Les soeurs ennemies - Jonathan Kellerman *** (max)

En été, je fais particulièrement attention à varier mes petits plaisirs littéraires, histoire d'alterner intrigues légères, récits plombants etc. De Jonathan Kelleman (spécialisé dans les enquêtes policières avec son héros récurrent le pédopsychiatre Alex Delaware accompagné de Milo Sturgis, son pote policier qui fait des ravages surtout dans le frigo du premier), j'avais lu L'inconnue du bar et  Les tricheurs et j'avais trouvé que la résolution tombait un peu du ciel. J'ai voulu retenter l'expérience et je confirme ces impressions : un peu too much mais Les sœurs ennemies se lit quand même !  
Les soeurs ennemies par Kellerman
Image récupérée sur le site de Babélio
Comme le titre l'indique, dans Les Soeurs ennemies, il y a deux frangines qui se partagent âprement la garde d'une petite Rambla et veulent en découdre au niveau judiciaire : l'aînée, un brin psychopathe,  a réussi brillamment sa carrière professionnelle, ne supporte pas qu'on n'obéisse pas à ses ordres et pense que tout s'achète (même l'instinct maternel) ; la benjamine - mère de Rambla - est très baba cool, adore sa fille mais n'hésite pas à la laisser quelques semaines en garde sans se méfier, sans prendre trop de nouvelles non plus. Entre elles deux, un frangin qui a réussi dans une industrie de charme et qui n'en strictement rien à fiche de sa famille. Bref, l'extase totale ! Alex Delaware est chargé par la justice d'aider à statuer sur la garde de Rambla et va finalement en faire un peu plus ! 

S'il y a une moralité à cette histoire, ce serait : Réfléchissez bien avant d'entamer un procès ! Je n'en dis pas plus, celles et ceux qui ont lu l'intrigue comprendront, les autres n'auront qu'à ouvrir ledit bouquin.

J'ai beaucoup râlé en lisant la première partie de ce roman, je trouvais le rythme du début un peu long, je ne voyais pas jusqu'où cela aboutirait. Mais il faut reconnaître un vrai talent chez monsieur Kellerman : je n'ai pas lâché Les sœurs ennemies, je l'ai même fini et je pense que je vais assez vite l'oublier. Ce n'est pas tant la faute de l'écriture - un style punchy, narratif - que l'histoire qui part dans des digressions régulières (et des fausses pistes qu'on ne compte plus) avec une fin qui est le pompon of the pompones (invraisemblable) et qui n'explique pas toutes les disparitions. J'ai eu le sentiment que même l'auteur ne croyait pas toujours aux conjectures de ses deux héros, que j'ai trouvés moins fûfûtes que lors de l'affaire précédente.  J'ai même été assez surprise que les deux puissent mener l'enquête en étant quand même des témoins relativement privilégiés ! J'ai senti une sorte d'histoire à court d'idées de la part de Jonathan Kellerman, une commande ou un essoufflement.

Bref, vous l'avez compris : Les sœurs ennemies est une lecture d'été, d'hiver, un truc sympa à lire, pas mémorable mais qui permet au cerveau de se reposer entre deux ouvrages plus denses (et notre cerveau précieux en a bien besoin parfois). A vous de voir donc !

Éditions Points
Traduction de Frédéric Grellier

du même auteur:
L'inconnue du bar
Les tricheurs

3 commentaires:

  1. Un auteur que j'ai envie de découvrir, il faut simplement que je saute le pas.

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    1. Tu lis tellement, prends le temps. Il n'y a aucune urgence.

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