L'encre du passé narre la rencontre d'un calligraphe en mal de vêtements chromatiques et d'une jeune fille abonnée aux tâches et taches de peinture.
L'encre du passé est une très jolie histoire servie par des dessins précis aux visages expressifs, aux scènes parfaitement décrites. Le scénario est juste remarquable, équilibré, joliment et doucement rythmé : on ne s'ennuie pas une seule seconde sans qu'il y ait pléthore d'anecdotes.
Je me suis laissée bercer par l'évolution du duo, chacun apportant à l'autre : leur intimité et leur connivence font chaud au cœur. Bien sûr, avant tout, dans L'encre du passé (quel titre fabuleux et si explicite), on parle de transmission d'un art à un autre, de don et de générosité, de reconnaissance mais aussi d'oubli et de perte.
Ce qui ressort de cette lecture est la grande classe qu'elle dégage : classe littéraire, classe des images superbes, classes des héros et de personnes rencontrées, maîtrise des dialogues et des scènes, maîtrise du récit aussi, douceur des couleurs qui donnent un air cohérent et évanescent à l'ensemble. Les dialogues sont efficaces et d'une belle poésie. Il y a une vraie communion des corps dans ce récit mais également une belle sérénité qui s'en dégage. Le trait de crayon de Mael est en totale adéquation avec l'écrit de Bauza.
Bref, L'encre du passé propose un moment d'évasion et d'abandon qui m'a fait du bien. Une révélation.
Éditions Aire libre
Dessin : Mael
Scénario : Antoine Bauza
Emprunté à la bibliothèque
Une lecture lointaine belle à lire dont il me reste hélas assez peu de souvenirs.
RépondreSupprimerla couverture est assortie à ton blog :)) Une lecture qui me plairait sans doute !
RépondreSupprimerMagnifique album, comme tout ce qui sort dans cette collection Air libre d'ailleurs.
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