Je dois cette lecture à deux amis très chers de mon cœur I. et S. qui, connaissant mon goût très modéré pour les pavés et mon enthousiasme pour les histoires et passages littéraires courts, m'ont offert Taqawan, en argumentant de la façon suivante : "Tu verras, c'est rempli d'instantanés, tant sur la forme que sur le fond. Tu ne vas pas t'ennuyer une seconde." Tout cela est vrai. Mais à la fin de cette histoire, je n'arrive pas à cerner l'étendue du talent littéraire de l'auteur et je me dis qu'une autre future lecture d'Eric Plamondon s'impose donc pour répondre à ce questionnement.
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| Image récupérée du site de la maison d'édition |
Garde-chasse de la région gaspésienne au Canada, en proie aux tourments que sa fonction implique lors de la répression policière à l'égard des manifestations amérindiennes (contre la régulation de la pêche du saumon), Yves Leclerc est un loup solitaire. Les Mi'gmaqs, William et Océane, ainsi que Caroline, la Française, vont se charger de bousculer son quotidien, de bien le charger même !
Taqawan est un récit multiple : il narre à la fois les traditions des Premières Nations, le parcours de vie d'un saumon et la petite histoire (la disparition d'une adolescente) dans l'Histoire (la révolte d'un peuple amérindien dont les restrictions de pêche engagent la survie). Amas de courts extraits, Taqawan se lit d'une traite et est idéal pour les cerveaux déjà bien concentrés sur autre chose, pour les esprits qui déconnectent très vite/trop vite. J'ai apprécié le talent d'Eric Plamondon d'osciller aussi facilement sur différents registres (roman noir, récit historique, essai animalier), je ne suis pas sûre de retenir quoi que soit de ce qu'il a décrit, sans me référer au livre à nouveau. La langue est agréable ; les dialogues sont vifs et intelligents. Il m'a manqué de la profondeur dans le récit romanesque. En gros, je ne sais pas ce que donnerait la plume de l'auteur sur une intrigue purement linéaire, je ne sais pas si une forme de lassitude ne s'installerait pas. C'est en cela que les passages réduits et le zapping permanent ne répondent pas à cette question qui a conclu ma lecture.
Lecture idéale pour les vacances, à conseiller sans restriction.
Nos avis sont assez proches, j'ai été un peu étonnée de voir autant de "coups de coeur" à propos de ce roman. Si je l'ai lu facilement, je n'ai pas éprouvé de choc littéraire...
RépondreSupprimerOui j'ai vu et lu. Lien ajouté
SupprimerLe style a l'air original :-)
RépondreSupprimerOn retrouve ce procédé de mêler des histoires ou des instantanés.
SupprimerCéline, je n'arrive plus à poser un com sur ton blog et tu ne peux pas savoir comme cela m'énerve ! Typepad ne veut pas de mon profil Blogger , c'est d'un pénible !
SupprimerLa couverture et le titre qui ne m'évoquait rien ne m'ont pas donné envie de le lire. Et à te lire, comme je ne suis pas fan des récits multiples, je passe.
RépondreSupprimerTu as le droit de changer d'avis. Le mien est une opinion parmi d'autres plus dithyrambiques.
SupprimerPas de choc littéraire, mais un roman qui remet en perspective.
RépondreSupprimerOui c'est vrai mais je trouve l'ensemble inégal pour autant apprécier la perspective
SupprimerAïe... Je ne me souvenais plus des réserves de Kathel et j'ai eu l'impression que tu étais la première dont je lisais les réserves sur ce roman que j'ai vu partout encensé.
RépondreSupprimerManquer de profondeur pour un livre en partie sur les saumons (qui est sans doute la partie qui m'intéresserait le moins), c'est quand même un comble !
La partie Saumon est bien cadencée et a un contenu tout a fait honnête et raisonnable. La charger davantage n'aurait pas été efficace. C'est le récit romanesque qui m'a laissée sur ma faim... si j'ose dire 😁
SupprimerIl est sur mon étagère à la bib !! j'avais apprécié son dernier roman
RépondreSupprimerJe tenterai de lire un autre ouvrage d'Eric Plamondon pour mieux jauger !
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