Mwána galère dans son Helvétie. Originaire du Bantouland, une contrée africaine, il subit de plein fouet la crise économique : congédié sans préavis, il cherche par tous les moyens à retrouver un job, histoire de vivre décemment avec son petit ami Ruedi du genre boulet qui ne se bouge pas, d'envoyer de l'argent à sa mère restée au pays, de s'intégrer au mieux. Partagé entre deux cultures, il va devoir combattre l'émergence d'un genre nouveau, plutôt suspect (les fossoyeurs des moutons noirs) et l'éruption d'un « machin » maternel.
On retrouve le style bien reconnaissable de Max Lobe : un peu d'humour, des thèmes graves, beaucoup de dérision et une écriture profondément lyrique. Les personnages dépeints sont hauts en couleur avec une mention particulière aux femmes extraordinaires : la frangine Kosambela, la mère de Mwána et puis Madame Bauer, véritable bulldozer social comme on en rêve. La Trinité bantoue exprime le lien entre deux cultures (européenne et africaine), fait vivre les coutumes et croyances ancestrales, celles qui plombent ou qui donnent de l'espoir. Via son héros-gueule cassée, Max Lobe donne à travers son texte, une belle leçon d'humanité, de courage et d'abnégation : il nous offre aussi le temps de quelques pages une magnifique relation filiale. Forcément touchante.
page 13
« Il y a deux mois, ma sœur Kosambela a décidé de montrer ses terres natales à ses fils, deux beaux métis aux longs cheveux crépus et aux lèvres charnues - 9 et 6 ans. Elle avait toujours eu ce projet en tête... C'est au Bantouland qu'elle allait faire de ces deux petites mauviettes occidentales des hommes. Des vrais hommes. Pas question qu'ils deviennent comme leur père machin-machin-là qui n'a pas de gêne à s'adonner aux tâches ménagères. Il lui est même arrivé de vouloir garder les enfants et de bénéficier, qui plus est, d'un congé paternité. »
SP des Éditions Zoé (194 pages consacrées au texte) : je remercie infiniment Emmanuelle Scordel pour sa patience !
Rentrée littéraire 2014
De Max Lobe, il y a aussi 39, rue de Berne
et un de plus pour les challenges de Denis et de Fabienne
On retrouve le style bien reconnaissable de Max Lobe : un peu d'humour, des thèmes graves, beaucoup de dérision et une écriture profondément lyrique. Les personnages dépeints sont hauts en couleur avec une mention particulière aux femmes extraordinaires : la frangine Kosambela, la mère de Mwána et puis Madame Bauer, véritable bulldozer social comme on en rêve. La Trinité bantoue exprime le lien entre deux cultures (européenne et africaine), fait vivre les coutumes et croyances ancestrales, celles qui plombent ou qui donnent de l'espoir. Via son héros-gueule cassée, Max Lobe donne à travers son texte, une belle leçon d'humanité, de courage et d'abnégation : il nous offre aussi le temps de quelques pages une magnifique relation filiale. Forcément touchante.
page 13
« Il y a deux mois, ma sœur Kosambela a décidé de montrer ses terres natales à ses fils, deux beaux métis aux longs cheveux crépus et aux lèvres charnues - 9 et 6 ans. Elle avait toujours eu ce projet en tête... C'est au Bantouland qu'elle allait faire de ces deux petites mauviettes occidentales des hommes. Des vrais hommes. Pas question qu'ils deviennent comme leur père machin-machin-là qui n'a pas de gêne à s'adonner aux tâches ménagères. Il lui est même arrivé de vouloir garder les enfants et de bénéficier, qui plus est, d'un congé paternité. »
SP des Éditions Zoé (194 pages consacrées au texte) : je remercie infiniment Emmanuelle Scordel pour sa patience !
Rentrée littéraire 2014
De Max Lobe, il y a aussi 39, rue de Berne
et un de plus pour les challenges de Denis et de Fabienne
Et moi aussi je te remercie de ta patience, quand je pense que son précédent roman, que tu m'avais si gentiment envoyé, traîne encore sur mes étagères... C'est honteux ça madame !
RépondreSupprimerah, il est chez toi ? Je pensais qu'il était encore dans mes étagères !!!! Prends ton temps surtout. Bisous
SupprimerJe n'avais jamais entendu parler de cet éditeur, j'aime ce que tu dis sur les individus entre deux cultures, je le note, j'ai l'impression que c'est le genre de lectures qui ne peut pas faire de mal...
RépondreSupprimerC'est une prose assez différente de ce qu'on peut lire habituellement. J'aime bien sa musicalité.
SupprimerJe note, dans un futur lointain quand j'aurai éclusé ma pile...
RépondreSupprimeroui, je te comprends, comment dire... parfaitement !
Supprimerquel billet ! et moi je n'ai même jamais entendu parler de cet auteur!!!
RépondreSupprimermerci à toi, Violette : il y a tellement d'auteurs qu'il nous est parfois difficile de tous les lire (on a qu'une nuit par vingt-quatre heures)
SupprimerSi tu as aimé 2 de ses romans, cela semble une bonne valeur , je le note
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé les histoires même si elles sont plutôt sombres. Je ne le conseillerai toutefois pas à n'importe quel lecteur : à toi, sans problème !!!!
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