Page 659 : « Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. ». Je fus ravie de quitter ce policier primé deux fois en France.
Le New-Yorkais, Marcus Goldman, vit un moment difficile. Auteur d'un premier roman remarquable et remarqué, il éprouve la panne d'écriture. S'ajoutent une vie amoureuse tristounette, une mamounette bien présente au téléphone et limite hystérique, un éditeur insistant, avide d'un nouveau jet littéraire marcusien et des royalties conséquentes. Heureusement survient le fameux coup de fil de son ancien mentor, le très beau et illustre Harry Quebert, écrivain à succès de Les Origines du mal, professeur émérite de faculté. Pas de nouvelles depuis des lustres mais une proposition de prendre un recul géographique salvateur : un séjour à Aurora, une sorte de retour aux sources universitaires et en prime, une lettre du grand amour d'Harry. Six mois plus tard, la nouvelle tombe : à l'occasion de travaux dans le jardin d'Harry, on découvre les ossements de Nola Kellergan, jeune fille de 15 ans disparue il y a trente ans dont la dernière nuit fut mouvementée et repérée. Harry se retrouve dans de sales draps et Marcus, par loyauté, va mener l'enquête.
657 pages fournies d'un policier mené à pleins tubes, surtout les cinquante dernières pages, respectant à la lettre l'adage quebertien cité en page 571 « Lorsque vous arrivez en fin de livre, Marcus, offrez à votre lecteur un rebondissement de dernière minute.». Comme Joël Dicker aime la surenchère, nous dégustons non pas une seule mais au moins trois découvertes majeures en un temps record.
La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert se lit bien, trouvera son public français (large à mon avis, notamment grâce à deux prix littéraires majeurs), courtise la clientèle de Marc Levy, Katherine Pancol (Les yeux jaunes des crocodiles, La Valse lente des tortues) et Guillaume Musso, en proposant une enquête rondement gérée et sans défaut de logique, une ambiance américaine bien décrite, un scénario de film parfaitement adaptable à l'écran tel quel.
Il n'empêche qu'à trop vouloir en faire, Joël Dicker a quelque peu gâché ce si bel ensemble : caricature des individualités et des relations (un monde sentimental de bisounours où tous rêvent du grand amour, les chéri-chérie à n'en plus finir et les dialogues cucul la praline, un romantisme niais tournant à la mièvrerie, une relation de Lolita avec son bellâtre peu crédible et totalement ratée), une répétition de scènes inutiles alourdissant le récit (multiples appels maternels, éditoriaux, les états d'âme de l'écrivain mal nuancés car trop forcés, les rebondissements noyés par des détails sans faim fin).
Et pourtant, la démarche analytique de Joël Dicker interpelle : les sept dernières lignes de la page 642 la résument parfaitement et méritaient une autre recette : autant d'emberlificotage, moins de saupoudrage, plus de concision. Un traitement à la David Lynch aurait marqué davantage sa profonde ingéniosité. Le séquençage intelligent (multiples aller-retour entre le passé, les conseils littéraires et le présent) et les registres comme la corruption, la dissimulation de crime(s), la charge contre le monde médiatique, l'état d'une ville américaine moyenne et la schizophrénie portent cette œuvre certes perfectible mais intéressante.
page 502 : « Des gens croient qu'ils s'aiment alors ils se marient. Et puis, un jour, ils découvrent l'amour, sans même le vouloir, sans s'en rendre compte. Et ils se le prennent en pleine gueule. À ce moment-là, c'est comme de l'hydrogène qui entrerait au contact de l'air : ça fait une explosion phénoménale, ça ravage tout. Trente années de mariage frustré qui pètent d'un seul coup, comme si une gigantesque fosse sceptique portée à ébullition explosait, éclaboussant tout le monde aux alentours. La crise de la quarantaine, le démon de midi, ce sont juste des types qui comprennent la portée de l'amour trop tard, et qui en voient leur vie bouleversée.»
Grand Prix du roman de l'académie française 2012
Prix Goncourt des lycéens 2012
Rentrée littéraire 2012
emprunté à la bibliothèque
avis : Sophie, Aifelle ,Théoma, Malika, Cachou , Athalie , Malorie , Evalire, Une Comète
, Bernhard Lorenz, Lecture et cie
et un de plus pour les challenges d'Anne, de Liliba et de Denis et Fabienne
Je pense le lire si je le vois en bibli, mais les avis se suivent et ne sont guère enthousiastes, des bémols en tout cas.
RépondreSupprimerIl y a des bémols mais je conçois que certains(es) le trouvent génial. Les longueurs m'ont un peu abrutie et ont eu raison de ma patience (et indulgence).
SupprimerJe ne sais pas trop quoi penser, le matin je lis un avis enthousiaste, le soir c'est l'inverse. Je suis intriguée du coup, je le lirai peut-être si j'ai l'occasion mais disons que rien ne presse ^^
RépondreSupprimerOui, je viens de comprendre en découvrant l'avis de Theoma. Mon avis comme le sien sont nuancés (le mien plus que le sien, d'ailleurs). À toi de te faire ta propre opinion.
SupprimerEt un que j'ai réservé à la biblio également.
RépondreSupprimerc'est fou, les trésors que recèlent nos bibliothèques municipales ! Bisous.
SupprimerHummm comme Adalana, je ne sais pas trop quoi en penser. Par contre, j'ai hâte de le lire quand même, parce que j'aime beaucoup les thèmes développés. Mais Marc Lévy, Musso et Katherine Pancol, là tu me fais peur
RépondreSupprimerJe ne me moque pas du lectorat de Pancol, Musso et Lévy : j'aime beaucoup Katherine Pancol sur certaines de ses œuvres. J'ai lu trois titres de Marc Lévy et un de Guillaume Musso. je comprends leur succès populaire parce qu'ils savent accrocher le regard. Après, je reconnais qu'il m'en faut plus pour me satisfaire. Concernant le Dicker, il a intrinsèquement cette faculté d'accrocher ce fameux regard,et d'apporter sur le plateau une histoire un peu plus consistante. Je regrette les caricatures, qu'il aurait pu éviter. Soit c'est fait sciemment et dans ce cas, je suis vraiment une idiote de première pour ne pas m'en contenter ; soit ce n'est pas délibéré, alors je ne retire rien de ce que j'ai écrit. Bisous.
SupprimerJ'avais bien compris que tu ne t'en moquais pas. D'ailleurs j'en ai lu aussi et Musso et Lévy c'est parfait pour la plage. Par contre, Pancol, j'ai été absolument hermétique aux Yeux... parce que justement vu les critiques j'en attendais plus que les 2 précédemment cités.
SupprimerEt d'après ce qu'on entend sur le Dicker, j'en attends plus que ca, d'où le fait que ma déception risque d'être plus grande si au final il se rapproche des 3 auteurs ci-dessus.
Je vais être sur les starting-blocks pour découvrir ton avis. Bisous et merci pour cet échange.
SupprimerCachou avait aussi des réticences... Je le guetterai pour les grandes vacances à la bibliothèque.
RépondreSupprimeroui, je viens de lire son avis (maintenant référencé). J'attends donc dans très longtemps ton avis. Bisous
SupprimerTu as choisi le même extrait que moi à la fin de ton billet :-) Notre avis n'est pas si éloigné. Comme je le disais chez Theoma, il a du potentiel le garçon, mais il faut qu'il travaille davantage. Il y a des défauts assez voyants dans ce roman (sauf pour les jurés de prix littéraires !!). Heureusement qu'il sait maintenir un bon suspense, mais il ne pourra pas faire le coup sur plusieurs livres.
RépondreSupprimerJe te jure que je ne l'ai pas fait exprès ! Lorsque j'ai lu cet extrait, j'ai retenu le numéro de page (j'ai toujours la flemme de mettre des post it) et j'ai pensé à lui tout simplement. Je crois que d'une certaine façon, il me parle (il nous parle). Comme toi, je trouve l'intrigue nourrie et très riche, je regrette juste l'enrobage un peu meringue, si tu vois ce que je veux dire. Bises
SupprimerTu lui as fait un sort! Ah j'aiaiaiaimmmmme !
RépondreSupprimerIl y a de très bonnes choses dans ce livre : l'enquête en particulier, la ville moyenne dépeinte. Je suis ravie si des gens peu habitués à la lecture et attires par les prix reçus, viennent à la rencontre de ce policier de bonne facture. Mon but n'est pas de dézinguer à tout va. J'ai juste exprimé un avis de lecture parmi tant d'autres. Rien ne vaut sa propre conception de toute façon.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre, et j'ai la chance de rencontrer l'auteur à Rennes lors des rencontres nationales du Goncourt des Lycéens. Il est lucide sur son travail, il a 27 ans : donnons-lui du temps !
RépondreSupprimerOui, vous avez raison. Il est jeune, il a le temps d'améliorer ses petits défauts d'écriture mais qu'il garde surtout ses excellentes idées !
SupprimerBonjour Philisine Cave, comme Aifelle, tu vois plus de défauts que de qualité. Personnellement je ne l'ai pas encore lu mais je l'ai acheté pour la biblio dont je m'occupe. Concernant les majuscules dans le titre, je pense que l'écrivain sur la manière de faire anglo-saxonne : avec une majuscule à chaque début de mot dans les titres. Bon dimanche.
RépondreSupprimerJ'y vois des défauts et des qualités : je souligne que certains moment qu'ont aspirée et d'autres m'ont profondément énervée ou ennuyée. Ce livre ne laisse pas indifférent(e) donc quelque part il est bon ! Mais pas excellent .
SupprimerLevy, Pancol, Musso : pas dans mes références ça... mais je suis quand même curieuse d'essayer ce roman, le côté livre dans le livre me tente.
RépondreSupprimerTu as raison de te faire ta propre opinion, c'est le mieux a faire ! Le côté livre dans le livre est un procédé ingénieux, déjà abordé (cf Les fruits d'or de Nathalie Sarraute ou plus récemment Les voleurs de Manhattan d'Adam Langer)
SupprimerC'est toujours agréable de lire un avis qui diverge des autres ...même si je ne le partage pas !
RépondreSupprimerMoi qui ne supporte pas les romans de Levy et Musso (...Pancol rentre dans une autre catégorie selon moi), j'ai devoré et adoré ce Joel Dicker, la comparaison est un peu rude tout de même !!!
La comparaison avec Lévy et Musso concerne la facilité de lecture, l'aisance d'entrer dans l'histoire et le sentiment de découvrir un livre qui s'adaptera parfaitement (tel quel) au cinéma. Pour le reste, l'intrigue est plus ample, les personnages plus recherchés et davantage approfondis. La comparaison avec Pancol s'effectue uniquement sur les deux œuvres citées : je place Vu de l'extérieur ou Encore une danse sur un autre niveau littéraire. Je prends le lien vers ton article dès que je peux (suis sur IPad en ce moment). Bisous
SupprimerUn polar de 700 pages, très peu pour moi. Maintenant tant mieux si le succès public est au rendez-vous, surtout pour l'éditeur qui ne doit pas souvent tomber sur des best sellers comme celui-là.
RépondreSupprimerOui ce sont deux maisons d'édition indépendantes qui se sont associées pour gérer l'édition d'un gros roman. C'est un événement positif qui leur arrive là et ce roman est parfait pour les fêtes de fin d'année : je vais l'offrir à un membre de la famille qui va l'adorer (j'en suis certaine). Bises
SupprimerBon ma bichette je le lirai quand même avec enthousiasme et plaisir, tu sais pourquoi :)
RépondreSupprimerBisous et bon dimanche
Oui, j'espère que tu l'aimeras : gros bisous et bon dimanche !
SupprimerTon avis (très nuancé, juste parfait pour que je puisse me faire une idée grâce à toi) me conforte dans ma première impression : pas tentée du tout. Je ne suis pas fan des policiers et aime de moins en moins les romans à la Levy/Musso/Pancol (sans sous-entendu péjoratif, tout comme toi ; j'ai beaucoup apprécié les deux premiers il y a quelques années, mais ai maintenant envie d'autre chose).
RépondreSupprimerUn auteur à suivre dans les prochaines années s'il s'améliore d'après toi, alors ? Ou tu en resteras là ?
Oui je le suivrai, c'est sûr : Joel Dicker est un vrai bosseur et il mérite toute l'attention qu'on lui donne. Je ne suis pas choquée par les deux prix donnés. Comme je l'ai signalé chez Theoma, les Académiciens ont déjà primé Amélie Nothomb pour un gentil titre (Stupeur et tremblements) mais qui n'est pas à mon avis son meilleur (le sabotage amoureux, L'hygiène de l'assassin et même d'une certaine façon, Les Catilinaires). Quant aux lycéens, c'est leur choix et c'est très bien ainsi. Joël Dicker a déjà écrit d'autres œuvres, je verrai si la biblio en possède quelques unes ou peut les emprunter à sa maman bibliothèque (la bibliothèque départementale du Nord de la France).
SupprimerCe livre ne me tentait pas à sa sortie, il ne me tente pas plus aujourd'hui mais après ton avis il ne me tente plus du tout ! Un jour de faim, peut-être.... :) Bises
RépondreSupprimerPourtant, Asphodèle, rien ne vaut ton avis, tu le sais bien : allez, un petit effort (tu vas bien avoir faim un jour quand même, les fêtes approchent...)
SupprimerPas encore lu et de moins en moins tentée. Plusieurs avis qui rejoignent le tien
RépondreSupprimerTu as eu aussi d'autres échos (de la blogo ou non).
SupprimerJe crois que je vais me laisser tenter mais peut-être pas l'acheter, plutôt l'emprunter car du coup je ne sais pas trop à quoi m'attendre ;-) Mais c'est bien, on sait que c'est un roman qui n'est sans doute pas lisse.
RépondreSupprimerSa conception est très intéressante, la mise en place également. À voir ou à lire, c'est selon !
Supprimerouch ! Musso, Lévy, je trouve que c'est un peu dur mais je comprends ton avis. Je m'adhère pas à tout mais j'ai trouvé le tout passablement prometteur. Un auteur à suivre pour ma part. J'ajoute ton lien, c'est vrai que l'on aurait pu faire une LC :))
RépondreSupprimerOui, je te rejoins sur le côté prometteur du monsieur, qui ne s'est pas rendu la tâche facile (je le loue pour cela d'ailleurs et n'abandonnerai pas son œuvre pour autant).
Supprimerj'ai mis un lien vers ton article
RépondreSupprimerj'avais des a-priori sur ce livre
comme je vois que tu as beaucoup de commentaires, penses tu faire un article pour présenter notre communauté autour de la francophonie? qu'en penses-tu?
J'ai présenté ce nouveau challenge lors d'un article plus général. Voici le lien : http://jemelivre.blogspot.fr/2012/11/un-week-end-paris-lc-et-challenges.html
SupprimerSi tu souhaites que je m'étende un peu sur la communauté francophone, je le ferai à l'occasion d'un prochain article sur un(e) écrivain(e) de la francophonie.
Du coup... je ne sais pas si je dois le lire ou pas... le mets-je dans ma wish list? car ton avis est partagé!
RépondreSupprimerSi tu peux l'emprunter à quelqu'un ou à la bibliothèque. Certaines personnes ont adoré ce livre, moi un peu moins, on va dire. Bises
SupprimerRéservé à ma BM, j'ai hâte de le lire. Mais bon, je suis 5e sur la liste d'attente et le roman est gros....
RépondreSupprimerDeux semaines pour moi qui suis une tortue-lectrice : je serai très pressée de connaître ton avis. Bises
SupprimerEh bien il ne me tentait pas trop, mais alors là, carrément plus du tout !!!!
RépondreSupprimerTu devrais car il est la meilleure vente de livres actuellement, un vrai carton et c'est toujours intéressant de découvrir un succès populaire et si enthousiaste. Autre raison : j'aimerais connaître ton avis dessus (oui, je sais, c'est plus égoïste de ma part et je l'assume), ô toi, déesse des polars !
SupprimerIl est noté mais je vais attendre un peu pour le lire ;-)
RépondreSupprimerOui, au vu de ta sublime et imposante PAL ! Bisous
SupprimerJ'aime beaucoup ton billet. Voilà un livre dont on parle beaucoup - et souvent cela me rebute !-. Ton analyse de ce roman est intéressante. Je le lirai peut-être un jour pas pour la forme mais pour le contenu qui intrigue, il faut bien l'avouer.
RépondreSupprimerOui dans cette optique, tu devrais parfaitement l'aborder car ce livre recèle de qualités intéressantes, qui méritent qu'on s'y arrête et ce malgré de défauts notables et notés ! Bises
SupprimerJe suis paresseuse en ce moment... j'ai trop entendu parler de ce livre pour avoir envie de le lire. Puis, il est trop épais, j'essaie d'éviter les livres de plus de 400 pages...
RépondreSupprimerOui, je comprends que le nombre de pages demande qu'on s'implique sur la durée et parfois on manque sérieusement de temps. Bises... le mot paresseuse ne te sied pas du tout, je trouve.
SupprimerIl est dans ma LAL mais je pense que j'attendrais sa sortie en poche, j'ai lu et entendu plusieurs avis mitigés, ce n'est pas une priorité...
RépondreSupprimerTu peux peut-être l'emprunter à un(e) ami(e) ou à la bibliothèque ? Bisous
SupprimerPlus le temps avance et plus les avis sont mitigés...Mais un ami me l'a prêté et il trône sur ma table de chevet...J'attends les vacances avec impatience pour me faire mon propre avis.
RépondreSupprimerBises
Qu'en a pensé ton ami ? Chaque lecteur a sa sensibilité propre. Malika et Sophie ont vraiment beaucoup aimé, moi et Aifelle sommes plus nuancées. Mon avis n'est qu'une opinion parmi tant d'autres. Plusieurs jours après, je reste en adéquation avec ce que j'ai écrit.
SupprimerJ'avais très envie de lire ce livre jusqu'à ce que tu cites Musso Levy et Pankoll. Mais comment un roman peut-il être ensencé par la critique (y compris Eric Naulleau qui lui prédisait le Goncourt), avoir le Goncourt des Lycéens et le prix de l'Académie française et viser le public que tu évoques. Pour moi c'est totalement antinomique et incompréhensible. Bref, faut qu'on m'explique.
RépondreSupprimerJe te remercie pour la citation : j'essaie de comprendre, comme toi, le succès de ce livre. Je crois clairement n'avoir pas ressenti le second degré (je ne lis jamais les articles de presse, les journaux littéraires etc volontairement, pour rester neutre) parce qu'il ne me semble pas clairement suggéré : tout est lourd et étonnamment bavard.
SupprimerPourquoi ce livre a tant de succès ?
1) c'est un roman policier qui se lit facilement et très bien
2) qui mêle le passé et le présent et dont l'intrigue complexe ne souffre pas trop de détails abracadabrantesques
3) doté de deux prix littéraires (détail non négligeable en termes de vente)
4) qui a usé de procédés ingénieux quoique usités (livre dans le livre, retournements de situation réguliers etc.).
5) l'auteur a bossé, indubitablement, malgré des personnages too much !
Trois semaines de recul sur cette lecture et toujours le même constat. Mais cet avis n'engage que moi et ne doit pas t'empêcher de te faire ta propre opinion. Bises
Je cite ta critique dans la sélection de lectures bloguesques de la semaine 51. Accessoirement tu as mélangé le titre du roman et le nom de l'auteur dans ton message... ;o)
RépondreSupprimerOui et Freud dirait que c'est un vrai acte manqué, car affaire Dicker, il y a !
Supprimerj'aimerai le lire (et pas seulement pour sa couverture), quand je le trouverai en biblio !
RépondreSupprimerOui, il a sa place là, dans une bibliothèque municipale. Son prix de revient reste assez cher (même si son nombre de pages l'explique).
SupprimerJe viens te publier ma note et donc, je peux lire la tienne tranquillement, et les commentaires aussi, sans craindre d'être influencée ... Je vois, du coup, que ce livre fait débat, ce qui n'est pas du tout étonnant, je trouve. Je rejoins toutes tes critiques, c'est meringue, Nola est tartignole à souhait, (mon dieu, qu'est-ce que c'est cruche cette histoire de boite à nourrir les mouettes ... sans compter les hortensias et plein d'autres poncifs !) Par contre, n'ayant aucun Musso, ni Kancol, ni Levy, je manque de points de comparaison. Paradoxalement, j'ai adoré ce bouquin et ses facilités ! le personnage de la mère de Marcus, un petit régal ! les seuls dialogues qui m'ont fait rire ... Le père de Jenny qui drogue sa cerbère de femme pour être libre de rouler en mobylette ! Quelques images comme ça ... et un rythme d'une efficacité redoutable.
RépondreSupprimerLes nombreuses disgressions ont raison de ma patience, je n'y ai plus cru, c'est tout ! Bises
SupprimerIl est intéressant, pour moi, de lire ton point de vu sur ce roman que je viens de terminer. C'est fou, et c'est la beauté de la différence chez les lecteurs, c'est que nous avons une vision différente et un ressenti tout autre, toi et moi, face à ce roman.
RépondreSupprimerJe peux tout à fait comprendre ce que tu écris sur ce texte, mais je ne le ressens pas de la même manière.
Il est vrai que parfois il y a trop de "bons sentiments", mais cela ne m'a pas gâché ma lecture... J'en ai d'ailleurs fait un coup de cœur, le premier de 2013.
Bisous et bonne lecture.
Oi j'ai vu cela et le lien est ajouté ! La blog est riche de sa variété d'avis : préservons-la pour cela aussi.
SupprimerJe l'ai pas encore lu, dans ma bibli il a une liste de réservations d'environ un an !! Je pourrais le lire entre 2 réservations mais avant sa nomination j'avais suivi une émission littéraire qui disait que ce roman allait être sélectionné par les ados parce que l'auteur est jeune et plait beaucoup aux jeunes filles avec sa barbe de 3 jours et son livre pas compliqué du tout !! En effet, les journalistes trouvaient que les romans n'étaient pas d'un même "qualité littéraire" il y avait en lice Jérôme Ferrari, Gwenaëlle Aubry, Patrick Deville... des auteurs plus "littéraires" moins abordables et que c'était certain que Joël Dicker allait gagner....Et bien je suis ravie de lire ton article qui confirme tout à fait ce que je pense de ce livre sans l'avoir lu !!!
RépondreSupprimerUne Comète et Evalire me rejoignent (je me sens moins seule) mais ce livre possède un degré de sympathie assez remarquable. Ma remarque sur le lectorat de Musso/Lévy se confirme : un copine qui adore ces deux auteurs a dévoré le livre. Je pense que l'histoire a élargi le champ des lecteurs et c'est une qualité, commerciale certes mais une qualité tout de même.
SupprimerQuel plaisir de lire ce foisonnement de pensées et réactions.... Content de vous avoir découvert grâce à la toile, au "reseautage", le hasard des rencontres aussi virtuelles qu'elles soient.
RépondreSupprimerMerci de votre visite - au vu de votre blog (et de la qualité du contenu) mon ego se sent bien. lorenztradfin.wordpress.com
Votre ego a toutes les raisons de bien se sentir, j'ai l'impression que sur certains (voire la plupart, nous verrons bien) livres, nos avis se rejoignent complètement. Oui, le blog d'Anis est un super lieu de rencontres.
Supprimercomme toi, je suis loin d'avoir été convaincue... je me suis bien amusée à lire les comm' ;-) Billet dans qq jours...
RépondreSupprimerBien, bien je guette alors pour prendre le lien !
SupprimerGrosse déception pour ma part... j'attendais beaucoup (sans doute trop) de ce roman qui a rencontré un grand succès. En fin de compte, j'ai trouvé le style plutôt médiocre, certains passages dignes de Danielle Steel (et ce n'est pas un compliment), et selon moi les dialogues frisent quelquefois le ridicule. Enfin, je suis contente de voir que certaines de mes impressions sont partagées... mais le fait qu'il suscite un tel engouement auprès du public m'inquiéterait presque. Tant d'excellents livres restent dans l'ombre, alors que celui-ci remporte (presque) tous les suffrages...
RépondreSupprimerJe pense qu'il est à mettre dans le rayon populaire et c'est tout. Il se lit très facilement et pour beaucoup de personnes, c'est un énorme avantage.
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