Quoi de mieux que le nouvel AN pour célébrer la nouvelle année ? A ce propos, je vous souhaite une superbe année 2018 douce pour vous et vos proches, qu'elle vous apporte satisfaction et joie !
Image captée sur le site de Babélio |
Je commence à comprendre le succès de Madame Nothomb qui tous les ans publie un roman assez vite lu et connaît un lectorat fidèle et patient. Frappe-toi le cœur ne déroge pas à la règle : l'analyse et la profondeur des personnages sont assez vite expédiées, exceptée la thématique de la maternité. Une période de sept années se déroule en deux pages : chez Amélie, pas de superflu ! Alors oui, ce nouvel opus est sympa à lire, idéal pour les transits liés aux transports en commun : un rien peut faire varier l'attention, ici pas de crainte de se perdre, il faut vraiment y mettre de la mauvaise volonté.
Donc rien de lourd, rien d'assommant et pour ainsi dire, pas de sentiment ou d'empathie dégagée à l'égard de l'héroïne, la noble Diane, déjà mature et sage à l'âge de deux ans (la récurrence d'être né(e) vieux/vieille est relativement fréquente chez l'auteure). On vit son brillant parcours malgré les embûches, malgré le manque originel, malgré des rencontres toxiques, sans une seule crainte. Cette foi en l'héroïne est développée par le zap' permanent de l'auteure : les scènes qui se prolongent ne sont là que pour corréler une assertion intéressante et tout à fait discutable dans ce roman : pour être une mère aimante et équilibrée dans Frappe-toi le cœur, il faut soit refuser de mettre au monde un enfant, soit être grand-mère. Si Freud était là, il se questionnerait : Amélie a peut-être un message subliminal à transmettre à son lectorat féminin ou une cicatrice interne à refermer ?
Car, oui, Frappe-toi le cœur parle avant de tout de mère(s) et pas qu'en bien, mais aussi d'émancipation féminine, avec une fin complètement affligeante dont je vous laisse la surprise. Dire que cette histoire n'apporte pas grand chose est faux : je le redis, la lire ne vous fera aucun mal, c'est même un redoutable page-turner dont on vient à bout après deux heures. Le texte est aéré et la police d'écriture suffisamment large : une réduction de pages aurait pu être envisagée sans casser l'écrit originel mais aurait réduit sérieusement le coût de ce roman (autour de 17 euros pour le broché neuf) pour un public qui l'aurait bien mérité.
J'en viens à cette réflexion : qu'est-ce qui maintenant différencie la littérature d'Amélie Nothomb de celle de Marc Lévy ? Juste un prix : celui du grand prix de l'Académie française en 1999 pour Stupeur et Tremblements et ses premiers ouvrages d'une autre teneur/saveur. Et c'est tout.
Éditions Albin Michel
J'ai bien l'impression que je pourrais copier ton billet, et pour quasiment tous les romans de l'auteur; Dommage vraiment, elle peut mieux faire...
RépondreSupprimerJ'adore Amélie, ça fait longtemps que je n'ai plus lue, ce roman semble être un de ses meilleurs de ces dernières années !
RépondreSupprimerBisous !
J'adore (notamment le dernier paragraphe) ! Rien de superflu !)
RépondreSupprimerJe ne la lis plus depuis si longtemps !
RépondreSupprimerQuel billet très différent de celui que j'ai lu hier ! Amusant. Cela fait longtemps que je ne la lis plus. Hygiène de l'assassin, son premier reste son meilleur, à mon humble avis.
RépondreSupprimerHygiène de l'assassin (remarquable), Le sabotage amoureux (très sympa) et Les Catilinaires (doucement effrayant) sont mes trois préférés parmi ceux que j'ai lus d'elle : ils laissent un souvenir prégnant et vivace dans ma tête.
SupprimerVite lu.. vite oublié pour ma part, mais souvenir d'un moment de lecture plutôt agréable! Je crois que mon préféré est la métaphysique des tubes.
RépondreSupprimerLa métaphysique des tubes est sympa mais j'en ai oublié une partie : cela parle de digestion, non ? Les romans d'AN sont sympas à lire mais peu laissent un souvenir mémorable. Le pire : Le fait du prince ! (j'ai complètement zappé... tout !
SupprimerJ'aime bien ton billet mais je ne suis pas du tout d'accord avec toi ;)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé pour ma part et la sécheresse de son écriture m'a reposé de ces romans bavards lus ces derniers temps !
Il me semble avoir lu un livre d'elle et, non, cela ne m'a pas convenu. J'aime ton rapprochement avec Lévy !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé tous ses premiers romans et ensuite je trouve que la qualité s'est vraiment amenuisée. Il faudrait que je me remette à la lire mais j'ai tellement été déçue par certains de ses romans que j'hésite maintenant à la relire.
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