Je dois cette lecture grâce à l'avis hyper convaincant de Noukette. J'ai suivi la route tracée par notre illustre blogocopine et je ne l'ai pas regretté !
Laura est une romancière en herbe, au talent peu mis en avant, contrairement à sa plastique et ses conquêtes masculines multiples. Mariée à Mattia, un écrivain sexagénaire accompli (trente ans plus âgé qu'elle), elle disparaît un jour tout en prenant le temps de distiller quelques traces d'apparition. Inquiet, le mari demande l'appui d'un commissaire (Maurizi) zélé et néanmoins tenace, déterminé à retrouver un jour ou l'autre cette adulte.
Noli me tangere, locution latine prêtée à Jésus à l'égard de Marie-Madeleine. Des fois qu'on n'aurait pas compris ou cherché à l'aide d'un moteur de traduction numérique, la maison d'édition a fait le choix de sous-titrer avec la traduction française "Ne me touche pas" : quel dommage ! Non seulement, cela alourdit la première de couverture, ôte le mystère du mystique message essentiel pour comprendre la finalité de cette histoire et si contraire à l'attitude même de celle qui le prononce : Laura, une épicurienne, en recherche d'extase, de passion, de sens... Je n'irai pas jusqu'à dire comme Jésus ( quoique ? ) ... sous peine de m'attirer les foudres des conservateurs religieux. Je ne crains rien, je pense juste que Noli me tangere n'a aucun besoin de polémique pour faire son petit bout de chemin littéraire et de creuser son sillon de succès.
Parce que ce roman a vraiment tout pour plaire au plus grand nombre. Il y a un petit côté de Da Vinci Code de Dan Brown dans cette intrigue, de Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer dans la forme.
Le rythme est soutenu, entretenu par de courts chapitres, partagés en lettres, courriels, récit, dialogues ou articles de presse. Le phrasé est accrocheur et Noli me tangere en devient un vrai page-turner. Andrea Camilleri y dévoile une double quête : celle de la disparue, celle de son poursuivant (ce cher Maurizi ratisse large). Femme légère ou profonde, Laura montre en tout cas sa complexité et sa liberté... avec brio.
Editions Métailié (avis à la maison d'édition : une coquille à corriger -la date en entête de la page 59 du format broché)
Traduction de Serge Quadruppani
page 29 : " Tu sais pourquoi le ghibli souffle sur toi ? Parce que c'est toi, le désert. Le vent fait disparaître les formes qui viennent s'imprimer sur ton corps. Ne crois pas que mes paroles soient dictées par la rancœur, la jalousie ou je ne sais quoi. Elles ne sont que le résultat de toute l'affection que j'ai eue pour toi. Je te souhaite, non pas que tu puisses trouver le bonheur, mais que dans ton désert puisse arriver le miracle d'une oasis. "
avis : Noukette
Mon exemplaire voyage pour les blogueuses et les blogueurs dont je consulte ou connais les sites et éventuellement pour leurs connaissances. N'hésitez pas à me le réclamer.
Mon exemplaire voyage pour les blogueuses et les blogueurs dont je consulte ou connais les sites et éventuellement pour leurs connaissances. N'hésitez pas à me le réclamer.
Noukette est toujours de bon conseil...
RépondreSupprimerFoi de Moka !
Des chances que je le lise!
RépondreSupprimerUn titre en latin ? Quelle étrange idée ?!
RépondreSupprimercomment résister avec deux avis enthousiastes?!
RépondreSupprimerPourquoi pas ? Bon, la référence à Daniel Glattauer ne m'engage guère mais ce n'est que sur la forme apparemment.
RépondreSupprimerLa correspondance est lointaine et sûrement mal choisie (même si j'ai bien aimé Quand souffle le vent du Nord) : il s'agit plus d'interactions régulières entre personnages et l'idée de raconter par l'intermédiaire de dialogues, de lettres etc.
SupprimerC'est vraie que l'atmosphère de ce roman est très particulière. Quasi hypnotique finalement...! Ravie d'avoir été de bon conseil ! :-)
RépondreSupprimerJe ne l'avais pas encore repéré et je suis intriguée !
RépondreSupprimerTu sais à quel point j'adore Noukette mais sur ce coup-là, ni elle ni toi (malgré votre enthousiasme) n'allez me faire plonger^^
RépondreSupprimerPas trop tentée par ce titre (bien trop tentée par la rentrée littéraire ) Je te souhaite une belle rentrée Philisine, bises
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout, mais ce livre pourrait me plaire.
RépondreSupprimerBon dimanche.
Un auteur que j'apprécie énormément.
RépondreSupprimer