Eh ben, pour une première œuvre, quelle réussite !
Tout, tout est absolument calé et présent dans Blizzard : le scénario, le texte, l'atmosphère, les personnages.
Le pitch est simple : une jeune femme, Bess, est partie à la recherche d'un enfant, Thomas, qu'elle a laissé échapper lors d'une ultime randonnée. On est en Alaska, il neige beaucoup (comme le titre de l’œuvre l'indique, le blizzard en tempête de neige rend impossible toute promenade de repos). Tour à tour, des témoignages éclairent l'intrigue lui donnant une profondeur à la fois dans le présent et dans un retour vers le passé, parce que rien n'est simple, ni les liens, ni les affinités. Ainsi vont parler Bess (la chercheuse), Bénédict (le père de Thomas), Cole et Freeman deux voisins.
Je n'en dirai pas plus : chaque protagoniste en état de rédemption (plus ou moins confirmée) détient une ombre du passé, parfois pesante, l'identifiant au groupe. Tout est intelligemment mené, sans s’appesantir : le scénario est efficace, le nombre de pages (ou de texte entendu pour ma part) est juste ce qu'il faut : ni plus, ni moins, sans souffrir de redite ou de mièvrerie. On bascule dans un roman noir à enquête à multiples facettes.
Il y a un paquet de références littéraires et cinématographiques dans Blizzard qui en font une œuvre à la fois singulière et ancrée dans un tout artistique. Je n'attendais rien de Blizzard, j'ai été happée par l'évolution de chaque personnage, par leurs connections aussi. Marie Vingtras a tout d'une grande conteuse.
La version audio est impeccable : les quatre voix (Alice de Lencquesaing, Stéphane Boucher, Patrick Mille et Sébastien Pouderoux) donnent corps à leur représentant.e. Pas de risque de mélanger les voix masculines aux intonations bien distinctes, chaque intervention est précédée du prénom du personnage qu'elle représente.
Si rien ne vous dit en littérature en ce moment, si vous avez une panne de lecture, découvrez cette œuvre qui mérite son succès critique (Prix des libraires 2022) et public. Vous passerez un excellent moment !
Editions Audiolib
Emprunté à la bibliothèque
autres avis : Enna, Sandrine, Sylire,
Je confirme, le roman papier est très bien, et n audio ça doit être encore mieux!
RépondreSupprimerJe suis tout à fait en phase avec toi et tu as raison de souligner que les voix des personnages sont bien reconnaissables les unes des autres. C'est important en audio.
RépondreSupprimerj'ai beaucoup aimé aussi, en version papier!
RépondreSupprimerInconnue, mais plutôt tentante, cette lecture.
RépondreSupprimerPour un premier roman, c'est franchement une réussite. Je me demande ce que sera le prochain ..
RépondreSupprimerLu et beaucoup aimé aussi.
RépondreSupprimerJ'avais aimé cette montée en puissance du récit.
RépondreSupprimerJ’ avais trouvé ça chouette mais pas inoubliable. Il me semble qu’on en avait fait un pataquès exagéré. En version audio c’est sans doute mieux.( Une Comete )
RépondreSupprimerBonjour Philippine Cave, un très bon premier roman choral qui se lit d'une traite. Bon week-end.
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