J'ai passé un bon moment à découvrir Astérix en Lusitanie. J'y ai grandement apprécié les noms et prénoms des nouveaux personnages (et de nombreuses fois, j'ai gloussé à les lire, c'est dire !). J'ai redécouvert notre Obélix qui révèle un talent de comique que je ne lui connaissais pas : merci, Obélix, d'être toi, avec ta naïveté si chouette, ton sens de la répartie, ta mauvaise foi(e de morue).
Voilà, après un début un peu light et un scénario qui aurait mérité un peu plus de consistance au niveau de l'intrigue principale, Astérix en Lusitanie prend son envol portugais et suit un mythe relevépar les jeux de mots et les clins d'oeil dynamiques : certains sont datés et font référence à des métiers qui n'existent plus (comme celui de présentatrice de programmes de télévision par exemple) mais la plupart sont accessibles à tout public. Les pirates ont un petit rôle, le fado devient une arme de guerre, la mélancolie propose de belles envolées lyriques (n'en déplaise à Assurancetourix, qui n'est pas là pour le voir ni l'entendre.), les délicieux pastels de nata sont des armes de destruction/gustation massive. Le régime alimentaire de morues ne convient pas à notre Obélix qui vit mal cette mission top secret de sauver Mavubès, injustement accusé d'empoisonnement, surtout s'il faut toucher un peu à ses tresses. On voit l'effort sur le vocable, j'aurais bien aimé un jeu de mots sur le "merci" portugais si typique de cet idiome. Les dessins sont chouettes et dans la continuité des précédents Astérix. Bien sûr, on n'évite pas les clichés pour mieux s'en moquer et les dégommer : tout cela est bienveillant sans être irrévérencieux.
Bref, Astérix en Lusitanie est sympa à découvrir : cet album m'a fait du bien et c'est bien là, le principal, surtout en ces temps de morosité ambiante. Alors un grand merci à Fabcaro qui a relevé le défi du second tour et à Didier Conrad de faire perdurer cette série qui est ma madeleine de Proust.
Éditions Hachette
Autres avis : Dasola,


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