En ces temps de remise de prix littéraires français, qui devraient encore faire la part belle à la gente masculine (on peut toutefois espérer un miracle, sait-on jamais : une chance sur deux concernant le Goncourt, une chance sur cinq (!) concernant le Renaudot, qui brille encore par son féminisme exacerbé - Amélie, on est de tout cœur avec toi !- une chance sur deux pour le prix Médicis (dont le jury est le plus équilibré avec quatre femmes et cinq hommes : remarquez, c'est dur de faire pire que le jury Renaudot !) et deux chances sur cinq concernant le Fémina en version franco-français (c'est mieux en version étranger où là, le taux de chance de voir une lauréate est de quatre sur cinq. Moralité : pour être reconnue par les membres académiques, il vaut mieux être traduite : misère, misère ! ), je vous propose de débuter cette semaine en chansons. Et pour éviter les jalousies, je cite par ordre alphabétique :
Amina Annabi : C'est le dernier qui a parlé qui a raison
Ofra Haza : Im Nin'alu
Patsy Kensit (avec son groupe Eight Wonder) : I'm not scared
Joelle Ursull : White and black blues
et je vous souhaite un très bon lundi !
Les résultats
Prix Femina 2014 : Yanick Lahens avec Bain de lune
Prix Femina 2014 étranger : Zeruya Shalev avec Ce qui reste de nos vies
Prix Femina 2014 essai : Paul Veyne avec Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas (et là, c'est Bonheur du jour qui est contente !)
Prix Médicis 2014 : Antoine Volodine avec Terminus radieux (là, je ne râle pas trop car j'aime l'écriture de ce monsieur, discret malgré son prix Inter 2000 avec Des anges mineurs, à la plume précise et très littéraire : oui, je le précise car c'est devenu une denrée rare)
Prix Médicis 2014 étranger : Lily Brett avec Lola Bensky (ma théorie sur la traduction semble se confirmer)
Prix Médicis 2014 essai : Frédéric Pajak avec Manifeste incertain, tome 3
Le miracle a eu lieu : il faut le savourer !
Prix Goncourt 2014 : Lydie Salvayre pour Pas pleurer (YESSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!!!!!!!!!)
Prix Renaudot 2014 : David Foenkinos pour Charlotte
Joelle Ursull : White and black blues
Les résultats
Prix Femina 2014 : Yanick Lahens avec Bain de lune
Prix Femina 2014 étranger : Zeruya Shalev avec Ce qui reste de nos vies
Prix Femina 2014 essai : Paul Veyne avec Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas (et là, c'est Bonheur du jour qui est contente !)
Prix Médicis 2014 : Antoine Volodine avec Terminus radieux (là, je ne râle pas trop car j'aime l'écriture de ce monsieur, discret malgré son prix Inter 2000 avec Des anges mineurs, à la plume précise et très littéraire : oui, je le précise car c'est devenu une denrée rare)
Prix Médicis 2014 étranger : Lily Brett avec Lola Bensky (ma théorie sur la traduction semble se confirmer)
Prix Médicis 2014 essai : Frédéric Pajak avec Manifeste incertain, tome 3
Le miracle a eu lieu : il faut le savourer !
Prix Goncourt 2014 : Lydie Salvayre pour Pas pleurer (YESSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!!!!!!!!!)
Prix Renaudot 2014 : David Foenkinos pour Charlotte
A l'heure qu'il est, je peux te dire que c'est Yannick Lahens qui a le prix Femina, miracle !!
RépondreSupprimerEt de un ! J'avais déjà cet espoir ce matin car son éditrice Sabine Wespieser lui a demandé de venir un jour plus tôt que prévu en France (c'est ce que l'écrivaine a confirmé à la journaliste de France Inter vers 8h05 ce matin même) : donc le vote d'aujourd'hui n'était qu'une formalité. Youpi, au moins une (enfin deux car c'est bien une autre femme qui a obtenu le prix Femina étranger Zeruya Shalev - mais là, c'est moins une surprise vu qu'elles étaient quatre en lice sur cinq). Bon, je croise les doigts pour le Goncourt, histoire de faire monter à onze, le nombre de lauréates de ce prix en 112 ans d'existence !!! (on peut dire que ce jury est franchement chiche avec les femmes). Petit espoir aussi avec le prix Médicis qui lui brille par la parité sexuelle des finalistes et de ses membres : je pense d'ailleurs que c'est le seul jury dont la composition équilibrée est à louer !
SupprimerExcellent article Philisine, parce que c'est vrai, quoi qu'on dise. Mais du coup sur le Fémina, 2 sur 3 cette fois-ci. Pour le reste on va voir mais il y a peu de chances, comme toujours. L'obsavatoire de la lecture d'Ile--de-France, présidé par .... un homme le dit lui aussi. Etre une femme et écrire reste compliqué quand on veut être reconnue par les Institutions.
RépondreSupprimeroui, c'est dur pour les femmes écrivaines de percer en France car les instances où tout se joue sont dominées par les hommes, tout simplement.
SupprimerMoi j'aimerais bien que Foenkinos ait le Goncourt.. Au risque de me faire taper... Ouille ouille ouille ...
RépondreSupprimerJe n'ai rien contre Foenkinos : j'ai bien aimé la Délicatesse et moins Qui se souvient de David Foenkinos ? (que tu m'avait prêté). Sa Charlotte clive un peu, je trouve, sur la blogo : certains l'apprécient, d'autres moins (je pense à l'avis de Sandrine récemment). Je trouve regrettable qu'en 111 ans d'âge, le prix Goncourt n'ai été attribué qu'à dix femmes : ce fait me choque énormément ! Et je suis encore plus stupéfaite que beaucoup trouvent cela normal. Voilà, je ne sais pas ce que choisira le jury cette année (disons qu'il a rééquilibré ses votes en faveur des femmes, qui n'étaient que quatre au départ sur quinze sélectionnés), il reste souverain (heureusement). Mais pour ma part, je serai super heureuse si Lydie Salvayre gagnait ce prix car cette écrivaine talentueuse étonne toujours, possède une belle plume et apparemment son livre est touchant et très fort : je l'ai découverte dans Passage à l'ennemie (roman loufoque sur un flic qui tente un infiltrage parmi les dealers) et dans Portrait de l'écrivain en animal domestique (une satire sur la grande promiscuité entre journalistes et politiques, une sorte de réponse à la bergère concernant Yasmina Réza et sa biographie sur Nicolas Sarkosy). On verra mercredi pour la surprise ! (et sache que personne n'a le droit de taper sur quiconque et c'est bien que tu défendes ton David : il est paraît-il très sympa). Kamel Daoud mérite aussi d'être connu (j'ai lu de lui Le minotaure 504 : un recueil de nouvelles que je possède d'ailleurs : il voyage !! je parle du livre bien sûr). Je ne connais pas la prose de Pauline Dreyfus, quatrième sélectionnée.
SupprimerTu dis tout haut ce que je pense depuis longtemps... Il est bien difficile d'être femme et écrivain, comme il est bien difficile d'être femme... et beaucoup d'autres métiers. Merci pour ce très beau billet Philisine Cave
RépondreSupprimerJe crois que depuis ma maternité (et j'ai deux filles en plus) je suis devenue très sensible à la cause féminine : voilà, je déplore ce déséquilibre.
SupprimerTu as vu qu'on en a déjà une pour le Fémina.
RépondreSupprimerPour le reste je suis entièrement d'accord avec toi.
Verdict demain.
Je t'embrasse
Oui, sans trop y croire mais on ne sait jamais, il se peut que notre cher jury Goncourt se réveille en l'an 2014 !!!! Bisous
SupprimerJ'aime quand tu es révolutionnaire et encore plus quand c'est pour défendre la condition féminine .je vote pour toi
RépondreSupprimermerci à toi, nos convictions nous rapprochent autant que notre passion littéraire. Bisous
SupprimerJe ne connais pas les auteurs de ces prix.
RépondreSupprimerPar contre, je suis content de réécouter Amina que j'avais complètement oubliée.
Bonne fin de soirée.
merci à toi, Philippe et très bon week-end (reposant, je l'espère)
SupprimerJe viens d'entendre pour le Goncourt. Yes !
RépondreSupprimeret re-Yes !!! Bisous
SupprimerYoupi pour le Goncourt !!!!!! Ravie je suis :0)
RépondreSupprimertout pareil ! Bisous
SupprimerVoilà, c'est Lydie :)
RépondreSupprimerIl y avait une autre femme en course: Pauline Dreyfus.
L'équilibre a été respecté :)
c'est cela, au niveau de la finale mais pas au niveau des présélections ! Bisous
SupprimerBon, je vais peut-être dénotée un peu mais vraiment le sexe de l'auteur m'indiffère totalement tant sur la sélection des jurées que sur le gagnant. Tout ce qui compte c'est la qualité du roman,non ?
RépondreSupprimerVrai sauf que la composition même des jurys (fortement sexiste car trop masculinisé) ne respecte pas la proposition des femmes écrivaines (je dirais un petit 30%). On a onze Goncourt féminins sur 112 prix attribués. Sans rentrer dans les détails statistiques qu'un élève de lycée pourrait traiter, il est clair qu'on peut remettre en cause l'impartialité des sélections, ou bien l'impartialité des diffusions. C'est tout.
SupprimerBonjour Philisine, je suis ravie pour le roman de Zeruya Shalev. Ce roman est une grande réussite. Et je compte lire le Goncourt. Bonne journée.
RépondreSupprimerTu l'as lu ? Bises
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