Les tribulations d'une caissière - Anna Sam ***

Déjà un titre attirant, Les tribulations d'une caissière, et une expérience inédite : celle de l'auteure Anna Sam, hôtesse de caisse depuis 8 ans, décidant d'ouvrir un blog pour y narrer toutes les anecdotes quotidiennes qu'elle vit ou subit. Tout y passe : les conditions de travail affolantes (3 minutes de pause par heure de travail... soit 18 minutes pour une journée de 6 heures : impossible à tenir pour moi sous peine de cystite, d'ulcère à l'estomac ou de mal dorsal), les cadences infernales (où l'automatisation du geste amène une décérébration de la pensée), des clients pas piqués des vers (entre les pros des bons d'achat nommés les clients «Bonnes Affaires» qui exigent une facture par produit acheté, les emmerdeurs (oui, je suis grossière mais je ne trouve pas d'autre mot les résumant) de tout poil - ceux qui volent, ceux qui hurlent leur haine pour une broutille ou pour une frustration quelconque (attente à la caisse, prix onéreux, volonté de filouter), les retardataires systématiques de mauvaise foi, les crados, les amoureux et puis les gentils (là, bizarrement, on les compte mais sachez qu'ils embellissent la journée des caissières)) et puis les commentaires extraordinaires (sur la recherche des toilettes, sur le métier, sur l'ouverture ou non d'une caisse...) .
Riche de ces anecdotes éclairantes sur notre monde de l'urgence (où la politesse et le respect s'oublient parfois), Les tribulations d'une caissière reste un livre de chevet sympathique, éclairé par l'ironie saine d'Anna Sam, relativement bien construit malgré des erreurs évidentes de syntaxe et de lecture très aisée et pas prise de tête (ne vous attendez pas à une écriture fine et poétique mais le propos mérite qu'on s'y intéresse). Je profite de cette chronique pour remercier mes parents qui par leur éducation, m'ont inculqué cette doctrine que je pensais universelle :« il n'y a pas de sous-métier ; tout travail honnête mérite le respect ainsi que la personne qui l'effectue ».  Merci à vous, je vous aime !

Éditions Stock

emprunté à la biblio 

Bande-annonce de l'adaptation cinématographique du livre par Pierre Rambaldi


8 commentaires:

  1. On sait grosso modo ce qu'on va trouver dans ce livre, ton billet va me suffire. Mais s'il contribue à changer le regard que certains portent sur ces femmes, c'est un bien. Tiens d'ailleurs, en Grande-Bretagne, il y a autant de caissiers que de caissières : étonnant qu'en France, le métier soit essentiellement masculin...

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    1. C'est rigolo que tu fasses référence à la Grande-Bretagne, car Anna Sam a travaillé aussi en Belgique pour comparer (d'où des dialogues désopilants liés à cette situation wallonne) et préconise pour travailler en Angleterre d'être en parfaite santé !

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  2. Pas du tout tentée par ce livre, et cela ne change pas même à la lecture de ton billet ;-)

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    1. Je l'ai lu en connaissance de cause (c'est-à-dire un livre sans prétention littéraire et accessible au plus grand nombre) et je dois reconnaître qu'il m'a bien reposée et intéressée : à emprunter à une copine (ou à un copain) ou à la biblio par exemple.

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  3. Pas pour moi non plus, même si ton billet est comme toujours très chouette :-) bonne semaine ! Bisous.

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    1. Encore raté ! bises et bonne semaine, jolie Comète !

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  4. Et il y a de plus en plus de caissières cultivées BaC + 5!

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    1. Et il y en aura de plus en plus, au vu de l'augmentation de la proportion des jeunes diplômées en France et ailleurs. Le diplôme favorise le discernement mais n'en est pas une condition nécessaire.

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