait dû subir un petit nettoyage de printemps : certaines phases me paraissent bavardes, inutiles et dupliquées à l'envi alors que parallèlement la fin, plutôt
réussie, aurait mérité davantage de détails. Bref, la romancière semble « se débarrasser » de cette histoire à laquelle elle a dû consacrer
certainement une longue période de sa vie. On vit les tourments de Mamah, la
mégalomanie et l'égoïsme de Wright, l'affairisme de l'époque. Le style de l'auteur s'approprie
davantage au journalisme-reporter et manque parfois de lyrisme.
conclusion : une jolie
réussite, non déméritée pour un premier roman instruit et instructif .
Traduction de Virginie BuhlÉditions Buchet-Chastel
emprunté à la bibliothèque.
et un de plus pour les challenges d'Anne et de Philippe D
C'était un coup de coeur pour moi !
RépondreSupprimerJ'ai aimé mais ce ne fut pas un coup de cœur.
SupprimerJ'avais aimé ce roman au moment de sa sortie et j'en garde un très bon souvenir ...mais toutes tes critiques sont tout à fait pertinentes et je les partage !
RépondreSupprimerMerci, Malika : je suis contente que nos avis se rejoignent.
SupprimerDis donc, tu es rapide!
RépondreSupprimerJe ne connais pas et ça ne me fait pas trop envie.
Merci pour cette participation. Les résultats le 10 novembre.
Bonne soirée.
J'avais programmé la publication de mon avis avant de découvrir dimanche ta nouvelle contrainte (qui tombait à pic). Du coup, je savais avant toi que j'allais répondre à ton défi, en avance.
SupprimerLorsque j'ai lu pour la première fois un billet sur ce livre, c'était chez Edith. Elle était si emballée, que je me suis documentée sur l'homme et son oeuvre. Si je trouve son architecture belle, je ne suis pas très attirée par sa vie et ses tragédies.
RépondreSupprimerPerso, l'homme Wright ne m'attire pas plus que cela : homme à femmes, égocentrique, génial, tourmenté et caractériel, le genre pas tranquille où poser sa tête en douceur. Cette biographie romancée est malgré tout intéressante à découvrir, juste pour comprendre le sort des femmes mariées séparées de l'époque.
SupprimerC'est vrai que je n'aime pas trop en général les vies des hommes célèbres qui malmènent les femmes, toujours un peu soumises et souvent effacées, forcément, mais ce sont plutôt tes critiques sur le style qui me feraient hésiter car pour moi la beauté de l'écriture est fondamentale pour que j'apprécie une œuvre.
RépondreSupprimerCe premier roman était une vraie gageure pour l'auteure : hyper documentée, Nancy Horan n'a pas pu gérer les deux (style et fond). C'est en cela que je ne distingue pas son livre. Mais je reconnais la prouesse romanesque. Elle aurait pu (et dû) se ménager.
SupprimerIl y a eu un tel emballement l'an dernier autour de ce livre que j'ai préféré attendre que le soufflé retombe, mais pour le coup il ne me fait plus envie !!! 500 pages en plus !!!
RépondreSupprimerOui, 500 pages et certaines tellement évitables. Je dirais qu'il y a entre 50 et 100 pages en trop dans ce livre (ce qui est énorme).
SupprimerUn livre sans doute intéressant mais compte tenu de ce que tu dis à propos de l'écriture, je ne vais pas le noter...
RépondreSupprimerSi tu as l'occasion d'y jeter un œil, je serai intéressée de connaître ton avis dessus.
SupprimerHum je suis comme Adalana, je suis pas sure d'avoir envie de le lire... Il y en a tellement d'autres !
RépondreSupprimerOui, on est régulièrement tentée et mes réserves n'engagent pas complètement à sa découverte.
SupprimerIl me tentait à sa parution, mais plus beaucoup maintenant. J'ai d'autres tentations plus fortes.
RépondreSupprimerOui, je suis très motivée également par la rentrée littéraire 2012. Je comprends tes autres attentes.
SupprimerComme toi, ej l'avais trouvé un peu bavard.
RépondreSupprimerOn se rejoint donc. Bises
SupprimerJe préfère attendre pour ce livre : j'ai beaucoup de romans policiers américains dans ma PAL, et après plus de trois mois de "lectures forcées", un changement de blog qui me fait sentir plus libre, je n'ai pas envie ... de découvrir un livre qui ne me fait pas complètement envie.
RépondreSupprimerOui, ce livre n'est pas une urgence en soi, enfin pour moi.
Supprimerje dois rêver, je croyais t'avoir laisser un comm !
RépondreSupprimer(mon archi préféré !)
je dois rêver : je croyais t'avoir laissé un commentaire !
RépondreSupprimer(mon archi préféré)
Non, tu n'as pas rêvé . C'est juste le modérateur de mon blog qui disjoncte parfois ! Bises et merci d'avoir insisté .
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