Une Comète, très chouette, était bien décidée à me faire aimer sa Carol. Après une première expérience éprouvante (Délicieuses pourritures), Une Comète, motivée, m'a envoyé Nous étions les Mulvaney, persuadée que j'allais fléchir ! Telle une tige, je me courbe pour une superbe révérence à l'Américaine qui m'a scotchée direct.
Marianne, dix-sept ans, a tout pour plaire. Bien intégrée au lycée, pompon-girl appréciée, elle prépare son premier bal d'étudiante : robe en taffetas, cavalier assorti, position privilégiée à la fête. Tout réussit à Marianne, seule fille d'une fratrie de trois garçons, l'amour absolu de son père. La nouba arrive et rien en se passe comme prévu.
Véritable plongée dans une famille américaine de Mont-Ephraim, ville de l’État de New-York, Nous étions les Mulvaney dissèque au scalpel les comportements humains du paraître. Entre un père qui ne souhaite qu'adhérer à un club comme signe d'investiture et de notabilité, une mère catho girouette qui ventile et mouline dès qu'un problème survient, des frères tous concernés et affligés du mutisme parental, Marianne assume seule ce qui n'est plus de sa responsabilité. Monde de faux semblants aux codes sociaux bien précis, milieu où on bafoue les victimes et on protège les prédateurs, univers soit-disant charitable sans compassion, Mont-Ephraim représente n'importe quel village où seule l'apparence reste souveraine, où l'injustice et l'amoralité règnent sans partage, où l'animalité s'étend aux bipèdes, êtres normalement dotés de conscience. Les Mulvaney, un clan qui se fissure lorsque la blessure intervient.
Véritable plongée dans une famille américaine de Mont-Ephraim, ville de l’État de New-York, Nous étions les Mulvaney dissèque au scalpel les comportements humains du paraître. Entre un père qui ne souhaite qu'adhérer à un club comme signe d'investiture et de notabilité, une mère catho girouette qui ventile et mouline dès qu'un problème survient, des frères tous concernés et affligés du mutisme parental, Marianne assume seule ce qui n'est plus de sa responsabilité. Monde de faux semblants aux codes sociaux bien précis, milieu où on bafoue les victimes et on protège les prédateurs, univers soit-disant charitable sans compassion, Mont-Ephraim représente n'importe quel village où seule l'apparence reste souveraine, où l'injustice et l'amoralité règnent sans partage, où l'animalité s'étend aux bipèdes, êtres normalement dotés de conscience. Les Mulvaney, un clan qui se fissure lorsque la blessure intervient.
Joyce Carol Oates a composé un livre énorme parce qu'elle a évité tous les poncifs attendus : mélo, critique facile du système américain, religion aveuglante, le parcours en enfer, stéréotypes en tout genre. Chaque intervenant de l'histoire donne son interprétation des faits, selon son âge : quelques répétitions narratives ponctuent le récit du petit dernier Judd, l'évanescence ressort des pensées de Marianne, la droiture et l'efficacité sommeillent en Patrick. L'auteure réussit brillamment à attacher le lecteur à chaque protagoniste, sans jugement et sans amertume. Présentée comme une famille idéale, en totale immersion avec la nature, le clan des Mulvaney marque très vite ses failles : un manque certain de communication, la volonté de ne pas faire de vagues et de taire l'indicible. Chaque membre réagit à sa façon et là encore, Joyce Carol Oates, géniale marionnettiste, guide ses héros là où on ne les attend pas.
Un roman qui bouscule la famille et l'ordre moral, un roman du rejet (la discrimination par l'absence d'adhésion, la séparation pour survivre à une présence étouffante). Lorsqu'un drame arrive, plusieurs réactions deviennent possibles : se réfugier dans des consommations addictives, oublier jusqu'à s'oublier, se venger pour se libérer, vivre avec cette béance énorme, fuir : Joyce Carol Oates présente cette panoplie de comportements : à vous de choisir !
Éditions Le Livre de Poche
avis : Keisha, Sylire, Lecture et cie, George , Athalie, Adalana
Mille mercis à ma Comète chérie d'avoir si bien insisté !
Éditions Le Livre de Poche
avis : Keisha, Sylire, Lecture et cie, George , Athalie, Adalana
Mille mercis à ma Comète chérie d'avoir si bien insisté !
et un de plus pour les challenges de Liyah, de Sharon, de Malika et de moi (sur une idée de Livraddict)
C'est un de mes romans préférés (pour l'instant car je suis loin d'avoir tout lu ) de JCO !
RépondreSupprimerC'est bien que tu ne sois pas restée sur ta première impression, c'est souvent difficile de persister quand on a pas aimé un roman d'un auteur, je le fais très rarement ^^
C'est pour cela que les copines sont si précieuses !!!! Il y avait quelque d'indicible dans Délicieuses pourritures qui m'intriguait. Je possède Blonde qui attend patiemment depuis onze ans !!!!
SupprimerJe crois que je l'ai lu, il y a longtemps, mais je n'arrive pas à m'en souvenir. Il faudrait que je le reprenne pour en avoir le coeur net.
RépondreSupprimerC'est un livre prégnant, je trouve.
SupprimerAdalana me l'avait conseillé, il va donc repassé en haut de ma PAL prioritaire.
RépondreSupprimermais j'espère bien !!!! bises
SupprimerJe l'ai trouvé looooong! Depuis j'ai du mal avec l'auteur, mais je compte reprendre quand même.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé moins long que l'Affaire Quebert, c'est dire. Tu as tout ton temps. J'ai bien aimé cette histoire familaile passionnante.
SupprimerTe voilà donc convertie !
RépondreSupprimerJ'ai besoin d'en lire d'autres pour être fan absolue. Mais sa plume riche mérite le détour.
Supprimerj'avais vraiment apprécié cette lecture, merci de citer mon avis même si celui n'est pas très bon (c'était un de mes premiers billets sur mon blog...)et n'exprime pas correctement mon ressenti.
RépondreSupprimerUn avis mérite toujours qu'on s'y attarde : le tien enrichit les impressions diverses sur ce livre. Bises
SupprimerBonjour Philisine, j'ai "Les Chutes" dans ma PAL récente. J'aimerais lire "Nous étions les Mulvaney" mais pas tout de suite. Et puis, il faut dire que ce sont "des pavés". Bonne après-midi.
RépondreSupprimerSi Les Chutes te tente, on peut lancer une LC ! Bises
SupprimerJ'adore JCO. D'ailleurs son dernier recueil de nouvelles a rejoint ma PAL il y a peu^^
RépondreSupprimerJe te lirai avec plaisir (comme d'hab). J'ai l'impression que c'est un auteur qui donne le meilleur d'elle même sur la longueur : elle laisse entrevoir un peu plus de lumière.
SupprimerJe savais ! Je savais que tu allais aimé ! Youpi ! :)))
RépondreSupprimerUn SMS est si vite envoyé ! Merci encore pour ce partage.
SupprimerTu en parles tellement bien ! ça y est tu as le virus, tu as le virus !!!
RépondreSupprimerC'est trèèèèèèès contagieux, je te l'avais dit :))
Je verai : la porte n'est fermée, au contraire ! Bises (bis)
SupprimerScotchée, je le fus aussi et pour les mêmes raisons que toi. Depuis, j'enchaine doucement les autres romans de cette auteure, c'est souvent du lourd, qui demande un temps de digestion, même quand c'est plus court ! "Bellefleur" est aussi très bien, semble-t-il ... A suivre ???
RépondreSupprimerMerci pour le lien, à bientôt !
Trois semaines de digestion pour environ 600 pages : je suis d'accord avec toi, la prose de JCO se déguste ! C'est une romancière importante qui sait décrire (et écrire) l'Amérique profonde : impressionnant !
SupprimerConvaincue, alors? Car j'hésite à continuer de lire cet auteur tant son dernier livre m'a éprouvée (et j'ai abadonné : elle y raconte la mort de son mari et son veuvage). Tu conseilles celui ci?
RépondreSupprimerJe pense que certaines de ses histoires n'auront pas toujours ma faveur, un peu comme Délicieuses pourritures, malgré les qualités littéraires de JCO. Je sur-conseille Nous étions les Mulvaney : un récit parfait pour moi !
SupprimerJe viens de l'acheter !!! :D alors ça me donne carrément envie ton article ! bon mais ça attendra :D il est au chaud chez moi il ne va pas s'envoler ;)
RépondreSupprimerbonne soirée
C'est super chouette ! Je te souhaite un très bon plaisir de lecture et guetterai ton avis. Bises
SupprimerJe ne connais pas du tout. Apparemment c'est un livre qui t'a plu.
RépondreSupprimerPasse un bon weekend.
Oui, ce livre m'a énormément plu, tant dans sa forme que dans le fond. Bises
SupprimerJe suis en train de lire "les chutes" et.... je chute à mi-livre
RépondreSupprimerÉnorme information pour moi ! Les Chutes fait partie de la sélection du prochain comité de lecture et je viens de proposer une LC à Dasola. attendons la réponse de Miss. je suis moins motivée déjà.
SupprimerL'émotion me fait faire des fautes ! Je savais que tu allais aimER ! Tsss... :(
RépondreSupprimerPas de souci et bises (ter)
SupprimerCe livre est une vraie merveille pour ne pas dire un petit chef d'oeuvre !! Il m'avait toute chamboulée à l'époque et j'en garde un très fort souvenir !
RépondreSupprimerJe crois que je ressens la même chose : j'ai eu un pincement au cœur de quitter cette famille phénix !
SupprimerC'est une des lectures du blogoclub et il avait bien plu ! Personnellement j'avais adoré mais je n'ai rien lu d'autre de Carol Oates (bien que j'en aie un dans ma PAL !)
RépondreSupprimerTu as quel livre de JCO ? Au cas où ce serait Blonde ....
SupprimerJ'aime beaucoup l'auteur même si je n'ai pas lu de nouveau roman d'elle depuis longtemps.
RépondreSupprimerEh bien, moi, je la découvre ... comme quoi, il n'est jamais trop tard pour bien faire (ou faire bien )!
SupprimerOh chic, il est dans ma PAL, je suis à peu près sûre que je l'apprécierai ! Tu dois absolument lire "Les Chutes", il est grandiose, ce roman, encore un bel exemple de la maestria de Mrs Oates !
RépondreSupprimerEntre Zazy et Anne, le choc des titan(e)s s'annonce ! Qui va l'emporter ? Vous le saurez en continuant à lire ce blog....
SupprimerUn de ceux qui me tentent le plus pour compléter mes lectures de Mme Oates... Fille noire, fille blanche est très bien aussi. Et Les chutes, oui, oui, trois fois oui !
RépondreSupprimerBon, résumons : le clan Kathel- Anne 2, le clan Zazy 1 ! Bises et merci pour ces bons conseils.
SupprimerJe n'ai toujours pas lu Oates, mais des billets comme celui-ci me confortent dans l'idée qu'il faut absolument que je découvre cet auteur ! Bises.
RépondreSupprimerOn ne peut pas dire que je fus en avance dans la déécouverte...
Supprimertu nous en parles à merveille et me voila encore tentée :-)
RépondreSupprimerce ne sera pas pour tout de suite, mais je sais que ce sera un bon moment de lecture.
Si Une Comète est d'accord, je peux le faire voyager jusqu'à chez toi !
SupprimerDès que j'aurai digéré ma ventrée de Kasischke et des revenants je me pencherais sur le cas OATES!
RépondreSupprimerOn va dire que ce sera mon challenge de l'année découvrir ce big auteur!
Oui, je crois que toi et Une Comète m'avez bien prévenue concernant la prose de Laura : JCO propose un style bien consistant aussi mais qui se tient jusqu'au bout.
SupprimerUne auteure avec laquelle ça passe parfaitement certaines fois, et des fois pas du tout. Du coup, j'hésite toujours à la lire.
RépondreSupprimeroui, je crois que tu as parfaitement résumé la situation. Bises
SupprimerJ'en ai deux (assez épais) dans ma PAL et j'ai hâte de la relire, j'avais adoré Délicieuses Pourritures (même si...)... Très beau billet Philisine ! :)
RépondreSupprimermerci, Asphodèle pour le compliment. J'ai Blonde dans ma biblio (après un certain nombre d'années, je l'ai rangé, abandonnant l'idée de le lire).
SupprimerJe ne connais pas encore l'auteur, mais ça ne saurait tarder, car après me l'avoir de nombreuses fois conseillé, j'ai essayé de trouver "Nous étions les Mulvaney" à la bibliothèque. Comme il était déjà emprunté, je l'ai réservé et en attendant, j'en ai emprunter un autre : "Les mystères de Winterthurn", que je vais lire dès ma lecture en cours terminée.
RépondreSupprimerJe suivrai tes péripéties avec JCO assidûment comme ils e doit. Bonne soirée, Malorie.
SupprimerJ'avais découvert et apprécié cet auteur avec délicieuses pourritures, ton enthousiasme me donne envie de poursuivre cette rencontre.
RépondreSupprimerJe peux te l'envoyer (l'exemplaire est à Une Comète mais la connaissant, elle sera ravie). Bises (tu me tiens au courant)
SupprimerDans ma Pal déjà, cette histoire familiale douloureuse à beaucoup pour me plaire.
RépondreSupprimerJe pense que tu aimeras, elle me manque terriblement cette famille : je la pleure depuis !
SupprimerJ'ai souvent lu des critiques élogieuses sur ce bouquin. De Oates, je n'ai lu que Fille Noire, fille blanche. Ton billet fait envie, comme d'hab'! bises
RépondreSupprimerMerci Nadael pour le compliment : j'ai vraiment vraiment aimé ce roman et pourtant Une comète peut confirmer que je n'étais pas une convaincue de Joyce.
Supprimerj'en garde un bon souvenir. Quelques longueurs mais tellement de nuances.
RépondreSupprimerexact et tellement réussi.
SupprimerMoi aussi j'ai adoré ce livre qui est une analyse au scalpel de certaines classes américaines. J'ai découvert cette auteure avec ce titre et maintenant je la lis le plus souvent possible c'est un vrai régal.
RépondreSupprimerMerci de ton enthousiasme. Bises
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