Déjà une couverture sobre (tout ce qui me plaît), ensuite un titre où le mot tangente apparaît (forcément cela interpelle l'ancienne analyste que je suis) et puis Maylis : et bien oui, j'ai beaucoup apprécié sa Naissance d'un pont, alors il me tardait de découvrir le petit dernier. Dernier détail non négligeable : Tangente vers l'est reste un court roman de 120 pages. En avant, pour l'aventure !
Qu'est ce qui unit la Française Hélène perdue en pleine Sibérie à la jeune recrue militaire russe Aliosha ? Vous donnez votre langue au chat ? Le Transsibérien, of course ! (oui, je reconnais que la réponse était ardue à deviner). Ce train de légende devient le théâtre de leurs fuites. Justement, Hélène peu satisfaite de son quotidien auprès d'Anton décide un beau jour une échappatoire. Aliosha appelé au service militaire plutôt rude souhaite déserter. Leur rencontre en gare de Krasnoïarsk les dévoilera davantage mais le danger rôde.
Une écriture vaine, lourde et très développée au style nourri et riche littérairement, deux héros sur le qui-vive anxieux par leur situation de clandestins (Hélène en tant que ressortissante française en pays étranger dont elle ne maîtrise pas l'idiome, Aliosha en cavale), une histoire temporisée par les nombreux arrêts du Transsibérien, sources de relents de l'intrigue, de rencontres fugaces (un petit garçon et sa maman, la survenue des deux provodnista hôtesses en charge d'un wagon, le menaçant Letchov), chacun se révèle en période de crise : les masques tombent, la solidarité s'installe ou bien la délation, un vrai condensé de la nature humaine. 120 pages très bien écrites (comme il est rare actuellement de découvrir une telle maîtrise du langage chez les auteurs contemporains) donnent envie de vivre en direct live le parcours de ce train mythique, juste pour la beauté de l'étape Baïkal.
Un court moment de lecture, un très beau cadeau que je suis heureuse d'avoir offert à mes yeux, définitivement conquis par la plume de Maylis (la boucle est bouclée).
Collection « minimales » - Éditions Verticales
et mon tout premier article pour le challenge d'Une Comète ( YES ! )
à ma maison
évasion musicale : Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve - Jane Birkin
Une écriture vaine, lourde et très développée au style nourri et riche littérairement, deux héros sur le qui-vive anxieux par leur situation de clandestins (Hélène en tant que ressortissante française en pays étranger dont elle ne maîtrise pas l'idiome, Aliosha en cavale), une histoire temporisée par les nombreux arrêts du Transsibérien, sources de relents de l'intrigue, de rencontres fugaces (un petit garçon et sa maman, la survenue des deux provodnista hôtesses en charge d'un wagon, le menaçant Letchov), chacun se révèle en période de crise : les masques tombent, la solidarité s'installe ou bien la délation, un vrai condensé de la nature humaine. 120 pages très bien écrites (comme il est rare actuellement de découvrir une telle maîtrise du langage chez les auteurs contemporains) donnent envie de vivre en direct live le parcours de ce train mythique, juste pour la beauté de l'étape Baïkal.
Un court moment de lecture, un très beau cadeau que je suis heureuse d'avoir offert à mes yeux, définitivement conquis par la plume de Maylis (la boucle est bouclée).
Collection « minimales » - Éditions Verticales
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à ma maison
évasion musicale : Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve - Jane Birkin
Un très joli souvenir de lecture. :)
RépondreSupprimeroui, je pense aussi que ce livre me marquera à sa façon, très douce. Je suis contente de l'avoir chez moi, pour le partager plus facilement.
Supprimerune très belle lecture pour moi aussi. cette auteur a effectivement une vraie plume, très ciselée, très forte et très impressionnante. après en avoir été un peu intimidée, je lis cette auteur avec beaucoup de plaisir.
RépondreSupprimerOui, je comprends, son écriture proche du classicisme russe finalement (et ne vois rien de péjoratif là-dessus, au contraire ! ) demande de l'attention mais on ressort grandi(e) de ses belles phrases, de son lyrisme contenu. J'aime la prose de Maylis de Kerangal, une belle empreinte littéraire comme celle de Carole Martinez dans un autre registre.
SupprimerJe veux déjà lire "Naissance d'un pont", je note celui-là pour plus tard.
RépondreSupprimerUn autre avantage de ce très beau livre reste aussi son prix assez raisonnable et accessible (bon, cela dit, il ne contient pas un max de pages mais je préfère en acheter deux que d'offrir Meurtres pour rédemption de Karine Giebel)
SupprimerIL faut que je l'emprunte à la biblio !
RépondreSupprimerSinon, je le fais voyager et l'air brestois peut lui faire du bien !
SupprimerMerci ma Phili pour ta participation avec un très beau livre en plus. Désolée de venir si tard chez toi, mais je ne sais plus où donner de la tête :-)) Bisous
RépondreSupprimerOui, je vais prendre de ce pas des nouvelles de qui tu sais.
SupprimerJ'avais abandonné "Naissance d'un pont", trop travaillé. Pas tenté par ce dernier roman.
RépondreSupprimerHa, zut alors !
SupprimerOh ce roman a été un coup de coeur pour moi! L'auteure m'avait déjà "attrapée" avec Naissance d'un pont! J'ai Corniche Kennedy dans ma pile de livres à lire... Une sublime auteure!
RépondreSupprimerOh là là, la tentatrice ! Mais oui, que je vais guetter ton blog pour lire ton avis sur Corniche Kennedy, parce que maintenant que Maylis est une copine, il n'est pas question pour moi de la lâcher.
SupprimerJ'ai très envie de découvrir ce livre.
RépondreSupprimerUn petit LV, alors ? bises
SupprimerJe n'ai jamais été tentée par cette auteur, je ne m'explique pas bien pourquoi... peut-être de la voir trop encensée par des journalistes littéraires qui ne me plaisent que moyennement...
RépondreSupprimerOui, elle possède une plume littéraire classique remarquable et j'aime vraiment. Pour un fois que je suis en accord avec les journalistes littéraires.
Supprimer(j'utilise en petit ordi portable et le nouveau code capcha des blogs blogspot est quasiment illisible : il faut que je change au moins 3 ou 4 fois pour arriver à lire quelque chose...)
RépondreSupprimerJe suis désolée et suis très mauvaise en informatique pour t'aiguiller. Je te remercie en tout cas d'insister. Bises.
SupprimerJe vais finir par la lire cette Maylis de Kerangal car ses livres ont l'air vraiment intéressants.
RépondreSupprimerOui, elle construit un univers bien réel et elle dissèque l'environnement, les sentiments. Pour moi, Maylis représente ma grande découverte 2012.
SupprimerPourquoi pas ? Merci beaucoup en tout cas !!!!!
RépondreSupprimerJe vais organiser tout cela. Bises.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis moins enthousiaste sur "Tangente vers l'est", que sur "La naissance d'un pont", mais ce n'est qu'un enthousiasme un peu plus modéré. L'intrigue m'a tout simplement moins surprise, mais l'écriture est géniale ! Je viens de finir "Pierre feuille ciseaux", un tout petit texte sur l'espace de la banlieue, là encore, un vrai régal.
Bonjour Athalie,
Supprimerje comprends ton commentaire. Je crois aussi que le support de cette œuvre plus courte fait qu'on s'attache moins aux personnages qu'à ceux de Naissance d'un pont (un pavé). Et très clairement, l'écriture reste impressionnante.
Je note ! J'ai lu et fait un article élogieux de "Naissance d'un pont" sur mon blog. Comme toi j'ai été séduite par la qualité de son écriture, que j'ai d'aileurs retrouvée dans "Corniche Kennedy".
RépondreSupprimerTu es la deuxième personne à me parler de Corniche Kennedy : il me tarde de la dénicher ! bises et merci de ta venue.
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