Encore un titre à rallonge mais quelle histoire ! Un vrai film de cinéma... Non, non, je ne rigole pas en disant cela : j'ai réellement visualisé l'histoire comme si j'étais devant un bon Disney. La raison ? Un trio de chats magique(s) qui m'a rappelé les petits Aristochats... Pourtant ce sont des matous adultes mais leur connection, leur espièglerie, leur maladresse et leur complémentarité m'ont fait penser à d'autres héros.
Et comme ce chat, Zorbas, a un grand sens de l'honneur, il va tout faire pour répondre à sa mission, quitte à embarquer sa bande de vieux potes dans l'aventure... parce qu'il n'est en effet pas aisé d'apprendre à un volatile de voler quand pour soi-même le vol plané peut s'avérer mortel !
HMCAV est une histoire doudou, pleine de bons sentiments et toute jolie. Comme je l'ai dit, j'ai craqué pour le trio de félins : Jesaistout qui cherche dans le dictionnaire, Colonello qui cherche ses mots, Secretario qui les trouve. Même si je reconnais que Zorbas, le Zorro de l'histoire, (avec les moustaches et sans le masque... quelle chance il a !) est un héros de grande classe. La jeune mouette aura aussi le droit à un petit nom tout destiné au cours de l'histoire mais chut ! Regardons-la grandir parmi ces prédateurs qui finalement vont se révéler ses sauveurs. Et on peut dire qu'ils ne vont pas ménager leur peine. Parce que pour qu'un petit grandisse, il faut lui trouver à manger, le protéger, le couver même.
Luis Sepúlveda n'a pas son pareil pour nous raconter un joli conte qui plaira aux plus petits comme aux plus grands. Tout est doux, rond et on n'échappe pas au serrement au cœur quand il faut apprendre à se séparer parce que grandir, c'est aussi quitter !
Il faut une vraie prouesse littéraire pour rendre son discours accessible, pour construire une histoire qui se tient, qui se voit, qui se sublime. Luis Sepúlveda y arrive avec une facilité déconcertante. Tout coule : le rythme, l'association des personnages, les anecdotes, le récit. Il ne se passe pas grand chose mais on prend un vrai plaisir à être là avec eux tous, à les regarder se dépatouiller, à réfléchir à la meilleure stratégie (et Dieu sait qu'ils vont se creuser les méninges).
HMCAV est un hymne au vivre ensemble, à l'entraide et à la coopération. C'est aussi une allégorie de la parentalité : apprendre à grandir, apprendre à élever (haut, très haut pour le coup). Très joli !
Éditions Métailié
Traduction d'Anne-Marie Métailié
Du même auteur :
Histoire d'un escargot qui découvrit l'importance de la lenteur -
Le vieux qui lisait des romans d'amour
Et ma seconde et dernière participation au challenge En Amérique latine de Goran et Ingannmic
et un de plus pour le challenge de Sharon : Animaux du monde
Lu il y a de nombreuses, il faudrait que je le relise un jour, j'avais adoré !
RépondreSupprimerL'histoire est vraiment sympa
SupprimerLu à mes filles, qui adoraient cette histoire (et moi aussi) ! Et lien récupéré, merci pour tes participations.
RépondreSupprimerMerci à toi d'avoir fait le job. Plein de bises
SupprimerMoi aussi, je l'ai lu à mes deux enfants, il y a longtemps ... Tout le monde aimait bien mais je ne sais pas si il voyaient l'allégorie !
RépondreSupprimerQuelle chance ont eu tes enfants ! Les miennes sont grandinettes pour un partage de lectures comme celui qu'on connait avec les tout petits
SupprimerLe prmeier que j'ai lu et le plus beau des contes de Sepulveda. Je devrais le relire aussi, tiens !
RépondreSupprimerJ'ai aussi bien aimé rencontrer le petit escargot.
SupprimerJe ne lis plus trop en ce moment, mais je note avec plaisir ce titre. Je sens que je vais me régaler... je m'en lèche les babines.
RépondreSupprimerSyl.
Oui c'est un roman idéal pour contrecarrer une panne de lecture.
SupprimerJ'avais aimé ce livre que j'ai transmis à mes petits-enfants. Ce fut ma première rencontre avec ce bel auteur
RépondreSupprimerQuelle chance ont eu tes petits- enfants de découvrir cette histoire avec toi à leurs côtés ! Plein de bises
SupprimerJe ne me tourne pas facilement vers des livres avec de tels titres. J'ai toujours peur que ce soit idiot; mais tu as apprécié. Un jour peut-être...
RépondreSupprimerBonne semaine.
Je l'espère. Belle semaine également.
SupprimerToujours pas lu Sepulveda mais c'est le titre que j'ai choisi pour le découvrir.:)
RépondreSupprimerIl est vraiment très sympa et c'est une histoire qui s'offre sans problème. Elle est trop choupinou.
SupprimerVoilà qui pourrait me réconcilier avec l'auteur.
RépondreSupprimerTu étais fâchée avec lui ? Sur quel titre ?
SupprimerJe prêche des convaincus - mais la qualité de la traduction n'est pas pour rien dans cette "facilité" et ce "rythme" du récit....dans presque tous les pays du monde on a trouvé les as pour faire la "translation" de la petite musique (qui chatouille dans le ventre) de Sepulveda.
RépondreSupprimerI agree ! Même si je ne dirais pas ici que la traduction est poétique contrairement à celle du roman Betty ou du roman Ce genre de petites choses, pour lesquelles j'ai vraiment ressenti une plume lyrique de la traduction. Toutefois Madame Metailié a rendu le roman vidéoscopique !
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