Enzo Popov, collégien rondouillard occupe seul avec sa mère célibataire, l'attirante Liouba, un appartement parisien des beaux quartiers, en échange du ménage quotidien. La situation géographique dudit logis lui permet d'intégrer un collège prestigieux, bien sous tous rapports, enfin a priori.
Premier roman lu de Véronique Olmi et déjà premiers constats : cette auteure écrit bien, sait mettre en place une intrigue et la faire glisser vers le pire au détour d'une scène, travaille sur la noirceur humaine.
Dans La nuit en vérité, Véronique Olmi aborde via son héros intelligent et en recul, la violence sociale (une Liouba réduite à sa condition d'employée par des patrons paternalistes et incapables de la prénommer correctement, le rejet de la pauvreté) ainsi que le harcèlement scolaire et son abject dispositif (brimades et insultes, au pouvoir renforcé par les nouvelles technologies type Facebook et par l'absence de réaction du corps enseignant) jusqu'à l'horreur.
Ce récit donc noir dévoile toutefois une échappatoire, une forme de résilience : l'intervention de soldats fantasmés maintient l'équilibre psychique du héros, la relation magnifique entre Enzo et Liouba, le soutien franc et amical de Charles et le côté débonnaire d'Enzo complètent le tout.
Rien n'est simple chez Véronique Olmi mais c'est si bien décrit, alors...
page 50 :
« Dans la salle l'air s'était condensé, ça sentait la colle et l'haleine du matin, on ne se serait pas cru dans un collège des beaux quartiers, ça aurait pu être n'importe où dans le monde et depuis toujours : une salle de classe dans laquelle il y avait trop de monde et pas assez de passion, trop d'ennui et aucune joie. C'était le pays de l'apprentissage et de la bêtise, des satisfactions de groupe, avec ses convictions faciles, sas amitiés de caste, de jeunes adolescents à la conscience endormie, qui n'avaient pas envie de s'encombrer de remords, voulaient sortir de l'enfance et se ruer dans l'âge adulte, sans avoir flâné, sans avoir dérivé dans la marge, car la marge était un lieu effrayant entre tous, le lieu redouté et banni, de la différence.»
page 147-148 :
« Elle avait une ride déjà profonde entre les yeux, qui contrastait avec son visage jeune et encore lisse, et l'enfant dessinait cette ride unique en tentant de comprendre ce que sa mère y avait mis : sa naissance ? ses heures de ménage ? ses problèmes d'argent ? »
page 50 :
« Dans la salle l'air s'était condensé, ça sentait la colle et l'haleine du matin, on ne se serait pas cru dans un collège des beaux quartiers, ça aurait pu être n'importe où dans le monde et depuis toujours : une salle de classe dans laquelle il y avait trop de monde et pas assez de passion, trop d'ennui et aucune joie. C'était le pays de l'apprentissage et de la bêtise, des satisfactions de groupe, avec ses convictions faciles, sas amitiés de caste, de jeunes adolescents à la conscience endormie, qui n'avaient pas envie de s'encombrer de remords, voulaient sortir de l'enfance et se ruer dans l'âge adulte, sans avoir flâné, sans avoir dérivé dans la marge, car la marge était un lieu effrayant entre tous, le lieu redouté et banni, de la différence.»
page 147-148 :
« Elle avait une ride déjà profonde entre les yeux, qui contrastait avec son visage jeune et encore lisse, et l'enfant dessinait cette ride unique en tentant de comprendre ce que sa mère y avait mis : sa naissance ? ses heures de ménage ? ses problèmes d'argent ? »
SP reçu grâce à l'opération On
vous lit de Libfly, en partenariat avec le Furet du Nord et les éditions Albin Michel, que je remercie pour leur confiance et la liberté qu'ils m'ont
accordées lors de cette lecture.
parution le 21 août 2013
Il me tente, je le note.... Je n'ai pas encore lu Olmi non plus et vais put être commencer par celui là.
RépondreSupprimerje le fais voyager : il est actuellement chez Nina et part ensuite chez Bernard, puis chez Argali et Zazy. Après chez toi, si tu veux !
SupprimerJe n'ai pas aimé son précédent, je pense donc que je ne vais pas tenter celui-ci.
RépondreSupprimerà toi de voir : je reste assez perplexe. Il y a des moments formidables dans ce livre, et d'autres très sombres.
SupprimerJ'ai un mauvais souvenir du précédent aussi je passe !
RépondreSupprimerok, je comprends.
SupprimerEt bien moi je suis fan de l'auteur même si ces derniers publiés m'avaient un peu déçu. Mais elle m'a à nouveau attrapé dans ses filets avec son dernier "Nous étions faits pour être heureux" j'ai retrouvé son écriture délicate avec beaucoup de bonheur !! Celui ci me tente pas mal
RépondreSupprimerje t'inscris sur la liste, si tu veux.
Supprimerah, celui-là me donne envie....après de longues années sans en avoir lu...Merci!
RépondreSupprimerBernhard (www.lorenztradfin.wordpress.com)
Je vous ai noté : il me faut connaître votre adresse postale.
SupprimerJe ne connais pas cette auteure mais je crois qu'il est préférable de passer mon tour.
RépondreSupprimerje suis d'une persuasion en ce moment, du tonnerre !
Supprimerun livre intéressant d'une auteure qui s'est fait un nom en effet
RépondreSupprimeroui, pour l'auteure
SupprimerCa a l'air assez spécial tout de même...
RépondreSupprimertrès sombre surtout.
SupprimerTentant
RépondreSupprimerje te note ?
SupprimerJ'ai lu deux romans de cette auteur, et aucun des deux ne m'a convaincu. Je passe donc.
RépondreSupprimerok
Supprimermoi aussi j'ai déjà lu cet auteur qui ne m'a pas plus marquée que ça... Et je ne connais pas cette opération ?!!??
RépondreSupprimeres-tu inscrite sur Libfly, Violette ? Après tu postes une centaine de chroniques littéraires et tu accèdes au statut de "mordu(e)" et donc au saint graal !
SupprimerUne auteure que j'apprécie. je note ce nouveau titre.
RépondreSupprimerje le fais voyager si tu veux !
SupprimerIntéressante chronique car j'avais lu "Et mon coeur transparent" et je n'avais pas été convaincue.
RépondreSupprimertoi non plus ? bonne soirée, Anis
SupprimerJ'aime beaucoup Véronique Olmi, et je n'ai pas vu passer ce roman dans les livres de la rentrée ... alors merci pour l'info !!!
RépondreSupprimerPourtant, c'est un attendu de cette rentrée littéraire. Maintenant tu sais ce que j'en pense. Bises
SupprimerRebonjour, j'ai trouvé bien écrit et l'histoire plutôt originale mais je sais que c'est une femme écrivain qui ne fait pas l'unanimité. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerJe lui trouve de belles qualités littéraires (elle a le sens de la formule) mais l'univers qu'elle décrit ne m'a guère évadée. Voila, bonne soirée, Dasola.
SupprimerJe confirme la liberté de l'éditeur, parce que je n'en dis pas du bien malgré un envoi en SP
RépondreSupprimerLes éditions Albin Michel jouent le jeu et japprécie ce côté fair-play.
Supprimerje n'ai encore rien lu de cette auteure, lequel conseillerais-tu pour commencer?
RépondreSupprimerClairement, je ne sais pas car c'est le premier que je lis. Je sais par une amie que Le premier amour n'est pas top non plus. Bisous.
SupprimerTiens je n'avais pas vu qu'un Véronique Olmi était sorti... il faut dire qu'étant en pleine exploration de ma PAL je ne me suis pas encore trop penchée sur la rentrée littéraire. J'étais persuadée d'avoir lu un de ses romans mais me rends compte que j'avais plutôt noté un de ses titres qui me tentait tout particulièrement, sans pour autant le découvrir. Merci de me la remettre en mémoire et de partager cette lecture de la rentrée littéraire.
RépondreSupprimerJ'inscris ton nom sur la liste d'envoi si tu le souhaites. Bises et merci de ton passage.
SupprimerMerci à toi pour la proposition :) Je serais ravie de lire, comme je te le disais sur mon blog plutôt à partir de novembre en revanche vu le nombre de LC en cours puis le mois Halloween... sinon je ne m'en sortirai pas (dit-elle avec beaucoup de perspicacité). Très bon week-end à toi !
Supprimertu auras tout ton temps, j ne suis pas pressée de récupérer mon exemplaire.
Supprimer